Le Niger appelle la Communauté internationale à plus de solidarité envers les pays affectés par les crises
Niamey, Niger (PANA) – Le ministre nigérien des Affaires étrangères et de la Coopération, Kalla Hankouraou a appelé lundi la Communauté internationale à plus de solidarité en vers les pays les plus affectés par la crise sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19 et la crise sécuritaire liée au terrorisme et au grand banditisme.
«Au moment où l’ONU souffle ses 75 bougies, nous vivons aujourd’hui un moment crucial et inédit depuis sa création, celui de la pandémie du COVID-19, qui depuis la fin de la seconde guerre mondiale reste et demeure le plus grave défi de notre époque », a déclaré le chef de la diplomatie nigérienne dans un message à l’occasion du 75ème anniversaire de l’Organisation des Nations unies.
Plus qu’une crise sanitaire, cette pandémie est bien aussi une crise socioéconomique sans précédent, qui frappe sans distinction tous les pays du monde, avec des impacts sociaux, économiques et politiques dévastateurs, qui laisseront sans nul doute de profondes cicatrices qui tarderont à s’effacer ».
Le ministre a mentionné que pour surmonter ce cataclysme mondial, il faut réfléchir à un nouveau paradigme. « Rappelons-nous des solutions qu’il a fallu mettre en place pour reconstruire les pays dévastés des suites de conflits, des catastrophes naturelles ou des pandémies. Les solutions qui ont été conçues et mises en œuvre pourraient nous inspirer utilement ».
Pour le ministre Hankouraou, la pandémie de la covid-19 a brutalement rappelé à la Communauté internationale la nécessité de procéder à un questionnement de l’ordre économique mondial où « les 10% les plus riches possèdent 80 à 90% du patrimoine mondial ».
Face aux menaces d’ordre sécuritaire qui rajoutent à la précarité des populations qui compromet la paix et à la stabilité dans diverses régions du monde, M. Kalla Ankourao a rappelé que l’Afrique subsaharienne « souffre des conséquences dévastatrices de ces menaces, avec notamment le phénomène récurrent de la secte terroriste « Boko haram » auquel font face les Etats du bassin du Lac Tchad ».
«La situation au Sahel est d’une portée globale et requiert par conséquent une réponse globale. Il est donc opportun qu’une attention plus accrue soit accordée à cette partie du monde par la Communauté internationale, à travers un appui plus soutenu des politiques en faveur d’actions climatiques plus synergiques, mieux coordonnées, plus intégrées, plus cohérentes et plus durables ».
-0- PANA SA/BEH 21sept2020