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L’Afrique centrale possède des possibilités de multiples projets intégrateurs, selon Sassou Nguesso

Brazzaville, Congo (PANA) – Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, a déclaré mardi à Brazzaville, à l’ouverture du 5ème forum, Investir en Afrique, que l’Afrique centrale possède des possibilités de multiples projets intégrateurs.

‘’ Ainsi apparaissent en Afrique centrale, par exemple, des possibilités de multiples projets intégrateurs comme la construction d’un chemin de fer constitutif d’un réseau ferroviaire transnational, du pont route rail sur le fleuve Congo entre les villes de Brazzaville et Kinshasa, du barrage hydro-électrique de Ntombo Manianga entre les deux Congo, du barrage d’Inga en RDC et celui de Cholet entre le Congo et le Cameroun.

‘’ L’envergure de ces perspectives conforte la nécessité de définir d’accord parties les secteurs, les échéances majeures, ainsi que les modalités de mise en œuvre et de financements ‘’, a précisé le président congolais.

 Selon Denis Sassou-Nguesso, comment l’Afrique pourrait-elle s’organiser pour mieux tirer partie des partenariats, mobiliser la communauté financière internationale et exploiter efficacement les opportunités qu’offre la Chine dans le cadre de la coopération gagnant-gagnant ?

De son côté, le chef d’Etat de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Thsisekedi, a salué l’engagement du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Union européenne.

‘’ Leur engagement sera décisif au moment où l’Afrique a l’urgent besoin de rattraper son retard en matière d’infrastructures. Poussée par sa démographie galopante et son ambition d’émergence, l’Afrique fait face à un criant déficit pour rattraper son retard ‘’, a-t-il déclaré.

Citant la BAD, le chef de l’Etat de la RDC a précisé que les besoins en investissements du continent se situerait entre 130 et 170 milliards de dollars par an dont 108 milliards pour les infrastructures. Sur ces estimations, à peine 60 milliards environ seraient effectivement mobilisés chaque année.

‘’ L’Afrique se bute aujourd’hui à une sérieuse mobilisation des capitaux aussi bien en interne que dans de nombreux pays développés pour assurer ses nombreux projets d’investissement ‘’, a dit Félix Thsisekedi.

Pour le président de la RDC, ‘’ l’appétit des pays africains pour les investissements en infrastructures a conduit nombre d’entre eux à gager leurs matières premières pour assurer ce financement. Le résultat de ces expériences est aujourd’hui fort mitigé ‘’.

‘’ Depuis mon accession à la magistrature de mon pays, j’ai pris le ferme engagement d’opérer des réformes dans plusieurs secteurs de la vie nationale ‘’, a affirmé Félix Thsisekedi.

‘’ Au titre du secteur minier, j’ai engagé le gouvernement à réfléchir profondément sur les voies et moyens pour la transformation localement de nos matières premières pour engranger les moyens financiers supplémentaires afin de les orienter vers les secteurs prioritaires de la refondation de l’Etat, de l’éducation, de la santé, de la promotion des jeunes, de l’autonomisation de la femme à travers des projets innovants ‘’, a-t-il poursuivi.

"Le modèle de développement que j’ai choisi sera axé sur la construction, en dehors du Grand Inga, de centrales électriques de taille moyenne et des micro-centrales pour assurer suffisamment l’accès à l’eau et à l’électricité dans toutes les provinces de mon pays", a conclu Félix Thsisekedi.

-0-PANA KON/BEH/SOC 10sept2019