Ghassan Salamé exhorte les pays membres de l'ONU à faire pression pour un cessez-le-feu en Libye
Tripoli, Libye (PANA) - L’Envoyé de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, a présenté ce samedi à Paris un compte rendu détaillé de la situation en Libye et de ses répercussions à la suite des combats près de Tripoli entre l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar et les troupes du gouvernement d'union nationale, exhortant les pays membres des Nations unes à faire pression pour un cessez-le-feu .
Dans un tweet, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) indique que l'exposé a été présenté à l'issue de la conférence annuelle de l'International Crisis Group à Paris, samedi.
M. Salamé a affirmé que "la politique permet toujours une issue à la guerre à condition que la volonté existe pour cela", ajoutant, "nous encourageons toujours l'Italie et tous les Etats membres de l'ONU à faire pression pour un cessez-le-feu et un retour au dialogue".
L'Envoyé de l'ONU a effectué une tournée qui l'a mené en Italie et auparavant en Tunisie, pour promouvoir la recherche d'une solution politique.
Il a souligné aussi la nécessité d'un engagement collectif "pour mettre fin à ce conflit égoïste et futile", avertissant que la détérioration de la situation "entraînera des conséquences néfastes pour le peuple libyen et de vastes secteurs et services".
L'Emissaire de l'ONU a déploré les divisions au sein du Conseil de sécurité des Nations unies qui ont ayant permis la poursuite de l'escalade militaire.
Réuni à plusieurs reprises, le Conseil de sécurité n'a pas réussi à adopter une résolution pour imposer une trêve humanitaire à laquelle ont appelé les organisations spécialisées du système des Nations unies intervenant en Libye.
On rappelle que 38.900 personnes ont été déplacées à la suite des affrontements à Tripoli depuis le début de la guerre, le 4 avril dernier, après l'offensive militaire lancée par l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar basé dans l'Est du pays, a indiqué l'Organisation internationale pour la Migration (OIM).
Quelque 5.933 personnes se trouvent dans des centre de rétention pour migrants, tandis que le bilan des combats fait état de 278 morts dont des civils et 1.338 blessés, selon les Nations unies.
-0- PANA BY/JSG/SOC 27avr2019