PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
La situation en Libye fait peser des menaces sur la Tunisie, selon le chef du gouvernement tunisien
Tunis, Tunisie (PANA) - La Tunisie reste sous la menace du terrorisme en raison de ce qui se passe en Libye voisine en « situation de guerre », a déclaré vendredi le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaa.
Mehdi Jomaa, qui achève une mission de près d'un an au cours de laquelle il a conduit le pays à des élections législatives et présidentielle et sensiblement amélioré la situation sécuritaire, a indiqué que malgré les avancées accomplies par la Tunisie, en particulier sur le front intérieur et le renforcement de la présence militaire et sécuritaire aux frontières, la vigilance demeurait de mise pour parer à toute éventualité.
« La situation en Libye est très difficile. C’est une situation de guerre. Nous restons très vigilants. C’est une question que nous prenons très au sérieux », a-t-il confié lors d’une interview avec la PANA, à la veille d’un voyage qui doit le conduire au début de la semaine prochaine en France et aux Etats-unis.
Il a noté que les forces tunisiennes étaient en état d’alerte depuis des mois pour sécuriser les frontières, notamment avec la Libye longues de plus de 450 km.
« Nous avons préparé des plans pour faire face à toutes les situations d’urgence en provenance de la Libye », a-t-il précisé.
Parallèlement à ces mesures préventives, il a fait état d’une « diplomatie très active » dans le cadre des pays du voisinage, essentiellement avec l’Algérie, et des Nations unies pour « pousser au dialogue entre les protagonistes et à la pacification en Libye ».
« Mais en même temps, nous devons être tous mobilisés pour lutter contre le terrorisme qui prolifère en Libye », a-t-il ajouté, notant que les discussions qu’il aura à New-York avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, porteront justement sur « la sécurité et la paix dans la région », essentiellement la situation en Libye.
Il a par ailleurs minimisé la menace de l’Etat islamique (Daech, en arabe) sur la Tunisie, en estimant qu’elle était « réduite » grâce à « l’efficacité » acquise par le dispositif sécuritaire et du renseignement tunisien renforcée par la coopération avec plusieurs pays.
« Depuis trois ans, il y a une sérieuse menace terroriste qui portait d’autres noms d’Ansar Al Sharia, brigade Okba Ibnou Nafaa, Al Qaïda et puis Daech. C’est le même fonds de commerce, mais avec des enseignes différentes. Mais ce qui est sûr aujourd’hui sur le territoire tunisien, c'est que nous avons bien avancé et la menace est réellement réduite », a-t-il encore dit.
Il a déclaré que les appels lancés récemment par des jihadistes tunisiens sur le Net, puis par un dirigeant de l’organisation terroriste « Ansar Al Sharia », Seifeddine Raïs, actuellement en détention, étaient « plutôt des signes de faiblesse parce que sur le terrain, ils sont réellement en recul ».
« Je ne pense pas que le terreau soit favorable à l’infiltration de Daech en Tunisie qui est en train d’installer des institutions stables et où la population sert de couverture et coopère avec les autorités dans la lutte contre le terrorisme», a-t-il estimé.
M. Jomaa a précisé que la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme sera au centre de ses entretiens aussi bien à Paris, qu’à New-York.
Il a noté que des accords de principe ont été conclus avec la France, les Etats-unis et d’autres pays pour la livraison de matériels militaires à la Tunisie.
« Nous sommes actuellement dans la phase des négociations techniques et commerciales, mais je pense que tous nos partenaires ont conscience de l’urgence de la question et ont beaucoup de motivations pour accélérer ce cycle et nous aider », a-t-il assuré, en prévoyant que « les choses (les contrats) se feront dans un an et demi à trois ans », a-t-il dit.
« Il n’y aura pas de signature de contrats lors de mon voyage. Il s’agit plutôt de préparer le terrain pour que le prochain gouvernement les signe le cas échéant », a-t-il précisé.
« Mais, plus que les équipements, c’est une question de modernisation des systèmes de communication et de protection des frontières ».
M. Jomaa, qui devrait passer le relais dans environ deux mois à un nouveau gouvernement né des dernières élections législatives d’octobre dernier, se rendra après Paris, à Washington pour rencontrer les présidents de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) pour demander « plus de coopération et de flexibilité et les rassurer sur l’avenir de la Tunisie ».
« C’est le moment pour nos partenaires et notamment les institutions financières de passer à l’acte parce que la Tunisie est en train de se stabiliser et offre des opportunités d’investissement », a-t-il plaidé.
« Nous sommes dans une transition qui s’est terminée de manière positive avec des élections dignes des pays à tradition démocratique et il faut que tout le monde soit conscient qu’il y a aussi une transition économique et sociale qui doit être réussie ».
M. Jomaa a une nouvelle fois affirmé qu’il ne souhaitait pas être reconduit dans ses fonctions.
« Je tiens à respecter mes engagements. Ma mission est terminée et il faut savoir partir. C’est aussi de bon usage pour notre nouvelle démocratie d’assurer l’alternance à la tête du pouvoir » », a-t-il insisté.
« Il y a suffisamment de compétences en Tunisie pour voir émerger un gouvernement qui sera au niveau des attentes de la population et des importants défis qui attendent le pays », a-t-il fait valoir.
-0-PANA BB/BEH/SOC 02 janvier 2015
Mehdi Jomaa, qui achève une mission de près d'un an au cours de laquelle il a conduit le pays à des élections législatives et présidentielle et sensiblement amélioré la situation sécuritaire, a indiqué que malgré les avancées accomplies par la Tunisie, en particulier sur le front intérieur et le renforcement de la présence militaire et sécuritaire aux frontières, la vigilance demeurait de mise pour parer à toute éventualité.
« La situation en Libye est très difficile. C’est une situation de guerre. Nous restons très vigilants. C’est une question que nous prenons très au sérieux », a-t-il confié lors d’une interview avec la PANA, à la veille d’un voyage qui doit le conduire au début de la semaine prochaine en France et aux Etats-unis.
Il a noté que les forces tunisiennes étaient en état d’alerte depuis des mois pour sécuriser les frontières, notamment avec la Libye longues de plus de 450 km.
« Nous avons préparé des plans pour faire face à toutes les situations d’urgence en provenance de la Libye », a-t-il précisé.
Parallèlement à ces mesures préventives, il a fait état d’une « diplomatie très active » dans le cadre des pays du voisinage, essentiellement avec l’Algérie, et des Nations unies pour « pousser au dialogue entre les protagonistes et à la pacification en Libye ».
« Mais en même temps, nous devons être tous mobilisés pour lutter contre le terrorisme qui prolifère en Libye », a-t-il ajouté, notant que les discussions qu’il aura à New-York avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, porteront justement sur « la sécurité et la paix dans la région », essentiellement la situation en Libye.
Il a par ailleurs minimisé la menace de l’Etat islamique (Daech, en arabe) sur la Tunisie, en estimant qu’elle était « réduite » grâce à « l’efficacité » acquise par le dispositif sécuritaire et du renseignement tunisien renforcée par la coopération avec plusieurs pays.
« Depuis trois ans, il y a une sérieuse menace terroriste qui portait d’autres noms d’Ansar Al Sharia, brigade Okba Ibnou Nafaa, Al Qaïda et puis Daech. C’est le même fonds de commerce, mais avec des enseignes différentes. Mais ce qui est sûr aujourd’hui sur le territoire tunisien, c'est que nous avons bien avancé et la menace est réellement réduite », a-t-il encore dit.
Il a déclaré que les appels lancés récemment par des jihadistes tunisiens sur le Net, puis par un dirigeant de l’organisation terroriste « Ansar Al Sharia », Seifeddine Raïs, actuellement en détention, étaient « plutôt des signes de faiblesse parce que sur le terrain, ils sont réellement en recul ».
« Je ne pense pas que le terreau soit favorable à l’infiltration de Daech en Tunisie qui est en train d’installer des institutions stables et où la population sert de couverture et coopère avec les autorités dans la lutte contre le terrorisme», a-t-il estimé.
M. Jomaa a précisé que la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme sera au centre de ses entretiens aussi bien à Paris, qu’à New-York.
Il a noté que des accords de principe ont été conclus avec la France, les Etats-unis et d’autres pays pour la livraison de matériels militaires à la Tunisie.
« Nous sommes actuellement dans la phase des négociations techniques et commerciales, mais je pense que tous nos partenaires ont conscience de l’urgence de la question et ont beaucoup de motivations pour accélérer ce cycle et nous aider », a-t-il assuré, en prévoyant que « les choses (les contrats) se feront dans un an et demi à trois ans », a-t-il dit.
« Il n’y aura pas de signature de contrats lors de mon voyage. Il s’agit plutôt de préparer le terrain pour que le prochain gouvernement les signe le cas échéant », a-t-il précisé.
« Mais, plus que les équipements, c’est une question de modernisation des systèmes de communication et de protection des frontières ».
M. Jomaa, qui devrait passer le relais dans environ deux mois à un nouveau gouvernement né des dernières élections législatives d’octobre dernier, se rendra après Paris, à Washington pour rencontrer les présidents de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) pour demander « plus de coopération et de flexibilité et les rassurer sur l’avenir de la Tunisie ».
« C’est le moment pour nos partenaires et notamment les institutions financières de passer à l’acte parce que la Tunisie est en train de se stabiliser et offre des opportunités d’investissement », a-t-il plaidé.
« Nous sommes dans une transition qui s’est terminée de manière positive avec des élections dignes des pays à tradition démocratique et il faut que tout le monde soit conscient qu’il y a aussi une transition économique et sociale qui doit être réussie ».
M. Jomaa a une nouvelle fois affirmé qu’il ne souhaitait pas être reconduit dans ses fonctions.
« Je tiens à respecter mes engagements. Ma mission est terminée et il faut savoir partir. C’est aussi de bon usage pour notre nouvelle démocratie d’assurer l’alternance à la tête du pouvoir » », a-t-il insisté.
« Il y a suffisamment de compétences en Tunisie pour voir émerger un gouvernement qui sera au niveau des attentes de la population et des importants défis qui attendent le pays », a-t-il fait valoir.
-0-PANA BB/BEH/SOC 02 janvier 2015