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La prochaine rentrée scolaire compromise pour les écoles "improvisées" au Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) - A trois semaines de la rentrée scolaire 2022-2023 au Burundi, le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, Dr François Havyarimana, a ordonné la fermeture de 39 écoles maternelles, primaires et secondaires privées coupables de fonctionner « sans autorisation préalable », d’autres avec des infrastructures d’accueil « insalubres ou non appropriées ».

L’ordonnance ministérielle s’en prend encore aux écoles logées dans ce qui ressemble beaucoup plus à des maisons d’habitation qu'à des infrastructures scolaires.

Près de la moitié des écoles sous sanction relèvent de la direction provinciale de l’éducation à Bujumbura, la capitale économique du Burundi.

Les milieux éducatifs burundais accusent certains promoteurs privés de faire de l’école « un milieu de business, sans se préoccuper de la qualité des enseignements ».

Ce débat a été amplifié  par les Etats généraux de l’éducation, tenus au mois de juin dernier à Bujumbura.

Les assises ont été placées sous le thème de « la qualité, l’efficacité et l’efficience du secteur de l’éducation à tous les niveaux ».

En plus des problèmes liés aux infrastructures scolaires et académiques, au matériel didactique et pédagogique, aux équipements des laboratoires et des bibliothèques, les assises ont soulevé d’autres préoccupations, comme la pertinence des programmes de formation.

L’adéquation entre la formation et l’emploi, la formation initiale et continue des formateurs, la qualité de l’encadrement, le développement de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, l’intégration des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le processus de formation sont autant d’autres sujets qui ont suscité un vif débat.

Les Etats généraux se sont encore intéressés au financement du secteur de l’Education, au développement de la recherche et de l’innovation et à l’employabilité des lauréats.

Pour atténuer ces problèmes, le gouvernement burundais s’est engagé à aller au-delà des 20% de son budget de fonctionnement qu’il consacrait habituellement au secteur de l’éducation.

-0- PANA FB/JSG 25août2022