Agence Panafricaine d'information

L'OMS apporte un nouveau soutien à la campagne de vaccination en RDC

Kinshasa, RDC (PANA) - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a intensifié ses efforts pour améliorer la couverture vaccinale en République démocratique du Congo (RDC) en fournissant un soutien logistique vital, notamment des bateaux et des motos pour atteindre les communautés éloignées le long du fleuve Congo.

 

L'initiative vise à freiner la propagation de maladies évitables telles que la polio, la rougeole et la fièvre jaune, qui restent une menace persistante dans les zones difficiles d'accès.

 

L'OMS a livré 79 moteurs hors-bord, deux hors-bords, 14 motos et d'autres équipements essentiels d'une valeur de 750 000 dollars au ministère de la Santé publique du pays afin d'étendre les campagnes de vaccination dans 89 zones de santé de neuf provinces, a déclaré l'agence dans un communiqué de presse mardi.

 

« Ces bateaux et véhicules permettront aux agents de santé d'atteindre rapidement les enfants et les communautés qui ont longtemps été coupés des services essentiels », a déclaré Boureima Hama Sambo, représentant de l'OMS en RDC.

 

« Cela permettra de réduire considérablement le nombre de vaccinations manquées et de s'assurer qu'aucun enfant ne reste vulnérable à des maladies que nous pouvons prévenir ».

 

Le fleuve Congo et ses nombreux affluents forment un vaste réseau d'îles isolées et d'établissements éloignés, notamment dans les provinces de l'Équateur, de la Mongala, du Tanganyika et de la Tshopo.

 

Nombre de ces zones abritent un grand nombre d'enfants non vaccinés, ce qui entraîne des flambées répétées de polio, de rougeole et de fièvre jaune, selon l'OMS.

 

En 2024, la RDC a confirmé 25 cas de variante circulante du poliovirus (types 1 et 2) et a signalé plus de 102 500 cas suspects de rougeole, entraînant plus de 2 200 décès. La méningite reste également une préoccupation majeure, avec 5 837 cas suspects et 465 décès l'année dernière.

 

L'OMS et les autorités de la RDC s'efforcent de relever ces défis en organisant des campagnes de vaccination de masse.

 

« L'amélioration de la disponibilité des vaccins et d'autres fournitures sanitaires vitales dans les antennes du Programme élargi de vaccination (PEV), les zones de santé et les aires, est essentielle pour renforcer le système de santé et mettre en œuvre des stratégies de vaccination avancées et mobiles. L'intégration avec d'autres services de santé fera la différence, apportant des avantages significatifs aux populations les plus vulnérables », a déclaré le Dr Sambo.

 

Selon UN News, alors que le pays lutte contre les maladies évitables par la vaccination, la RDC reste confrontée à une vaste épidémie de variole. Entre le 1er janvier et le 2 mars 2025, le pays a enregistré 2 415 cas confirmés, dont 1 080 au cours des six dernières semaines.

 

L'OMS a déclaré que la résurgence de la variole constituait une urgence de santé publique de portée internationale et a averti que le virus circulait dans au moins dix provinces.

 

L'épidémie est alimentée par une transmission interhumaine soutenue, en particulier dans la capitale, Kinshasa, où le séquençage génomique indique qu'une souche spécifique persiste depuis juillet 2024.

 

La violence persistante dans l'Est de la RDC, qui a perturbé les services de santé et rendu difficile le suivi et l'endiguement du virus, complique les efforts de riposte. En février, le virus a été détecté pour la première fois dans la province de Lomami, au Centre-Sud du pays, étendant ainsi sa portée.

 

L'OMS surveille également les nouveaux cas de variole liés à des voyages qui sont apparus en dehors du pays, notamment en Belgique, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

 

Par ailleurs, l'Afrique du Sud a signalé son premier groupe de cas de variole liés à la même souche que celle qui circule en RDC, selon l'OMS.

-0- PANA MA/BAI/IS/SOC 12mars2025