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Gambie: Pression des sénateurs américains pour élucider la mort d'un journaliste en 2006
Banjul, Gambie (PANA) - Six sénateurs américains ont exhorté la Commission gambienne pour la vérité, la réconciliation et les réparations, à mener des enquêtes sur le cas du rédacteur en chef, Ebrima Manneh, porté disparu depuis juillet 2006, et qui est au moment où l'on parle présumé mort.
Selon une lettre envoyée à la Commission par les sénateurs et dont une copie a été mise à la disposition de l'agence PANA ce mardi par Kate Barth, directeur juridique du "freedom now", cette initiative est dirigée par le Sénateur, Richard Durbin(D-Illinois).
Les autres signataires de la lettre sont Ben Cardin (Maryland), Cory Booker (New Jersey), Patrick leany (Vermont), Chris Van Hollen (Maryland), et Chris Coons (Delaware).
Avant son arrestation, M. Manneh exerçait en qualité de rédacteur en chef au quotidien gambien, Daily Observer. Des individus soupçonnés appartenir au service gambien de renseignements l'avaient mis aux arrêts le 7 juillet 2006 et l'avaient amené dans un endroit nonrévélé.
Le gouvernement gambien de l'époque n'avait jamais pipé mot sur les raisons de son arrestation, même si tout porte à croire que cela a un rapport avec un article de la BBC critiquant l'ex-président, Yaya Jammeh et qu'il avait repris dans ses colonnes.
En juin 2008, la Cour de justice de la CEDEAO avait émis un jugement déclarant illégale la détention de Manneh et en violation du droit international.
Ce jugement contraignant avait ordonné la Gambie à libérer M. Manneh et à payer en guise de réparations, la somme de 100.000 dollars à ses parents. En novembre 2009, en réponse à une pétition initiée par le journal "Freedom now", le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a qualifié la privation de liberté du journaliste, Manneh, de violation du droit international, avant de lancer un appel au gouvernement gambien pour qu'il le libère sans condition.
Le silence du gouvernement gambien sur la mort de Manneh a largement continué jusqu'à l'accession au pouvoir du président, Adama Barrow, en 2016.
Tout juste après l'investiture du président Barrow, le gouvernement gambien a commencé à payer la somme ordonnée par la Cour de la CEDEAO et au mois de février 2017, la police aurait avoué à la famille de Manneh que l'ex-gouvernement gambien était responsable de son assassinat.
Cependant, le gouvernement gambien n'a pas toujours fait une déclaration et une reconnaissance officielles sur la mort de Manneh, et aucune démarche pour l'identification de ses bourreaux et leur traduction en justice n'a été initiée jusqu'ici.
En juillet 2017, le procureur général de la Gambie avait annoncé la création de la commission de la vérité, de la réconciliation, et des réparations pour enquêter et créer des archives historiques sur les violations des droits humains commis entre la période de 1994 et 2017. La Commission a officiellement entamé son travail en octobre 2018.
Dans leur lettre à la Commission, les Sénateurs demandent l'ouverture d'une enquête par la Commission sur la disparition de Manneh, soulignant au passage qu'une restitution totale des faits "peut contribuer à lutter contre l'impunité qui avait persisté sous le règne de Jammeh et restaurer l'image de la Gambie comme un pays modèle en termes de stabilité, de démocratie, et de respect des droits de l'homme dans la région".
"La famille de Ebrima Manneh a consacré plus de 12 ans à la recherche de l'endroit où se trouvait leur fils. Une enquête indépendante et exhaustive de la Commission de vérité, réconciliation, et réparations, pourrait les aider à savoir ce qui était arrivé à leur bien-aimé", a indiqué M. Barth.
"Le journal''Freedom now salue cette importante initiative des sénateurs américains et traduit leur appel auprès du gouvernement gambien pour qu'il fasse des investigations sans tarder sur la disparition de M. Ebrima", a-t-il conclu.
-0- PANA MSS/AR/BAD/IS/SOC 20nov2018
Selon une lettre envoyée à la Commission par les sénateurs et dont une copie a été mise à la disposition de l'agence PANA ce mardi par Kate Barth, directeur juridique du "freedom now", cette initiative est dirigée par le Sénateur, Richard Durbin(D-Illinois).
Les autres signataires de la lettre sont Ben Cardin (Maryland), Cory Booker (New Jersey), Patrick leany (Vermont), Chris Van Hollen (Maryland), et Chris Coons (Delaware).
Avant son arrestation, M. Manneh exerçait en qualité de rédacteur en chef au quotidien gambien, Daily Observer. Des individus soupçonnés appartenir au service gambien de renseignements l'avaient mis aux arrêts le 7 juillet 2006 et l'avaient amené dans un endroit nonrévélé.
Le gouvernement gambien de l'époque n'avait jamais pipé mot sur les raisons de son arrestation, même si tout porte à croire que cela a un rapport avec un article de la BBC critiquant l'ex-président, Yaya Jammeh et qu'il avait repris dans ses colonnes.
En juin 2008, la Cour de justice de la CEDEAO avait émis un jugement déclarant illégale la détention de Manneh et en violation du droit international.
Ce jugement contraignant avait ordonné la Gambie à libérer M. Manneh et à payer en guise de réparations, la somme de 100.000 dollars à ses parents. En novembre 2009, en réponse à une pétition initiée par le journal "Freedom now", le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a qualifié la privation de liberté du journaliste, Manneh, de violation du droit international, avant de lancer un appel au gouvernement gambien pour qu'il le libère sans condition.
Le silence du gouvernement gambien sur la mort de Manneh a largement continué jusqu'à l'accession au pouvoir du président, Adama Barrow, en 2016.
Tout juste après l'investiture du président Barrow, le gouvernement gambien a commencé à payer la somme ordonnée par la Cour de la CEDEAO et au mois de février 2017, la police aurait avoué à la famille de Manneh que l'ex-gouvernement gambien était responsable de son assassinat.
Cependant, le gouvernement gambien n'a pas toujours fait une déclaration et une reconnaissance officielles sur la mort de Manneh, et aucune démarche pour l'identification de ses bourreaux et leur traduction en justice n'a été initiée jusqu'ici.
En juillet 2017, le procureur général de la Gambie avait annoncé la création de la commission de la vérité, de la réconciliation, et des réparations pour enquêter et créer des archives historiques sur les violations des droits humains commis entre la période de 1994 et 2017. La Commission a officiellement entamé son travail en octobre 2018.
Dans leur lettre à la Commission, les Sénateurs demandent l'ouverture d'une enquête par la Commission sur la disparition de Manneh, soulignant au passage qu'une restitution totale des faits "peut contribuer à lutter contre l'impunité qui avait persisté sous le règne de Jammeh et restaurer l'image de la Gambie comme un pays modèle en termes de stabilité, de démocratie, et de respect des droits de l'homme dans la région".
"La famille de Ebrima Manneh a consacré plus de 12 ans à la recherche de l'endroit où se trouvait leur fils. Une enquête indépendante et exhaustive de la Commission de vérité, réconciliation, et réparations, pourrait les aider à savoir ce qui était arrivé à leur bien-aimé", a indiqué M. Barth.
"Le journal''Freedom now salue cette importante initiative des sénateurs américains et traduit leur appel auprès du gouvernement gambien pour qu'il fasse des investigations sans tarder sur la disparition de M. Ebrima", a-t-il conclu.
-0- PANA MSS/AR/BAD/IS/SOC 20nov2018