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Agence Panafricaine d'information
L'Oms intensifie ses interventions d'urgence au nord-est du Nigeria
New York, Etats-unis (PANA) - L'Organisation mondiale de la santé (Oms) est montée en puissance dans sa riposte dans le nord-est du Nigeria, où les premières évaluations ont révélé des problèmes de santé urgents des populations dans les zones anciennement tenues par les insurgés de Boko Haram.
Le directeur exécutif du programme Urgences Santé de l'Oms, Peter Salama, dans un communiqué lundi soir à New York, a déclaré : " Les situations de conflit prolongé, comme constatées dans le nord du Nigeria et aux alentours des pays du Bassin du Lac Tchad comme le Cameroun, le Tchad et le Niger sont parmi les plus grandes menaces pour la santé à l'échelle mondiale".
"Non seulement elles sont associées aux taux les plus élevés au monde de décès chez les enfants et les femmes enceintes, elles peuvent aussi être des aires de reproduction pour les maladies infectieuses et les épidémies, mais sont trop souvent négligées par la Communauté internationale".
Selon l'Oms, les taux de mortalité sont estimés à quatre fois plus élevés que les seuils d'urgence dans certaines des 15 zones de gouvernement local dans le nord-est du Nigeria anciennement détenues par le groupe d'insurgés.
Les taux de mortalité estimés dans certaines zones sont quatre fois plus élevés que les seuils d'urgence. Le taux de malnutrition aiguë sévère est estimé à 14%. En outre, au Nigeria, la semaine dernière, ont été rapportés deux cas de poliomyélite dans l'Etat de Borno, deux années après le dernier cas enregistré dans le pays.
Un des cas est d'une zone de gouvernement local encore inaccessible à la prestation des services de santé, tandis que l'autre est d'une Lga nouvellement accessible. Des cas de rougeole ont également été signalés dans la région, ce qui complique encore un environnement humanitaire difficile.
Soulignant l'urgence d'une action rapide, l'Oms a déclaré que l'objectif immédiat est de réduire d'urgence les taux de mortalité et de morbidité par l'intensification rapide des services de santé vitaux.
L'agence de santé des Nations unies a déclaré qu'elle travaillera en étroite collaboration avec les autorités locales et les organismes spécialisés pour faire face aux risques sanitaires posés par la malnutrition, les épidémies et le manque à long terme de l'accès aux services de santé de base, notant que l'environnement de travail dans les zones touchées était extrêmement difficile et les ressources et les capacités nécessaires pour répondre aux énormes lacunes dans les services de santé nettement insuffisantes.
Elle a également indiqué que l'insécurité est une préoccupation majeure, avec un certain nombre de récentes attaques contre le personnel humanitaire par les insurgés et l'accès aux zones de gouvernement local requis sous escorte militaire sur de longues distances et sur de mauvaises routes.
L'environnement de travail est encore compliqué par la saison des pluies annuelles et il y a des prévisions d'inondations majeures dans les prochaines semaines.
En réponse à la situation, l'Oms a déployé du personnel expert dans le pays pour les opérations d'urgence, la coordination et la gestion des données et une autre équipe est sur le terrain dans l'Etat de Borno pour aider dans le traitement de la réponse à l'épidémie de polio.
L'agence a également envoyé des médicaments et des fournitures d'urgence, et ses opérations d'urgence seront encore renforcées par une équipe d'intervention expérimentée élargie dans les prochains jours.
Elle a révélé que le gouvernement nigérian a également lancé des programmes de vaccination d'urgence contre la polio, avec l'appui de l'Oms et des partenaires, précisant que la première série de vaccinations ciblant un million d'enfants, sera bientôt terminée.
Elle a déclaré que la réponse d'urgence est construite sur son travail de longue date dans ce pays d'Afrique, soutenant la prestation des services de santé essentiels, y compris la vaccination et les services liés à la mère, à l'enfant, à la santé néonatale et au Vih.
L'Oms estime que les besoins de financements pour le secteur de la santé au Nigeria sont d'environ 25 millions de dollars américains dans le cadre du plan de riposte humanitaire globale, qui est actuellement en cours d'examen avec les partenaires à la lumière des derniers événements.
Dans un développement connexe, M. Toby Lanzer, coordonnateur humanitaire régional des Nations unies pour le Sahel, qui vient de terminer sa cinquième visite aux parties du nord-est du Nigeria, a noté des «améliorations considérables» depuis sa dernière visite en avril, mais a déclaré que beaucoup plus doit encore être fait.
Dans un communiqué de l'Onu, Lanzer a déclaré que l'ampleur de la crise dans la région a été stupéfiante, avec neuf millions de personnes dans le besoin urgent de secours d'urgence, 4,5 millions de personnes en insécurité alimentaire sévère et 2,5 millions de personnes déplacées de leurs foyers.
Notant la récente réapparition de la polio dans l'Etat de Borno, l'agent de secours de l'Onu a déclaré: «La réapparition est un autre coup dur pour les gens de la région et également un défi pour les autorités et les organismes d'aide.
«Notre objectif déclaré est de répondre aux besoins des gens et je ne doute pas que de concert avec des donateurs de plus en plus engagés, beaucoup plus de bon travail peut et doit avoir lieu".
Il a également souligné que la clé d'une paix durable fait face à la pauvreté absolue dans la région, et a déclaré que la poursuite de la sécurité et un plus grand engagement des autorités civiles et des organisations de développement et de l'environnement sont essentiels.
"Rétablir la sécurité dans toutes les villes et à travers l'étendue rurale est crucial pour permettre aux gens de cultiver, d'élever leur bétail et de faire leur commerce», a-t-il déclaré.
Lanzer a ajouté: "Construire sur la volonté, l'énergie et la résilience des populations est la meilleure façon d'assurer un avenir plus sûr et plus prospère pour le peuple du Nigeria et les pays voisins du Cameroun, du Tchad et du Niger".
-0- PANA AA/MA/MTA/BEH SOC 23août2016
Le directeur exécutif du programme Urgences Santé de l'Oms, Peter Salama, dans un communiqué lundi soir à New York, a déclaré : " Les situations de conflit prolongé, comme constatées dans le nord du Nigeria et aux alentours des pays du Bassin du Lac Tchad comme le Cameroun, le Tchad et le Niger sont parmi les plus grandes menaces pour la santé à l'échelle mondiale".
"Non seulement elles sont associées aux taux les plus élevés au monde de décès chez les enfants et les femmes enceintes, elles peuvent aussi être des aires de reproduction pour les maladies infectieuses et les épidémies, mais sont trop souvent négligées par la Communauté internationale".
Selon l'Oms, les taux de mortalité sont estimés à quatre fois plus élevés que les seuils d'urgence dans certaines des 15 zones de gouvernement local dans le nord-est du Nigeria anciennement détenues par le groupe d'insurgés.
Les taux de mortalité estimés dans certaines zones sont quatre fois plus élevés que les seuils d'urgence. Le taux de malnutrition aiguë sévère est estimé à 14%. En outre, au Nigeria, la semaine dernière, ont été rapportés deux cas de poliomyélite dans l'Etat de Borno, deux années après le dernier cas enregistré dans le pays.
Un des cas est d'une zone de gouvernement local encore inaccessible à la prestation des services de santé, tandis que l'autre est d'une Lga nouvellement accessible. Des cas de rougeole ont également été signalés dans la région, ce qui complique encore un environnement humanitaire difficile.
Soulignant l'urgence d'une action rapide, l'Oms a déclaré que l'objectif immédiat est de réduire d'urgence les taux de mortalité et de morbidité par l'intensification rapide des services de santé vitaux.
L'agence de santé des Nations unies a déclaré qu'elle travaillera en étroite collaboration avec les autorités locales et les organismes spécialisés pour faire face aux risques sanitaires posés par la malnutrition, les épidémies et le manque à long terme de l'accès aux services de santé de base, notant que l'environnement de travail dans les zones touchées était extrêmement difficile et les ressources et les capacités nécessaires pour répondre aux énormes lacunes dans les services de santé nettement insuffisantes.
Elle a également indiqué que l'insécurité est une préoccupation majeure, avec un certain nombre de récentes attaques contre le personnel humanitaire par les insurgés et l'accès aux zones de gouvernement local requis sous escorte militaire sur de longues distances et sur de mauvaises routes.
L'environnement de travail est encore compliqué par la saison des pluies annuelles et il y a des prévisions d'inondations majeures dans les prochaines semaines.
En réponse à la situation, l'Oms a déployé du personnel expert dans le pays pour les opérations d'urgence, la coordination et la gestion des données et une autre équipe est sur le terrain dans l'Etat de Borno pour aider dans le traitement de la réponse à l'épidémie de polio.
L'agence a également envoyé des médicaments et des fournitures d'urgence, et ses opérations d'urgence seront encore renforcées par une équipe d'intervention expérimentée élargie dans les prochains jours.
Elle a révélé que le gouvernement nigérian a également lancé des programmes de vaccination d'urgence contre la polio, avec l'appui de l'Oms et des partenaires, précisant que la première série de vaccinations ciblant un million d'enfants, sera bientôt terminée.
Elle a déclaré que la réponse d'urgence est construite sur son travail de longue date dans ce pays d'Afrique, soutenant la prestation des services de santé essentiels, y compris la vaccination et les services liés à la mère, à l'enfant, à la santé néonatale et au Vih.
L'Oms estime que les besoins de financements pour le secteur de la santé au Nigeria sont d'environ 25 millions de dollars américains dans le cadre du plan de riposte humanitaire globale, qui est actuellement en cours d'examen avec les partenaires à la lumière des derniers événements.
Dans un développement connexe, M. Toby Lanzer, coordonnateur humanitaire régional des Nations unies pour le Sahel, qui vient de terminer sa cinquième visite aux parties du nord-est du Nigeria, a noté des «améliorations considérables» depuis sa dernière visite en avril, mais a déclaré que beaucoup plus doit encore être fait.
Dans un communiqué de l'Onu, Lanzer a déclaré que l'ampleur de la crise dans la région a été stupéfiante, avec neuf millions de personnes dans le besoin urgent de secours d'urgence, 4,5 millions de personnes en insécurité alimentaire sévère et 2,5 millions de personnes déplacées de leurs foyers.
Notant la récente réapparition de la polio dans l'Etat de Borno, l'agent de secours de l'Onu a déclaré: «La réapparition est un autre coup dur pour les gens de la région et également un défi pour les autorités et les organismes d'aide.
«Notre objectif déclaré est de répondre aux besoins des gens et je ne doute pas que de concert avec des donateurs de plus en plus engagés, beaucoup plus de bon travail peut et doit avoir lieu".
Il a également souligné que la clé d'une paix durable fait face à la pauvreté absolue dans la région, et a déclaré que la poursuite de la sécurité et un plus grand engagement des autorités civiles et des organisations de développement et de l'environnement sont essentiels.
"Rétablir la sécurité dans toutes les villes et à travers l'étendue rurale est crucial pour permettre aux gens de cultiver, d'élever leur bétail et de faire leur commerce», a-t-il déclaré.
Lanzer a ajouté: "Construire sur la volonté, l'énergie et la résilience des populations est la meilleure façon d'assurer un avenir plus sûr et plus prospère pour le peuple du Nigeria et les pays voisins du Cameroun, du Tchad et du Niger".
-0- PANA AA/MA/MTA/BEH SOC 23août2016