Agence Panafricaine d'information

Karti nie toute crise entre le Soudan et la Libye

Tripoli, Libye (PANA)- Le Soudan a démenti mardi soir, l'existence de toute crise avec la Libye en raison de la non participation du président soudanais Omar Hassan El Béchir au troisième sommet Afrique-Union européenne (UE) qui a clôturé ses travaux dans l'après-midi du mardi.

Le ministre soudanais des affaires étrangères, Ali Karti, a accusé dans une déclaration diffusée mardi soir par la télévision soudanaise à l'issue de sa réunion avec le président El Béchir et le vice-président Ali Othmane Taha après son retour de Libye, "certains pays qu'il n'a pas nommés, de tenter d'envenimer les relations fraternelles entre Khartoum et Tripoli".

Le chef de la diplomatie soudanaise a également qualifié les pays européens d'hypocrites, affirmant: "ils envoient leurs ambassadeurs à Khartoum pour présenter leurs lettres de créance au président El Béchir et demandent au gouvernement soudanais la mise en œuvre de l'accord de paix au sud Soudan au moment où ils refusent de traiter avec le président".

M. Karti estime que les pays européens ont tenté de faire tomber le Soudan dans le piège des divergences dans le continent africain, mais la diplomatie soudanaise lui a fait perdre cette occasion et s'est retirée du sommet de Tripoli sans problèmes".

La Cour pénale Internationale (CPI) soutenue par l'UE a émis, rappelle-t-on, un premier mandat d'arrêt international contre le président soudanais en mars 2009 pour le prétendu
chef d'accusation "de crimes de guerre et crimes contre l"humanité" sur fond des événements qui ont frappé la province du Darfour. Toutefois, l'Union Africain (UA) a rejeté ces accusations tout comme elle a refusé de traiter avec la CPI qui, selon l'UA, est fondée sur la politique de deux poids deux mesures.

Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping a défié, mardi à Tripoli, la CPI et lui enjoint de produire des preuves pour justifier les accusations de génocide à l'encontre du président du Soudan, Omar El Bachir.

M. Jean Ping, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de la commission européenne José Manuel Barosso en marge du troisième sommet Afrique-UE, a affirmé : "nous disons qu'il est inacceptable qu'il y ait une justice pour certains et pas pour d'autres".

M. Ping a affirmé qu'un panel international d'enquête de l'ONU, créé en 2005, n'a pas trouvé de preuves de génocide au Darfour.

-0-PANA/AD/BY/AM/SOC01décembre2010