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Le MSP plaide pour renforcer le rôle de l'ONU pour une solution du différend au Sahara occidental

Dakar, Sénégal (PANA) - Le Mouvement des Sahraouis pour la Paix (MSP) a plaidé, vendredi, pour le renforcement de la confiance dans le rôle de l’Organisation des Nations unies (ONU) "comme étant l’élément central d’une solution de compromis" dans Le différend au Sahara occidental.

Ce plaidoyer figure dans un texte intitulé "Manifeste de Las Palmas" publié par le MSP à l'issue de sa première conférence internationale de deux jours tenue à Las Palmas, en Espagne.

Le MSP a été créé en avril 2020, en tant que mouvement politique, en alternative au Front Polisario, afin de promouvoir la réunification des Sahraouis et la quête d’une solution pacifique au conflit du Sahara, rappelle-t-on.

"Dans ce sens, nous estimons essentiel de créer davantage d’espaces de dialogue avec la participation de nouveaux leaders, comme les notables sahraouis, le Mouvement sahraoui pour la Paix ou tout autre mouvement politique, afin de sortir du cercle vicieux et d’intensifier les efforts pour la recherche d’un accord pour ce différend", soulignent les participants à la rencontre.

Ils ont également plaidé la nécessité de "soutenir l’envoyé spécial de l’ONU,  Staffan de Mistura, et de l’inciter à déployer davantage d’efforts dans le but d’avancer de manière constructive dans la résolution de cet interminable processus politique et d’éviter que le conflit ne retourne à la stagnation".

"Nous sollicitons vivement de M. Mistura de s’investir de manière efficiente pour faire respecter le cessez-le-feu afin d’empêcher d’autres pertes de vies humaines", note le Manifeste de Las Palmas, qui salue "la nouvelle position du gouvernement d’Espagne sur cette question".

"Dans ce sens, la sortie de l’Espagne de sa neutralité négative traditionnelle renforce et favorise son rôle d’intermédiaire principal dans une dynamique Espagne-Union européenne, pour un engagement plus profond de l’UE en faveur de la résolution du conflit", estiment les participants.

"Nous espérons que le gouvernement d’Espagne ne cède pas aux pressions de ceux qui veulent perpétuer cette situation. Dans ce sens, nous demandons aux politiciens et aux partis politiques de l’opposition espagnole d’adopter une position plus constructive et moins égoïste dans ce dossier, qui est au dessus des règlements de comptes et des calculs électoralistes vu qu’il s’agit d’un dossier sensible", notent-ils.

Pour eux, il est nécessaire de "mettre en valeur et de renforcer le rôle de l’autorité traditionnelle sahraouie, représentée par les notables et chioukhs dont l’autorité tribale a été mise en question par une autre partie en vue de s’arroger le droit à la représentativité de la population sahraouie à titre de droit éternel, sans aucun processus démocratique ni légitime".

Le texte appelle à "prévenir les effets négatifs que peut causer la perpétuation de cette situation".

"Sans le moindre doute, la tension permanente dans la région est nuisible pour les deux côtés de l’axe atlantique-méditerranéen", prévient le Manifeste, appelant à "mettre fin à cette situation dans les plus brefs délais", ce qui, selon le texte, "atténuera la tension et stabilisera  la région, dans un monde marqué par des soubresauts politico-militaires.

La rencontre de Las Palmas est organisée pour parler "de l’avenir brillant qui nous attend et qui nous promet bien-être et prospérité. Un avenir de tous et pour tous les Sahraouis. Un avenir qui sera à nous, si nous acceptons les vents du changement qui soufflent du Sahara".

-0- PANA AD/IN/JSG 24sept2022