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Le Burkina compte sur ses partenaires pour combler un déficit budgétaire de près de 300 milliards de Francs CFA en 2015

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) – Les prévisions budgétaires pour l’année 2015 en cours de validation par le Conseil national de transition, font ressortir un déficit de 287.613.210 milliards de Francs CFA, qui sera financé par des partenaires extérieurs, a annoncé lundi, le ministre en charge des Finances.

Selon le ministre de l’Economie et des Ffinances du gouvernement de transition, Jean Gustave Sanon, les prévisions budgétaires pour l’année 2015 font ressortir un déficit de 287.613.210 milliards de Francs CFA, qui sera financé par des partenaires extérieurs.

En termes de ressources, le budget 2015 se chiffre à hauteur de 1.516 milliards 501 millions 125 mille francs CFA et en dépenses à 1.804 milliards 114 millions 335 mille francs CFA.

Le besoin de financement a augmenté de 2014 à 2015 de plus de 70%. M. Sanon a expliqué que plusieurs partenaires techniques et financiers ont déjà marqué leur intention de financer le déficit budgétaire à hauteur de 192 milliards de francs CFA.

« La Banque mondiale a promis 35 milliards de francs CFA (à moitié don et à moitié prêt, ndlr) le Fonds monétaire International (Fmi) contribue pour un prêt concessionnel et le reste des ressources est constitué des apports de l’Union européenne et les partenaires bilatéraux », a-t-il énuméré.

Pays sahélien situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso a vécu fin octobre, une insurrection populaire violente qui a chassé l’ex-président Blaise Compaoré du pouvoir après 27 années de règne.

« C’est la situation particulière que le pays traverse qui a amené les partenaires à accepter de nous accompagner », a-t-il ajouté.

Le ministre Sanon a par ailleurs précisé que le budget 2015 du Burkina Faso présente un caractère fortement social car il prend en compte les exigences réelles des populations. Il tient compte des exigences d’assurer une bonne transition politique, a-t-il poursuivi.

« Le gouvernement mettra en œuvre tous les moyens nécessaires en vue d’accroître le niveau de mobilisation des recettes », a rassuré le ministre.

Pour le Fonds monétaire international, le Burkina Faso connaîtra une croissance de 5% en 2014 et 2015, en baisse de 1 à 2% par rapport aux prévisions.

Le directrice adjointe du Fmi pour l’Afrique, Laure Redifer, avait déjà prévenu à PANA « les événements politiques de fin octobre ont exacerbé la situation existante mais ne constituent pas un élément majeur dans la révision des projections de croissance ».

De nos jours, les secteurs de l’or et du coton, autrefois principaux pourvoyeurs des devises, connaissent des difficultés. Les cours de ces deux produits-phare ne sont pas les plus reluisants.

Avec plus de 17 millions d’habitants dont environ 40% sont des jeunes, l’économie du Burkina repose sur une agriculture tributaire des aléas climatiques. Elle occupe plus de 80% de la population active.

Selon l'ONG Oxfam, plus de 1,3 million de ménages agricoles sont menacés par une insécurité alimentaire au Burkina Faso.
-0-PANA TNDD/BEH/IBA 29 décembre 2014