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L'envoyé spécial américain en Libye échange avec Denis Sassou Nguesso sur la crise libyenne

Tripoli, Libye (PANA) - L'envoyé spécial et ambassadeur des États-Unis en Libye, Richard Norland, s'est entretenu jeudi à Brazzaville avec le président congolais, Denis Sassou Nguesso, sur la crise libyenne, une rencontre qui confirme l'engagement de plus en plus poussé des Etats-Unis pour coordonner avec l'Union africaine (UA) dans le recherche d'une solution dans ce pays d'Afrique du Nord.

"Les États-Unis reconnaissent le leadership du Président Sassou et ses efforts dans la recherche d'une solution pacifique à la crise en Libye", a tweeté ce vendredi, l'ambassade américaine en Libye.

"Grâce au partenariat USA/Congo, l'envoyé spécial des États-Unis pour la Libye, Richard B. Norland, a échangé avec Sassou Nguesso sur ce sujet d'intérêt commun", a souligné l'ambassade américaine.

Denis Sassou Nguesso assure la présidence du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, un mécanisme regroupant six pays membres de l'UA destiné à chercher une solution à la crise libyenne à travers le rapprochement des points de vue entre les protagonistes libyens.

A noter que le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso dont assure le président du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye a effectué début juin une tournée en Libye où il s'est rendu à Tripoli et Benghazi (Est) rencontrant les principaux responsables du pays pour présenter un plan de l'UA pour la réalisation de la réconciliation nationale.

La représentante spéciale du président de la Commission de l'Union africaine, Wahida Ayari, a, rappelle-t-on, affirmé que le Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye a l'intention de tenir une conférence inclusive pour la réconciliation nationale globale, indiquant que les Libyens détermineront son ordre du jour comme une conférence libyenne sous les auspices de l'Afrique.

Mme Ayari a suggéré que la conférence sera une voie complémentaire si la voie actuelle échouait, expliquant que l'Union se concentre sur la réconciliation nationale et le soutien à la voie politique existante adoptée par la communauté internationale à Berlin 1.

Notons que l'Envoyé spécial et ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Richard Norland, a discuté, mercredi dernier, avec le président de la Commission de l'Union africaine (CUA), Moussa Faki, des efforts visant à nommer un nouvel envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies en Libye.

Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi, depuis la démission, en novembre dernier, de l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations en Libye, le Slovaque, Jan Kubis,  à s'accorder sur une personnalité pour prendre la relève, ce qui a poussé le chef de l'ONU, Antonio Guterres, à contourner cet obstacle en nommant la diplomate américaine, Stephanie Williams, en qualité de conseillère spéciale.

Lundi dernier, l'ambassadrice américaine auprès de l'Union africaine (UA), Jesse Lapenn, et l'envoyé spécial et ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Richard Norland, ont rencontré leurs homologues des États membres de l'Union africaine, notamment les ambassadeurs algérien, El-Hamdi Salah, tchadien, Hassan et des représentants des pays africains actuellement membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra deux sessions ce mois-ci sur la Libye, dont la première aura lieu le 25 juillet, pour écouter le briefing de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), et la deuxième session se tiendra le 28 juillet.

Ces deux sessions publiques sur la Libye interviennent avec la fin du mandat technique de la mission onusienne et du mandat de l'opération IRINI de surveillance de l'embargo sur les armes imposé à la Libye, fin juillet courant.

La nomination d'un nouvel Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU en Libye figurera aussi parmi les sujets des prochaines sessions sur la Libye.

-0- PANA BY/IS/SOC 15juil2022