PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
La police disperse la manifestation et arrête des étudiants au Malawi
Blantyre, Malawi (PANA) – Des policiers armés jusqu'aux dents ont utilisé mardi des grenades lacrymogènes pour disperser une manifestation d'étudiants du Chancellor College, une institution rattachée à l'Université du Malawi située dans la ville de Zomba, qui ont bravé l'interdiction décidée par le président Bingu wa Mutharika.
Plusieurs étudiants, parmi lesquels le président du syndicat des étudiants de la Chancellor College, Lonjezo Sithole, ont été également arrêtés selon le porte-parole de la police de la Eastern Region, Nicholas Gondwa.
Les étudiants manifestaient leur solidarité avec les enseignants qui avaient décidé de boycotter les cours après l'interpellation récente, par l'inspecteur général de la police, Peter Mukhito, du professeur Blessings Chinsinga à cause du parallèle qu'il avait fait entre la crise actuelle du carburant au Malawi et les révolutions en Tunisie et en Egypte qui ont renversé les régimes dans ces deux pays.
Les enseignants avaient décidé de boycotter les cours parce que, selon le président du Chancellor College Academic Staff Union (le syndicat des enseignants), Jessie Kabwila-Kapasuka, l'attitude de Mukhito est une atteinte grave à la liberté académique.
Ils avaient depuis lors, exigé des excuses du chef de la police et une assurance sur la liberté inaliénable des franchises universitaires avant de reprendre les cours, ce que ce dernier avait rejeté, indiquant la nécessité de faire la part entre la liberté académique et la sécurité nationale.
Le président Mutharika avait exhorté dimanche les étudiants à éviter les manifestations de rues sans cependant mentionner directement le boycott en cours observé par ceux de la Chancellor College.
Mais après leurs assemblées générales tenues durant le week-end, ces derniers avaient décidé de manifester leur solidarité envers leurs enseignants, car selon eux, toute atteinte à la liberté académique de leurs enseignants va affecter la qualité de leur éducation.
Mais le commissaire de la ville de Zomba, Daniel Phiri, ne leur avait pas accordé l'autorisation et il avait indiqué que "votre dernière manifestation était loin d'être pacifique".
Le gouvernement de Mutharika subit une pression énorme avec la persistance de la pénurie de carburant et les inquiétudes face à la détérioration dans la gestion du pays.
La police avait récemment dispersé des marches organisées par les leaders de la société civile et par les artistes.
Le président Mutharika avait effectivement interdit dimanche les manifestations de rues en exigeant à tout éventuel organisateur de manifestation de déposer une caution de deux millions de Kwacha malawites (environ 13.000 dollars américains) comme garantie pour compenser les biens privés détruits en cas de débordement.
Mais le Council for Non-Governmental Organisations (comité des organisations non gouvernementales, CONGOMA) avait depuis lors dénoncé l'illégalité de cette caution et soutient que cette décision du président Mutharika n'a aucun fondement juridique.
-0- PANA RT/SEG/ASA/AAS/SOC 08mars2011
Plusieurs étudiants, parmi lesquels le président du syndicat des étudiants de la Chancellor College, Lonjezo Sithole, ont été également arrêtés selon le porte-parole de la police de la Eastern Region, Nicholas Gondwa.
Les étudiants manifestaient leur solidarité avec les enseignants qui avaient décidé de boycotter les cours après l'interpellation récente, par l'inspecteur général de la police, Peter Mukhito, du professeur Blessings Chinsinga à cause du parallèle qu'il avait fait entre la crise actuelle du carburant au Malawi et les révolutions en Tunisie et en Egypte qui ont renversé les régimes dans ces deux pays.
Les enseignants avaient décidé de boycotter les cours parce que, selon le président du Chancellor College Academic Staff Union (le syndicat des enseignants), Jessie Kabwila-Kapasuka, l'attitude de Mukhito est une atteinte grave à la liberté académique.
Ils avaient depuis lors, exigé des excuses du chef de la police et une assurance sur la liberté inaliénable des franchises universitaires avant de reprendre les cours, ce que ce dernier avait rejeté, indiquant la nécessité de faire la part entre la liberté académique et la sécurité nationale.
Le président Mutharika avait exhorté dimanche les étudiants à éviter les manifestations de rues sans cependant mentionner directement le boycott en cours observé par ceux de la Chancellor College.
Mais après leurs assemblées générales tenues durant le week-end, ces derniers avaient décidé de manifester leur solidarité envers leurs enseignants, car selon eux, toute atteinte à la liberté académique de leurs enseignants va affecter la qualité de leur éducation.
Mais le commissaire de la ville de Zomba, Daniel Phiri, ne leur avait pas accordé l'autorisation et il avait indiqué que "votre dernière manifestation était loin d'être pacifique".
Le gouvernement de Mutharika subit une pression énorme avec la persistance de la pénurie de carburant et les inquiétudes face à la détérioration dans la gestion du pays.
La police avait récemment dispersé des marches organisées par les leaders de la société civile et par les artistes.
Le président Mutharika avait effectivement interdit dimanche les manifestations de rues en exigeant à tout éventuel organisateur de manifestation de déposer une caution de deux millions de Kwacha malawites (environ 13.000 dollars américains) comme garantie pour compenser les biens privés détruits en cas de débordement.
Mais le Council for Non-Governmental Organisations (comité des organisations non gouvernementales, CONGOMA) avait depuis lors dénoncé l'illégalité de cette caution et soutient que cette décision du président Mutharika n'a aucun fondement juridique.
-0- PANA RT/SEG/ASA/AAS/SOC 08mars2011