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Agence Panafricaine d'information
Le pont sur le fleuve Gambie va jouer un rôle d'intégration entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau, selon un officiel sénégalais
Ziguinchor, Sénégal (PANA) - La construction du pont sur le fleuve Gambie qui sera inauguré ce lundi va jouer un rôle d’intégration sous-régionale entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau, a déclaré ce dimanche à Ziguinchor, le Collectif des cadres casamançais lors d’une conférence presse, animé par son secrétaire général, Moussa Cissé, en l’absence de son président, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa.
"C’est un vieux rêve qui va être réalisé parce que les populations vont être satisfaites parce que ça va être le désenclavement de la Casamance. Ce pont a plusieurs intérêts, il va d’abord jouer le rôle de désenclavement de la Casamance en facilitant la circulation des personnes et des biens mais aussi il va jouer un rôle d’intégration sous-régionale entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau puisque tous les camions transportant de la marchandise qui vont venir du nord du Sénégal et traverser la Casamance pour aller en Guinée-Bissau vont emprunter ce pont qui leur permettra d’économiser beaucoup de temps. Vous n’ignorez pas que quand il s’agit de transport de marchandises, c’est très contraignant et c’est très coûteux", a t-il indiqué, soulignant que son collectif se félicite donc de cet ouvrage qui est une vieille revendication.
Des félicitations qui s’adressent notamment aux autorités sénégalaises et gambiennes et leurs partenaires au développement grâce à qui ce pont a été réalisé, a-t-il noté.
Selon Moussa Cissé, le collectif des cadres casamançais a eu à rencontrer l’Ageroute, l’agence sénégalaise chargée de réaliser les routes, pour faire un plaidoyer pour le désenclavement également interne de la Casamance pour mettre fin au pourrissement spectaculaire des produits de la région qui continuent à se détériorer au sol faute de moyens de communications adéquats.
"Nous avons demandé la construction des pistes de production. A l’intérieur de la Casamance, il y a beaucoup de choses à faire en matière de désenclavement. Les produits de la région continuent à pourrir encore sur le sol. Par rapport à ce désenclavement interne, dans les doléances que nous avons formulées, il y a la restauration du pont Emile Badiane (sur le fleuve Casamance) parce là aussi, à un moment donné, il y a eu beaucoup de risques et aujourd’hui les pouvoirs publics en sont parfaitement conscients. Il faut donc restaurer ce pont pour assurer la sécurité du trafic", a-t-il relevé.
Ibrahima Ama Diémé, membre de la commission de la communication du collectif, abonde dans le même sens, indiquant que leur structure n’a ménagé aucun effort pour faire des plaidoyers au niveau des autorités compétentes de l’Etat du Sénégal pour un désenclavement interne et externe total de la Casamance. Il souligne, à ce sujet, qu’ils ont initié plusieurs séminaires auxquels ils ont invités les services techniques et les départements ministériels qui ont la compétence de ce secteur.
Se prononçant sur l’ouverture du pont sur le fleuve Gambie qui est d’une importance capitale tant du point de vue économique, social, politique et culturel pour la Casamance, selon lui, il affirme que l'infrastructure va favoriser un brassage culturel réel entre les populations vivant au nord et au sud du fleuve Gambie.
"C’est pourquoi notre collectif aujourd’hui est ici à Ziguinchor et demain à Farafegny pour apporter notre soutien effectif à ceux-là qui ont accepté de réaliser la doléance du collectif", a-t-il lancé.
Sur un autre plan, Atab Bodian, membre de ce même collectif, confie que ce pont va aider à consolider le processus de paix en Casamance dans la mesure où c’était une des revendications des indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
"Ce nouveau pont de Farafegny va consolider le processus de paix en Casamance parce que cela prend en charge de vieilles revendications. En fait, selon nos enquêtes, dans la revendication du MFDCA, il y a ce volet de traversée du fleuve Gambie. Maintenant, si cette question est réglée, le conflit qui est parti sur la base de revendications, peut-être, n’aura plus sa raison d’être parce qu’un des points majeurs de leurs revendications a été pris en compte avec la construction de ce pont. Nous sommes vraiment certains que ça va consolider le processus de paix", a-t-il laissé entendre.
-0- PANA MAD/TBM
-0-Pana, MAD/ 20 janvier 2019
"C’est un vieux rêve qui va être réalisé parce que les populations vont être satisfaites parce que ça va être le désenclavement de la Casamance. Ce pont a plusieurs intérêts, il va d’abord jouer le rôle de désenclavement de la Casamance en facilitant la circulation des personnes et des biens mais aussi il va jouer un rôle d’intégration sous-régionale entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau puisque tous les camions transportant de la marchandise qui vont venir du nord du Sénégal et traverser la Casamance pour aller en Guinée-Bissau vont emprunter ce pont qui leur permettra d’économiser beaucoup de temps. Vous n’ignorez pas que quand il s’agit de transport de marchandises, c’est très contraignant et c’est très coûteux", a t-il indiqué, soulignant que son collectif se félicite donc de cet ouvrage qui est une vieille revendication.
Des félicitations qui s’adressent notamment aux autorités sénégalaises et gambiennes et leurs partenaires au développement grâce à qui ce pont a été réalisé, a-t-il noté.
Selon Moussa Cissé, le collectif des cadres casamançais a eu à rencontrer l’Ageroute, l’agence sénégalaise chargée de réaliser les routes, pour faire un plaidoyer pour le désenclavement également interne de la Casamance pour mettre fin au pourrissement spectaculaire des produits de la région qui continuent à se détériorer au sol faute de moyens de communications adéquats.
"Nous avons demandé la construction des pistes de production. A l’intérieur de la Casamance, il y a beaucoup de choses à faire en matière de désenclavement. Les produits de la région continuent à pourrir encore sur le sol. Par rapport à ce désenclavement interne, dans les doléances que nous avons formulées, il y a la restauration du pont Emile Badiane (sur le fleuve Casamance) parce là aussi, à un moment donné, il y a eu beaucoup de risques et aujourd’hui les pouvoirs publics en sont parfaitement conscients. Il faut donc restaurer ce pont pour assurer la sécurité du trafic", a-t-il relevé.
Ibrahima Ama Diémé, membre de la commission de la communication du collectif, abonde dans le même sens, indiquant que leur structure n’a ménagé aucun effort pour faire des plaidoyers au niveau des autorités compétentes de l’Etat du Sénégal pour un désenclavement interne et externe total de la Casamance. Il souligne, à ce sujet, qu’ils ont initié plusieurs séminaires auxquels ils ont invités les services techniques et les départements ministériels qui ont la compétence de ce secteur.
Se prononçant sur l’ouverture du pont sur le fleuve Gambie qui est d’une importance capitale tant du point de vue économique, social, politique et culturel pour la Casamance, selon lui, il affirme que l'infrastructure va favoriser un brassage culturel réel entre les populations vivant au nord et au sud du fleuve Gambie.
"C’est pourquoi notre collectif aujourd’hui est ici à Ziguinchor et demain à Farafegny pour apporter notre soutien effectif à ceux-là qui ont accepté de réaliser la doléance du collectif", a-t-il lancé.
Sur un autre plan, Atab Bodian, membre de ce même collectif, confie que ce pont va aider à consolider le processus de paix en Casamance dans la mesure où c’était une des revendications des indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
"Ce nouveau pont de Farafegny va consolider le processus de paix en Casamance parce que cela prend en charge de vieilles revendications. En fait, selon nos enquêtes, dans la revendication du MFDCA, il y a ce volet de traversée du fleuve Gambie. Maintenant, si cette question est réglée, le conflit qui est parti sur la base de revendications, peut-être, n’aura plus sa raison d’être parce qu’un des points majeurs de leurs revendications a été pris en compte avec la construction de ce pont. Nous sommes vraiment certains que ça va consolider le processus de paix", a-t-il laissé entendre.
-0- PANA MAD/TBM
-0-Pana, MAD/ 20 janvier 2019