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Le président burkinabè accuse la Côte d’ivoire et le Bénin de chercher à déstabiliser son pays

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Le président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accusé jeudi, ses voisins, la Côte d’Ivoire et le Bénin, de tenter de déstabiliser son pays.

"Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien. Mais nous avons quelque chose contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Nous le disons et nous le répétons encore. Il y a bel et bien à Abidjan, un centre des opérations pour déstabiliser notre pays", a déclaré M. Traoré lors d’un entretien avec les Forces vives de la nation.

"Personne ne peut le nier et nous apporterons les preuves dans les jours à venir. Nous vous montrerons des preuves physiques et vous allez comprendre de quoi nous parlons", a-t-il ajouté.

S’agissant du Bénin, il a soutenu que ce pays héberge des bases françaises dirigées contre le Burkina Faso. 

"Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes. Nul ne peut le contester. Et je les mets au défi. Nous n’avons rien contre le peuple béninois. Là, nous avons un problème avec la politique des dirigeants béninois. Et nous le disons haut et fort encore", a-t-il indiqué.

Et d’ajouter : "dans cette diplomatie, nous avons décidé de dire (…) Des pistes ont été réaménagées à plus de 3 000 mètres de long. Des avions atterrissent, des gens équipent et forment des terroristes là-bas. Nous avons des enregistrements audio, d’agents français au Bénin là-bas, qui se jouent des centres des opérations des terroristes. Ils montent les opérations avec eux, ils les aident à se soigner, ils font tout ce qu’il y a là-bas. Nous avons tous les détails sur eux. Et vous ne voulez pas qu’on le dise à notre peuple? On va le dire. S’ils ne le veulent pas, qu’ils arrêtent de se comporter ainsi. C’est simple".

"Nous n’avons forcé personne à prendre son indépendance. Si vous décidez de rester dans votre situation, ne prenez pas des pays pour en faire des bases arrières, parce que ce sont vos populations qui vont en souffrir après. Et ce n’est pas une bonne politique", a fait savoir le président burkinabè.

-0- PANA TNDD/JSG 11juil2024