PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Inquiétudes sur la violence faite aux femmes au Soudandan (Expert)
Khartoum, Soudan (PANA) - L'expert indépendant des Nations Unies pour le Soudan a fait part de ses inquiétudes suite aux informations relatives à l'usage par les forces de sécurité de violence, d'intimidation entre autres formes d'abus pour réduire les femmes au silence à travers le pays.
“Ces abus sont exacerbés dans le contexte d'inégalités croissantes en genre dans la société soudanaise et le cadre juridique qui l'institutionnalise”, a déclaré mardi Aristide Nononsi à l'issue d'une visite de 10 jours qu'il a effectuée au Soudan.
Il a ajouté que les présumées atteintes à la moralité publique, comme celles brandies contre les femmes dont le port vestimentaire est jugé ''indécent'', en plus de l'humiliation des châtiments corporels, de la violation des normes en matière de droit international.
Nononsi a réitéré son appel pour que le gouvernement prenne des mesures effectives, parmi lesquelles la réforme du cadre juridique actuel en vue de combler les lacunes en matière de sécurité et de système juridique afin de promouvoir le respect pour l’État de droit et la protection des droits de l'homme.
Il a salué la nomination du président, du Vice président et des Commissaires de la Commission nationale soudanaise des droits de l'homme, (Sudan National Human Rights Commission), ce qui va lui permettre de fonctionner de manière effective.
Au cours de sa visite, l'expert indépendant a attiré l'attention des autorités sur la situation des détenus dans la prison fédérale de Shallah dans le Nord-Darfour, faisant une référence spécifique aux cas de 117 hommes et femmes actuellement emprisonnés en vertu de la loi d'urgence.
Il a également, soulevé ses inquiétudes sur la situation de 56 détenus condamnés à mort, parmi lesquels une femme dont la demande de grâce présidentielle a été récemment rejetée.
“Ces individus courent le risque d'être exécutés à tout instant. Ils ont besoin de protection et l'opinion internationale doit être interpellée en vue de traiter cette affaire comme une question d'urgence. J'invite le gouvernement à mettre un terme à toutes les exécutions en vue d'abolir la peine de mort”, a déclaré Nononsi.
Il a, également, déploré l'arrestation et la détention de défenseurs des droits de l'homme, de militants politiques et de journalistes suite aux manifestations organisées en janvier et en février 2018 alors qu'ils protestaient contre les mesures d'austérité.
“Je salue la décision de libérer certains parmi ceux qui avaient été arrêtés et j'encourage les autorités à veiller à la libération de tous ceux qui avaient arbitrairement été détenus et à garantir que cela ne se reproduise plus dans l'avenir”, a-t-il ajouté.
L'expert indépendant va soumettre ses conclusions à la Commission des droits de l'homme à Genève en septembre 2018.
Le Béninois Nononsi a été désigné en 2014 comme le nouvel expert indépendant sur la situation des droits de l'homme au Soudan par la Commission des droits de l'homme.
-0- PANA AR/ASA/IS/SOC 24avr2018
“Ces abus sont exacerbés dans le contexte d'inégalités croissantes en genre dans la société soudanaise et le cadre juridique qui l'institutionnalise”, a déclaré mardi Aristide Nononsi à l'issue d'une visite de 10 jours qu'il a effectuée au Soudan.
Il a ajouté que les présumées atteintes à la moralité publique, comme celles brandies contre les femmes dont le port vestimentaire est jugé ''indécent'', en plus de l'humiliation des châtiments corporels, de la violation des normes en matière de droit international.
Nononsi a réitéré son appel pour que le gouvernement prenne des mesures effectives, parmi lesquelles la réforme du cadre juridique actuel en vue de combler les lacunes en matière de sécurité et de système juridique afin de promouvoir le respect pour l’État de droit et la protection des droits de l'homme.
Il a salué la nomination du président, du Vice président et des Commissaires de la Commission nationale soudanaise des droits de l'homme, (Sudan National Human Rights Commission), ce qui va lui permettre de fonctionner de manière effective.
Au cours de sa visite, l'expert indépendant a attiré l'attention des autorités sur la situation des détenus dans la prison fédérale de Shallah dans le Nord-Darfour, faisant une référence spécifique aux cas de 117 hommes et femmes actuellement emprisonnés en vertu de la loi d'urgence.
Il a également, soulevé ses inquiétudes sur la situation de 56 détenus condamnés à mort, parmi lesquels une femme dont la demande de grâce présidentielle a été récemment rejetée.
“Ces individus courent le risque d'être exécutés à tout instant. Ils ont besoin de protection et l'opinion internationale doit être interpellée en vue de traiter cette affaire comme une question d'urgence. J'invite le gouvernement à mettre un terme à toutes les exécutions en vue d'abolir la peine de mort”, a déclaré Nononsi.
Il a, également, déploré l'arrestation et la détention de défenseurs des droits de l'homme, de militants politiques et de journalistes suite aux manifestations organisées en janvier et en février 2018 alors qu'ils protestaient contre les mesures d'austérité.
“Je salue la décision de libérer certains parmi ceux qui avaient été arrêtés et j'encourage les autorités à veiller à la libération de tous ceux qui avaient arbitrairement été détenus et à garantir que cela ne se reproduise plus dans l'avenir”, a-t-il ajouté.
L'expert indépendant va soumettre ses conclusions à la Commission des droits de l'homme à Genève en septembre 2018.
Le Béninois Nononsi a été désigné en 2014 comme le nouvel expert indépendant sur la situation des droits de l'homme au Soudan par la Commission des droits de l'homme.
-0- PANA AR/ASA/IS/SOC 24avr2018