PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Le gouvernement suspend pour six mois l’Ordre national des pharmaciens du Bénin
Cotonou, Bénin (PANA) - Le gouvernement béninois a annoncé, jeudi, à l'issue du Conseil des ministres, la suspension pour une période de six mois, l’Ordre national des pharmaciens du Bénin, suite au procès des faux médicaments dans lequel, le tribunal a condamné à 48 mois de prison des grossistes-répartiteurs de produits pharmaceutiques.
Selon le communiqué publié par le gouvernement, cette suspension provisoire permettra de procéder à la réforme des cadres institutionnel, législatif et réglementaire du secteur de la pharmacie, en revoyant le statut de l'Ordre des pharmaciens et ses règlements d'application, mettant en place une Commission de surveillance et de contrôle de la distribution des produits pharmaceutiques.
Le gouvernement a, également décidé de retirer l'autorisation de mise en vente sur le territoire béninois des produits du laboratoire NEW CESAMEX et de faire procéder au retrait de ses produits des officines, en application du principe de précaution.
Mardi dernier, rappelle-t-on, dans le cadre du dossier de trafic de faux médicaments, la justice béninoise a reconnu "la culpabilité des responsables d'importantes structures d'approvisionnement pour des faits constitutifs d'infractions" et les a condamnés à quatre ans d'emprisonnement ferme et au paiement de 100 millions FCFA de dommages et intérêts.
Le 20 février dernier, les responsables de la Centrale d'achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (CAME), de l’Union béninoise de pharmaciens (UBPHAR), de l'UBIPHARM, de Promo Pharma Bénin, du Groupement d'achat des pharmaciens d'officine du Bénin (GAPOB), tous des grossistes-répartiteurs de produits pharmaceutiques avaient été interpellés par la Justice béninoise.
Au lendemain de ces interpellations, le procureur de la République, Ulrich Togbonon, avait expliqué que plusieurs sociétés "sans existence légale fournisseurs de médicaments, non autorisés par le ministère de la Santé et inconnues de l’Agence de promotion des investissements et des exportations" livraient des médicaments aux hôpitaux, centres de Santé, cliniques et autres.
Plus grave, révélait le procureur, des grossistes s’approvisionnent régulièrement en médicaments et autres réactifs médicaux auprès des nommés Hinnouho Mohamed Taofic et Karimou Salamatou.
"Les fiches de statistiques, factures et chèques régulièrement émis par certains grossistes répartiteurs renseignent sur les liens suspects entre la société Karl Sarl, Atao Sarl et le laboratoire New Cesamex. Les documents comme les bons de commande, de livraison, et des factures démontrent que certains grossistes ont reçu en moins de 24h, leurs commandes passées au laboratoire New Cesamex basé au Congo Kinshasa", précisait-il.
Dans le même temps, fait-on remarquer, les statistiques sur les importations des médicaments au Bénin produites par la Direction générale des douanes et droits indirects ne mentionnent aucune importation de médicaments par le laboratoire New Cesames de 2012 à 2017, alors que plusieurs tonnes de produits de ce laboratoire ont été découvertes et saisies dans les entrepôts des nommés Hinnouho Mohamed Taofic et Karimou Salamatou.
De même, un important lot de médicaments a été saisi entre les mains d’un autre représentant de laboratoire Tong Mei qui, en en violation des textes régissant le secteur, vend et livre aussi des grossistes répartiteurs.
"Les médicaments vendus par la société Karl Sarl de Hinnouho Mohamed Taofic et Mme Karimou Salamatou sont stockés dans des endroits malsains et impropres à la conservation des produits pharmaceutiques. De plus, les locaux n’ont reçu aucun avis technique des services compétents de la Direction de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostics pour servir de magasins de médicaments", déplorait le procureur.
En décembre dernier, rappelle-t-on, le député béninois Ataou Mohamed Hinnouho avait quitté le pays, suite à son interpellation manquée dans une affaire de faux médicaments.
Les opérations de perquisition de ses propriétés ont permis de saisir plus de 151 tonnes de médicaments, de réactifs et plusieurs documents.
Selon le procureur de la République, les conditions de conservation desdites substances ne respectent aucune norme sanitaire exigée pour la conservation de ce genre de produits en République du Bénin.
-0- PANA IT/JSG/IBA 15mar2018
Selon le communiqué publié par le gouvernement, cette suspension provisoire permettra de procéder à la réforme des cadres institutionnel, législatif et réglementaire du secteur de la pharmacie, en revoyant le statut de l'Ordre des pharmaciens et ses règlements d'application, mettant en place une Commission de surveillance et de contrôle de la distribution des produits pharmaceutiques.
Le gouvernement a, également décidé de retirer l'autorisation de mise en vente sur le territoire béninois des produits du laboratoire NEW CESAMEX et de faire procéder au retrait de ses produits des officines, en application du principe de précaution.
Mardi dernier, rappelle-t-on, dans le cadre du dossier de trafic de faux médicaments, la justice béninoise a reconnu "la culpabilité des responsables d'importantes structures d'approvisionnement pour des faits constitutifs d'infractions" et les a condamnés à quatre ans d'emprisonnement ferme et au paiement de 100 millions FCFA de dommages et intérêts.
Le 20 février dernier, les responsables de la Centrale d'achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (CAME), de l’Union béninoise de pharmaciens (UBPHAR), de l'UBIPHARM, de Promo Pharma Bénin, du Groupement d'achat des pharmaciens d'officine du Bénin (GAPOB), tous des grossistes-répartiteurs de produits pharmaceutiques avaient été interpellés par la Justice béninoise.
Au lendemain de ces interpellations, le procureur de la République, Ulrich Togbonon, avait expliqué que plusieurs sociétés "sans existence légale fournisseurs de médicaments, non autorisés par le ministère de la Santé et inconnues de l’Agence de promotion des investissements et des exportations" livraient des médicaments aux hôpitaux, centres de Santé, cliniques et autres.
Plus grave, révélait le procureur, des grossistes s’approvisionnent régulièrement en médicaments et autres réactifs médicaux auprès des nommés Hinnouho Mohamed Taofic et Karimou Salamatou.
"Les fiches de statistiques, factures et chèques régulièrement émis par certains grossistes répartiteurs renseignent sur les liens suspects entre la société Karl Sarl, Atao Sarl et le laboratoire New Cesamex. Les documents comme les bons de commande, de livraison, et des factures démontrent que certains grossistes ont reçu en moins de 24h, leurs commandes passées au laboratoire New Cesamex basé au Congo Kinshasa", précisait-il.
Dans le même temps, fait-on remarquer, les statistiques sur les importations des médicaments au Bénin produites par la Direction générale des douanes et droits indirects ne mentionnent aucune importation de médicaments par le laboratoire New Cesames de 2012 à 2017, alors que plusieurs tonnes de produits de ce laboratoire ont été découvertes et saisies dans les entrepôts des nommés Hinnouho Mohamed Taofic et Karimou Salamatou.
De même, un important lot de médicaments a été saisi entre les mains d’un autre représentant de laboratoire Tong Mei qui, en en violation des textes régissant le secteur, vend et livre aussi des grossistes répartiteurs.
"Les médicaments vendus par la société Karl Sarl de Hinnouho Mohamed Taofic et Mme Karimou Salamatou sont stockés dans des endroits malsains et impropres à la conservation des produits pharmaceutiques. De plus, les locaux n’ont reçu aucun avis technique des services compétents de la Direction de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostics pour servir de magasins de médicaments", déplorait le procureur.
En décembre dernier, rappelle-t-on, le député béninois Ataou Mohamed Hinnouho avait quitté le pays, suite à son interpellation manquée dans une affaire de faux médicaments.
Les opérations de perquisition de ses propriétés ont permis de saisir plus de 151 tonnes de médicaments, de réactifs et plusieurs documents.
Selon le procureur de la République, les conditions de conservation desdites substances ne respectent aucune norme sanitaire exigée pour la conservation de ce genre de produits en République du Bénin.
-0- PANA IT/JSG/IBA 15mar2018