Agence Panafricaine d'information

La diaspora burundaise en conclave à Bujumbura

Bujumbura, Burundi (PANA)  - Le Royal Palace Hôtel de Bujumbura a été choisi pour accueillir les délégués de la diaspora burundaise, invitée à réfléchir, du 27 au 30 juillet courant, sur sa "contribution dans la mise en œuvre des politiques et programmes du Gouvernement", thème central de l’édition 2021.

Pour marquer l’importance de l’évènement, l’hymne national a retenti mardi, à l’ouverture officielle de la semaine de cette diaspora, par le vice-président burundais, Prospère Bazombanza.

Le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, de son côté, est entré en scène ce mercredi pour une "séance de moralisation" visant à connecter les expatriés aux réalités nationales.

Aucune donnée officielle n’existe sur le nombre exact de Burundais qui se sont établis à l’étranger avec le temps.

Certains se sont expatriés pour des raisons économiques, d’autres pour des raisons politiques, médicales ou familiales, selon les analystes.

Par contre, très peu de Burundais ont fait fortune à l’étranger pour réinvestir dans des projets d’envergure nationale.

Des micro-projets agro-pastoraux, quelques écoles et centres de santé fleurissent ici et là, généralement dans le village de l’expatrié.

La diaspora burundaise n’excelle pas non plus dans le transfert des fonds, comparé aux autres pays voisins.

Certaines données indiquent que le Kenya reçoit annuellement plus de 10 milliards de dollars américains de ses expatriés, contre 6 milliards pour l’Ouganda, autour de 3 milliards pour la Tanzanie, 2 milliards pour le Soudan du Sud, un milliard pour le Rwanda et moins de 300 millions pour le Burundi.

Par ailleurs, les transferts de la diaspora burundaise sont généralement informels, histoire de contourner leur coût jugé "très cher" au retrait.

Le président de l'Association des Burundais de l'étranger, Japhet Legentil Ndayishimiye, a salué la volonté politique du pouvoir burundais de changer les choses.

Depuis 2020, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement s’est doté d’une direction de la diaspora à part entière.

Cette direction est chargée de "donner à la diaspora burundaise les informations nécessaires relatives à l’évolution de la situation politique, économique et sociale" pour agir en conséquence.

Une politique nationale de la diaspora et son plan d’action ont été encore élaborés pour "assurer un lien de coopération dynamique et effective" aux ressortissants burundais établis à l’étranger.

-0- PANA FB/JSG 28juil2021