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Le président du CNG libyen dans le collimateur de députés qui réclament sa démission

Tripoli, Libye (PANA) - Plusieurs membres du Congrès national général libyen (CNG), la plus haute autorité politique et législative du pays, ont demandé la démission de son président, Nouri Abousahmein, à la suite de la vidéo dans laquelle, il apparaît dans une mauvaise posture soumis à un interrogatoire.

Ce groupe de 30 députés sur les 194 que compte le Congrès annonce dans un communiqué dimanche soir le boycott des travaux du CNG jusqu'à la démission ou la destitution de Nouri Abousahmein.

Les députés affirment qu'ils ne reconnaîtront plus les décisions émanant du président du CNG, estimant qu'il a perdu toute légitimité et appellent les autres membres à les rejoindre pour le destituer.

Ces membres du CNG accusent Nouri Abousahmein de persister dans son mensonge en soutenant devant le peuple et ses collègues le contraire de ce qui apparaît dans la vidéo.

Début avril, une vidéo enregistrée le 4 janvier dernier avec une caméra cachée montre le président du CNG très embarrassé, assis sur le canapé d'un salon en face d'un homme dont on ne voit qu'une main, l'interrogeant sur les personnes qui étaient en sa compagnie.

La vidéo dévoile la raison de la présence de deux femmes qui n'apparaissent pas dans le film avant l'assaut donné par des hommes armés au domicile de M. Abousahmein.

Le président Nouri Abousahmein affirme que la vidéo le montrant dans une mauvaise posture est un montage et écarte l'idée de présenter sa démission.

"C'est un montage de séquences présentées de sorte que j'apparais dans la posture de quelqu'un soumis à un interrogatoire", a indiqué M. Aboushamein.

Le mouvement des députés intervient sur fond de contestation du CNG par une large frange du peuple libyen l'accusant d'avoir échoué à mener la transition à bon terme, notamment à établir la sécurité et la stabilité.

Les détracteurs du CNG refusent la prorogation de son mandat au-delà du 7 février 2014.

Dans ce cadre, la ville de Benghazi, bastion de la révolution libyenne de 2011, a entamé un mouvement de désobéissance civile qui a paralysé la ville et se poursuit ce lundi, selon des sources locales.
-0- PANA BY/JSG/IBA 07avr2014