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Ghana: le gouvernement renforce les mesures de prévention contre l'éclosion du virus d'Ebola

Accra, Ghana (PANA) – Le Ghana est en train de renforcer les mesures pour prévenir l'éclosion du virus meurtrier d'Ebola dans le pays, avec des actions urgentes rigoureuses pour limiter le mouvement des personnes venant des pays où la maladie est en train de faire des ravages.

Les actions impliquent des procédures d'urgence à l'aéroport international de Kotoka à Accra, dans un camp de réfugiés libériens à Gomoa Buduburam, juste aux abords de la capitale ghanéenne et à des contrôles aléatoires aux frontières terrestres.

Les mesures viennent au moment où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les présidents des nations africaines impactées par l'éclosion de la maladie du virus d'Ebola préparent une rencontre, vendredi en Guinée, pour lancer un nouveau plan conjoint de réponse de 100 millions de dollars US comme partie d'une campagne internationale, régionale et nationale intensifiée pour amener l'éclosion sous contrôle.

La maladie est en train d'infliger la misère en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Le Nigeria a rapporté son premier cas, il y a quelques jours.

Des sources officielles ont déclaré que le gouvernement de Ghana avait activé des procédures d'urgence à l'aéroport international de Kotoka.

Des restrictions ont été également imposées sur le mouvement des réfugiés libériens encore présents dans le camp qui a été ouvert dans les années 1980 quand le Liberia était déchiré par une guerre civile sanglante. Des milliers de Libériens au Ghana ont refusé de retourner chez eux et il y a de fréquents voyages vers et à partir du Liberia.

Ghana Airports Company a créé un centre d'urgence à l'aéroport international de Kotoka et les travailleurs qui ont eu des contacts avec des passagers venant de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, qui ont rapporté des centaines de cas, utilisent des vêtements appropriés pour se protéger. Tout cas suspect sera mis en quarantaine immédiatement.

Le gouvernement n'a pas interdit les vols venant de ces pays.

La Communauté des Etats l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'est insurgée, mercredi, contre la fermeture des frontières par les pays membres à cause de l'éclosion du virus meurtrier d'Ebola, déclarant que des efforts concertés par tout le monde est la meilleure manière pour combattre la maladie.

Le porte-parole de la Commission de la CEDEAO, Sunny Ugoh, a déclaré que la Commission était préoccupée par l'ampleur qu'a prise la maladie.

"Je ne pense pas que la fermeture des frontières soit la solution», a-t-il déclaré, ajoutant que la Commission était intervenue à un niveau régional à travers l'accueil d'une Conférence des ministres de la Santé à Accra, au Ghana, sur le virus Ebola et mobilisant 10 millions de dollars US pour lutter contre le fléau.

«Nous avons besoin de faire plus de sensibilisation. Ce n'est pas bien de fermer les frontières. Je pense qu'il y avait des convergences de vues pour se concentrer sur l'éducation à la santé. Je pense que c'est le chemin à suivre. Au niveau de la CEDEAO, nous avons travaillé à travers l'Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) au Burkina Faso pour voir la manière de créer des voies pour faire face à la maladie et créer une plus grande conscience.

Plus de 1.093 cas et 660 morts résultant du virus d'Ebola ont été rapportés en Afrique de l'Ouest depuis l'éclosion de la maladie en Guinée.

Des mesures de précaution pour contenir la propagation du virus incluent d'éviter de consommer de la viande de brousse et avoir des contacts directs avec les personnes infectées et de rapporter tous les cas de maladie sérieuse et de saignements aux hôpitaux.

Les experts de la santé ont décrit le virus d'Ebola comme une maladie virale aiguë sévère souvent caractérisée par le déclenchement soudain de fièvre, d'une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des maux de tête et des maux de gorge.

Cela est suivi de vomissements, de diarrhée, des éruptions cutanées, des altérations de la fonction rénale et hépatique et dans certains cas, des saignements à la fois interne et externe. Elle tue environ 90% des malades.
-0- PANA MA/MTA/IS/IBA 31juil2014