Agence Panafricaine d'information

L'UNICEF s’engage à faire progresser les droits des adolescentes au Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) - A l'occasion de la célébration, ce vendredi 8 mars, de la Journée internationale de la femme, sur le thème "investir dans les femmes : accélérer le rythme", le Bureau local du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) s'est engagé à mettre un accent particulier "sur l’importance cruciale d’autonomiser les femmes et les filles, surtout les adolescentes" encore victimes de divers abus au Burundi.

Pour cette agence spécialisée des Nations unies, « les adolescentes autonomisées sont plus susceptibles de devenir des femmes en bonne santé, éduquées et productives, qui contribuent à la croissance économique et au développement de leur communauté ».

L’UNICEF note au passage que le Burundi a déjà enregistré « des progrès remarquables en matière d'engagements normatifs internationaux et régionaux auxquels le pays a souscrit ».

A ce propos, « des lois contre les violences sexuelles et basées sur le genre ont été promulguées entre 2014 et 2016 ainsi que la Politique nationale de développement et la Politique nationale genre ».

Par ailleurs, l’existence d’un comité national multisectoriel sur la Résolution onusienne 1325, ainsi que l’existence d’un 2ème Plan d’action national sur cette résolution, sont des actions qui s’inscrivent en cohérence avec les cadres juridiques normatifs sur les plans international et national ».

Au niveau des engagements politiques, l’UNICEF relève que des textes de lois, tels que le Code des Personnes et de la Famille, ont été adoptés par le Burundi dans le cadre de la promotion de l’égalité des genres et de protection de l’enfance.

Néanmoins, « il reste encore du chemin à parcourir pour que les droits des jeunes filles adolescentes dans la tranche d’âge de 15 à 19 ans ne continuent pas d’être menacés ».

Ces jeunes filles adolescentes « sont confrontées à une discrimination et à des inégalités disproportionnées, des risques plus élevés de violence sexuelle et la moitié d’entre elles n’ont pas accès au soutien en matière de santé et de nutrition dont elles ont besoin », souligne la déclaration.

A titre indicatif, l’UNICEF rappelle que les conséquences des violences sexuelles basées sur le genre continuent d’affecter les jeunes filles en milieu scolaire.

Ainsi, 1019 grossesses non désirées ont été enregistrées au cours de l’année scolaire 2021-2022 et 11 % des adolescentes âgées de 15 à 19 ans ne sont ni scolarisées, ni employées et ni formées.

La déclaration insiste sur l’investissement dans les jeunes adolescentes « en assurant leur bonne santé et leur éducation de qualité, ce qui leur permettra de devenir des acteurs clés dans la lutte contre la pauvreté, la promotion de la productivité économique, l’innovation climatique, et l’amélioration des résultats en matière de santé et d’éducation ».

Le fonds onusien revient à la fin sur son « Programme pays » 2024-2027 à travers lequel il réaffirme son engagement envers l'autonomisation des jeunes filles au Burundi, en mettant un accent particulier sur leur santé, y compris la santé mentale, sexuelle et reproductive, ainsi que sur leur éducation et leur autonomisation.

L’UNICEF reste convaincu que « chaque jeune fille soutenue aujourd'hui forge le pilier de la société de demain » et lance un appel à œuvrer ensemble « pour un monde où chaque adolescente peut exploiter son plein potentiel, contribuant activement au développement durable de notre communauté ».

Le gouvernement burundais, de son côté, a réaffirmé son engagement « à faire progresser les droits des adolescentes, à promouvoir leurs voix et leurs idées par des rassemblements de soutien aux groupes et organisations dirigés par des filles et à lutter contre la discrimination et les inégalités dont elles sont victimes ».

-0- PANA FB/JSG/SOC 08mars2024