PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
L'armée du Soudan du Sud menace de renverser le fief des rebelles si les négociations échouent
Addis-Abeba, Éthiopie (PANA) - Le gouvernement du Soudan du Sud a déclaré, ce vendredi, qu'il risque d'ignorer les accords de cessez-le-feu signés le 23 janvier avec les forces rebelles et menace d'attaquer leurs positions à moins que les rebelles signent un accord pour arrêter les combats et retirer leurs forces sur une distance au moins de 10 km.
"Le gouvernement a les capacités de se déplacer vers les positions rebelles et les déloger", selon Michael Makuei, le ministre de l'Information du Soudan du Sud et porte-parole par ailleurs de la délégation gouvernementale aux négociations à Addis-Abeba, des négociations qui semblent être au point mort.
"Nous ne voulons pas agir ainsi et être vus comme des gens qui ont ignoré et violé les accords de cessez-le-feu obtenus le 23 janvier et comme ceux qui seront à l'origine de la dégradation de la crise humanitaire. Les forces rebelles sont en train d'attaquer nos positions et nous poussent à la riposte", a déclaré, ce vendredi, à la PANA, le porte-parole de la délégation du gouvernement soudanais aux négociations à Addis-Abeba.
La délégation du gouvernement sud-soudanais s'était retirée des négociations après avoir eu ce qui apparaît comme un désaccord avec les médiateurs et les représentants des rebelles sur la signature en attente d'un accord pour la cessation des hostilités qui prévoit la création d'une zone tampon pour séparer les deux parties en guerre.
"Cet arrangement de sécurité est à l'origine de la crise. La matrice de sécurité doit être signée. Nous les forcerons pour la signature de la matrice d'une manière ou d'une autre, si la communauté internationale est incapable d'inciter les rebelles à la signer, car sans la signature de la matrice, ils peuvent oublier l'accord pour la cessation des hostilités", a averti le porte-parole de la délégation gouvernementale aux négociations à Addis-Abeba.
Dans l'accord pour la cessation des hostilités qui est en attente d'être signée, les deux parties en conflit sont tombées d'accord pour la création d'une zone tampon sécuritaire et d'une séparation des forces des deux parties en guerre.
Cet arrangement prévoit d'arrêter les avancées des troupes rebelles et des troupes militaires pour permettre ainsi aux négociations de paix de progresser.
Les négociations qui se déroulent à Addis-Abeba sont arrivées au point mort parce que les rebelles veulent un retrait immédiat des forces au-delà de la zone tampon. Les rebelles veulent aussi que ce retrait se déroule sans tarder, mais le gouvernement insiste et parle d'un plan de retrait d'environ 30 jours.
"Nous avons des équipements militaires qui ne peuvent pas être déplacés facilement du jour au lendemain. Nous avons eu des désaccords avec la partie adverse sur les déplacements des troupes et sur le calendrier de leur retrait, mais nous étions cependant prêts pour signer l'accord avant que la session ne soit suspendue", a indiqué M. Makuei.
Les combats au Soudan du Sud se sont principalement concentrés dans les villes de Bentiu, d'Ayod, de Nassir et dans la région du Nord-Est, occasionnant ainsi des déplacements massifs de personnes qui avaient initialement pris d'assaut la localité de Bentiu avant de se rendre en masse dans les camps onusiens pour les réfugiés.
Les deux parties en conflit seraient tombées d'accord sur le calendrier du retrait des troupes, qui devrait être effectif au moins 7 jours après la signature de l'accord.
Les délégués du gouvernement sud-soudanais présents aux négociations à Addis-Abeba ont boycotté les pourparlers pour le moment jusqu'à ce que l'opposition, conduite par l'ex-vice-président, Riek Machar, signe l'accord.
"Il y a des signaux qui montrent que le gouvernement ne prend pas avec beaucoup de sérieux ces négociations et qu'il n'est pas disposé pour une résolution pacifique de ce conflit", a déclaré à la PANA, le porte-parole de la délégation des rebelles aux négociations, le général de Brigade, Lul Koang.
Les autorités sud-soudanaises déclarent que la raison pour laquelle ils insistent sur les accords de sécurité, c'est pour créer une propre zone de démarcation entre les positions militaires des troupes.
"Je ne sais pas à quoi les rebelles font référence en parlant de violation de leur territoire. C'est la raison pour laquelle nous insistons sur la signature de la matrice pour créer une zone tampon de 10 km entre les forces en conflit. Ceux qui seront l'objet d'attaque et de tueries dans la zone tampon sécuritaire auront le droit de chercher des explications", a souligné M. Makuei.
Pendant ce temps, les autorités du Soudan du Sud ont accusé l'Autorité inter-gouvernementale pour le développement (IGAD) d'agir comme des négociateurs au lieu d'être des médiateurs et de vouloir également procéder au remplacement du régime à Juba à cause des conditions fixées dans les négociations par le gouvernement de Juba.
"Si ces négociations échouent, nous tiendrons pour responsables les médiateurs que sont l'IGAD", a conclu le porte-parole de la délégation du gouvernement du Soudan du Sud aux négociations à Addis-Abeba.
-0- PANA AO/VAO/BAD/IS/IBA 22août2014
"Le gouvernement a les capacités de se déplacer vers les positions rebelles et les déloger", selon Michael Makuei, le ministre de l'Information du Soudan du Sud et porte-parole par ailleurs de la délégation gouvernementale aux négociations à Addis-Abeba, des négociations qui semblent être au point mort.
"Nous ne voulons pas agir ainsi et être vus comme des gens qui ont ignoré et violé les accords de cessez-le-feu obtenus le 23 janvier et comme ceux qui seront à l'origine de la dégradation de la crise humanitaire. Les forces rebelles sont en train d'attaquer nos positions et nous poussent à la riposte", a déclaré, ce vendredi, à la PANA, le porte-parole de la délégation du gouvernement soudanais aux négociations à Addis-Abeba.
La délégation du gouvernement sud-soudanais s'était retirée des négociations après avoir eu ce qui apparaît comme un désaccord avec les médiateurs et les représentants des rebelles sur la signature en attente d'un accord pour la cessation des hostilités qui prévoit la création d'une zone tampon pour séparer les deux parties en guerre.
"Cet arrangement de sécurité est à l'origine de la crise. La matrice de sécurité doit être signée. Nous les forcerons pour la signature de la matrice d'une manière ou d'une autre, si la communauté internationale est incapable d'inciter les rebelles à la signer, car sans la signature de la matrice, ils peuvent oublier l'accord pour la cessation des hostilités", a averti le porte-parole de la délégation gouvernementale aux négociations à Addis-Abeba.
Dans l'accord pour la cessation des hostilités qui est en attente d'être signée, les deux parties en conflit sont tombées d'accord pour la création d'une zone tampon sécuritaire et d'une séparation des forces des deux parties en guerre.
Cet arrangement prévoit d'arrêter les avancées des troupes rebelles et des troupes militaires pour permettre ainsi aux négociations de paix de progresser.
Les négociations qui se déroulent à Addis-Abeba sont arrivées au point mort parce que les rebelles veulent un retrait immédiat des forces au-delà de la zone tampon. Les rebelles veulent aussi que ce retrait se déroule sans tarder, mais le gouvernement insiste et parle d'un plan de retrait d'environ 30 jours.
"Nous avons des équipements militaires qui ne peuvent pas être déplacés facilement du jour au lendemain. Nous avons eu des désaccords avec la partie adverse sur les déplacements des troupes et sur le calendrier de leur retrait, mais nous étions cependant prêts pour signer l'accord avant que la session ne soit suspendue", a indiqué M. Makuei.
Les combats au Soudan du Sud se sont principalement concentrés dans les villes de Bentiu, d'Ayod, de Nassir et dans la région du Nord-Est, occasionnant ainsi des déplacements massifs de personnes qui avaient initialement pris d'assaut la localité de Bentiu avant de se rendre en masse dans les camps onusiens pour les réfugiés.
Les deux parties en conflit seraient tombées d'accord sur le calendrier du retrait des troupes, qui devrait être effectif au moins 7 jours après la signature de l'accord.
Les délégués du gouvernement sud-soudanais présents aux négociations à Addis-Abeba ont boycotté les pourparlers pour le moment jusqu'à ce que l'opposition, conduite par l'ex-vice-président, Riek Machar, signe l'accord.
"Il y a des signaux qui montrent que le gouvernement ne prend pas avec beaucoup de sérieux ces négociations et qu'il n'est pas disposé pour une résolution pacifique de ce conflit", a déclaré à la PANA, le porte-parole de la délégation des rebelles aux négociations, le général de Brigade, Lul Koang.
Les autorités sud-soudanaises déclarent que la raison pour laquelle ils insistent sur les accords de sécurité, c'est pour créer une propre zone de démarcation entre les positions militaires des troupes.
"Je ne sais pas à quoi les rebelles font référence en parlant de violation de leur territoire. C'est la raison pour laquelle nous insistons sur la signature de la matrice pour créer une zone tampon de 10 km entre les forces en conflit. Ceux qui seront l'objet d'attaque et de tueries dans la zone tampon sécuritaire auront le droit de chercher des explications", a souligné M. Makuei.
Pendant ce temps, les autorités du Soudan du Sud ont accusé l'Autorité inter-gouvernementale pour le développement (IGAD) d'agir comme des négociateurs au lieu d'être des médiateurs et de vouloir également procéder au remplacement du régime à Juba à cause des conditions fixées dans les négociations par le gouvernement de Juba.
"Si ces négociations échouent, nous tiendrons pour responsables les médiateurs que sont l'IGAD", a conclu le porte-parole de la délégation du gouvernement du Soudan du Sud aux négociations à Addis-Abeba.
-0- PANA AO/VAO/BAD/IS/IBA 22août2014