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La veuve de Sankara dément tout accord avec les autorités concernant la réouverture du dossier

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA)- La veuve de Thomas Sankara, le père de la révolution burkinabè assassiné en 1987 dans un coup d’Etat qui amena Blaise Compaoré au pouvoir, dément tout accord avec les nouvelles autorités concernant la réouverture du dossier, alors que le président de la transition, Michel Kafando, avait indiqué que des efforts sont faits pour « aider sa famille à identifier le corps ».

« La famille (Thomas Sankara ndlr) tient à porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que jusqu’à ce jour, elle n’a reçu aucun contact officiel et que bien entendu aucun accord n’a pu intervenir », peut-on lire dans un communiqué de la veuve de Thomas Sankara, Mariam Sankara, publié mercredi.

Thomas Sankara a incarné et dirigé la révolution burkinabé du 4 août 1983 jusqu'à son assassinat lors d'un coup d'État qui amena Blaise Compaoré au pouvoir le 15 octobre 1987.

La famille Sankara demande depuis 1997 l’exhumation du corps de ce héros national, icône du panafricanisme, pour vérifier que le corps enterré est bien le sien, ce que la justice burkinabè de l’ancien régime n’avait pas accepté.

Le président de la transition, Michel Kafando, avait rassuré que des investigations seront menées pour identifier le corps de Thomas Sankara, afin de donner une suite favorable aux poursuites judiciaires.

La famille du capitaine Thomas Sankara « réaffirme tout de même sa disponibilité à discuter des modalités concernant le dossier juridique et les travaux légistes qu’elle a sollicités », précise le communiqué, ajoutant que les conseils de la famille tiendront, dans les jours à venir, une conférence de presse pour permettre au peuple burkinabè d’être informé de l’évolution du traitement du dossier.


-0-PANA NDT/BEH/SOC 04 mars 2015