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La diplomatie dans le cyberespace : l'Union africaine veut faire bouger les choses

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - La Commission de l'Union africaine (UA) a lancé une campagne de sensibilisation sur la nécessité pour les nations africaines d'accroître leurs enjeux dans la diplomatie du cyberespace, qui est devenu l'épicentre de la concurrence mondiale en matière de pouvoir.

Le département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité (PAPS) de la Commission de l'UA, en collaboration avec le projet de partenariat pour le renforcement de la cybersécurité de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, a organisé un atelier sur la cyberdiplomatie à l'intention des ambassades et des missions permanentes des États membres de l'UA à Addis-Abeba, au siège de l'UA, du 15 au 16 avril 2024.

Les principaux objectifs de l'atelier étaient de créer un point d'entrée pour les efforts de cyberdiplomatie au sein de l'UA, de sensibiliser aux cybermenaces existantes et aux principales priorités en matière de cybersécurité, et de lancer des discussions au sein de la communauté diplomatique sur la nature et l'ampleur de la menace.

Les États membres de l'UA sont de plus en plus confrontés à des cybermenaces et à des défis.

Conscients de cette menace, les États membres ont élaboré la "Convention de l'Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles" (Convention de Malabo), qui a été adoptée par la 23e session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'UA en 2014 et est entrée en vigueur le 8 juin 2023.

En outre, la Conférence a approuvé la position africaine commune, encouragé les États membres à publier des déclarations de position nationales sur l'application du droit international dans le cyberespace et à participer activement aux forums régionaux et internationaux sur la gouvernance du cyberespace, y compris à l'ONU.

L'ambassadeur Calixte Aristide Mbari, chef de l'unité "Démocratie, élections et constitutionnalisme" de l'UA, a déclaré lors de son discours d'ouverture au nom du commissaire du PAPS, Bankole Adeoye : "Nous constatons également que le cyberespace devient de plus en plus un nouveau terrain de compétition géopolitique et parfois d'attaques contre la sécurité nationale. C'est pourquoi la nécessité d'instaurer la confiance dans le cyberespace entre les États devient de plus en plus pertinente".

M. Vladimir Radunovic, de la fondation Diplo, et M. Ferdinand Von Weyhe, chef de mission adjoint de l'ambassade d'Allemagne à Addis-Abeba, ont pris la parole lors de l'atelier.

Les participants venaient des ambassades des États membres de l'UA à Addis-Abeba, du département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité (PAPS), d'autres départements concernés de la Commission (infrastructure et énergie, direction de la gestion et des sciences de l'information), de la mission allemande à Addis-Abeba et de la GIZ.

-0- PANA AO/MA/MTA/JSG 17avr2024