PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Fin de la campagne électorale pour les premières législatives libres en Tunisie
Tunis, Tunisie (PANA) - Les autorités tunisiennes ont mobilisé, 48 heures avant le scrutin législatif du dimanche, 8.000 éléments des forces de sécurité de différentes spécialités, polices, gardes nationaux de protection civile, forces armées, pour assurer la sécurité des Législatives, a constaté la PANA sur place.
Ces élections législatives décisives pour le devenir des Tunisiens qui ont mené un combat contre la dictature et la répression, seront surveillées par 17.300 observateurs dont plus de 600 venus des pays étrangers et des organisations internationales.
Au total, 1.327 listes électorales pour 27 circonscriptions électorales réservées à l'intérieur de la Tunisie et 97 autres pour six circonscriptions à l'extérieur du pays vont briguer, le 26 octobre prochain, 217 sièges de l'Assemblée nationale tunisienne, lors des premières élections législatives libres de l'histoire du pays.
La Tunisie est entrée depuis quelques heures dans ce que la Haute commission tunisienne indépendante pour les élections appelle ''le silence électoral'' (jour de repos après la fin de la campagne électorale), après trois semaines d'une riche campagne électorale sans précédent vécue par la Tunisie depuis son indépendance en 1956.
Au cours de cette journée de samedi, il est interdit aux partis et coalitions de partis de mener des activités liées à la campagne électorale afin de donner aux électeurs l'occasion de faire leur choix après les visites par les candidats des villes, villages et zones rurales de la Tunisie dans le but de convaincre les Tunisiens à travers des programmes de leurs formations politiques.
Malgré le choix déjà fait par certains électeurs, des promesses scandaleuses qualifiées par des spécialistes de ''marchandises électorales corrompues'', ont créé des hésitations chez des électeurs.
Ce qui est certain, expliquent les observateurs, c'est que ces élections différent sur la forme et le fond, du scrutin de 2011 pendant lequel le Mouvement ''Ennehdha'' n'avait en face de lui aucune force politique importante. Selon eux, l'expérience de ce mouvement à la tête du pays lui a porté d'importants préjudices nés de son échec à gérer les crises économiques, politiques et sociales enregistrées sous son règne.
En effet, d'importantes catégories sociales tunisiennes ont fait leur choix de ne pas voter pour le Mouvement Ennehdha et les autres organisations islamistes.
La société civile tunisienne a été pour beaucoup dans l'échec des ''Frères musulmans'' d'instaurer, pendant la période de transition, d'un Etat religieux.
De nombreux Tunisiens interrogés par la PANA ont estimé que trois années marquées par un débat politique stérile et des tiraillements entre différentes formations politiques, ont permis aux Tunisiens de se faire une idée claire des différentes compétences politiques du pays.
De leur coté, des politiciens, des juristes et des communicateurs ont exprimé leurs inquiétudes par rapport à une importante abstention lors du scrutin de dimanche.
Le professeur d'histoire, Amine Ali, de la ville de Gafsa, estime que ''en réalité, la Tunisie vit un moment important de son histoire dans la mesure où le pays n'a jamais eu l'occasion, depuis 58 ans, d'organiser des élections libres".
Malgré la jeunesse de l'expérience démocratique tunisienne, la majorité du peuple tunisien refuse de revenir en arrière, comme le souhaitent et tentent de l'imposer de nombreuses organisations religieuses qui ont plongé le pays, ces dernières années, dans ''le gouffre de la corruption'', a-t-il ajouté, soulignant que ces organisations sont responsables de l'existence des groupes extrémistes transformés par la suite en organisations terroristes.
Un étudiant en médecine à Monastir, Ben Nour, a, pour sa part, exprimé sa crainte par rapport à l'influence de l'argent politique sur l'opération électorale avec la décision de plusieurs partis de présenter des candidats hommes d'affaires dont le passé est marqué par des affaires de corruption.
Il a signalé aussi que les grands partis ont offert des aides qui sont en réalité des pots-de-vin et destinées à l'achat des voix des électeurs, notamment dans les régions de l'intérieur.
Abondant dans le même sens, un fonctionnaire de Tunis, Samir Abouda, affirme que la majorité des Tunisiens qui manquaient de conscience politique, a été trahie lors les candidats des élections de 2011.
Le peuple risque de vivre encore le même scénario avec les promesses des partis qui, selon lui, ne sont préoccupés que par leurs intérêts partisans étroits. Ils sont, a-t-il ajouté, dépourvus de vision stratégique claire et scientifique à moyen et long termes pour l'avenir du pays. C'est pourquoi, a-t-il insisté, ''je ne suis pas optimiste pour ces élections''.
La prochaine Assemblée nationale élue pour cinq ans, gage de stabilité pour lutter contre le terrorisme latent et la crise économique, sera sans doute dominée par le Mouvement Ennehdha de Rached Ghannouchi et Nidaa Tounes de Beji Caïd Essebsi.
A coté de ces grands, on peut citer le Front populaire capable de perturber la quiétude des favoris, alors que de nombreux partis ont annoncé le boycott du scrutin pour protester, notamment contre la loi électorale qu'ils jugent anti-démocratique.
-0- PANA AD/IN/IS/SOC 25oct2014
Ces élections législatives décisives pour le devenir des Tunisiens qui ont mené un combat contre la dictature et la répression, seront surveillées par 17.300 observateurs dont plus de 600 venus des pays étrangers et des organisations internationales.
Au total, 1.327 listes électorales pour 27 circonscriptions électorales réservées à l'intérieur de la Tunisie et 97 autres pour six circonscriptions à l'extérieur du pays vont briguer, le 26 octobre prochain, 217 sièges de l'Assemblée nationale tunisienne, lors des premières élections législatives libres de l'histoire du pays.
La Tunisie est entrée depuis quelques heures dans ce que la Haute commission tunisienne indépendante pour les élections appelle ''le silence électoral'' (jour de repos après la fin de la campagne électorale), après trois semaines d'une riche campagne électorale sans précédent vécue par la Tunisie depuis son indépendance en 1956.
Au cours de cette journée de samedi, il est interdit aux partis et coalitions de partis de mener des activités liées à la campagne électorale afin de donner aux électeurs l'occasion de faire leur choix après les visites par les candidats des villes, villages et zones rurales de la Tunisie dans le but de convaincre les Tunisiens à travers des programmes de leurs formations politiques.
Malgré le choix déjà fait par certains électeurs, des promesses scandaleuses qualifiées par des spécialistes de ''marchandises électorales corrompues'', ont créé des hésitations chez des électeurs.
Ce qui est certain, expliquent les observateurs, c'est que ces élections différent sur la forme et le fond, du scrutin de 2011 pendant lequel le Mouvement ''Ennehdha'' n'avait en face de lui aucune force politique importante. Selon eux, l'expérience de ce mouvement à la tête du pays lui a porté d'importants préjudices nés de son échec à gérer les crises économiques, politiques et sociales enregistrées sous son règne.
En effet, d'importantes catégories sociales tunisiennes ont fait leur choix de ne pas voter pour le Mouvement Ennehdha et les autres organisations islamistes.
La société civile tunisienne a été pour beaucoup dans l'échec des ''Frères musulmans'' d'instaurer, pendant la période de transition, d'un Etat religieux.
De nombreux Tunisiens interrogés par la PANA ont estimé que trois années marquées par un débat politique stérile et des tiraillements entre différentes formations politiques, ont permis aux Tunisiens de se faire une idée claire des différentes compétences politiques du pays.
De leur coté, des politiciens, des juristes et des communicateurs ont exprimé leurs inquiétudes par rapport à une importante abstention lors du scrutin de dimanche.
Le professeur d'histoire, Amine Ali, de la ville de Gafsa, estime que ''en réalité, la Tunisie vit un moment important de son histoire dans la mesure où le pays n'a jamais eu l'occasion, depuis 58 ans, d'organiser des élections libres".
Malgré la jeunesse de l'expérience démocratique tunisienne, la majorité du peuple tunisien refuse de revenir en arrière, comme le souhaitent et tentent de l'imposer de nombreuses organisations religieuses qui ont plongé le pays, ces dernières années, dans ''le gouffre de la corruption'', a-t-il ajouté, soulignant que ces organisations sont responsables de l'existence des groupes extrémistes transformés par la suite en organisations terroristes.
Un étudiant en médecine à Monastir, Ben Nour, a, pour sa part, exprimé sa crainte par rapport à l'influence de l'argent politique sur l'opération électorale avec la décision de plusieurs partis de présenter des candidats hommes d'affaires dont le passé est marqué par des affaires de corruption.
Il a signalé aussi que les grands partis ont offert des aides qui sont en réalité des pots-de-vin et destinées à l'achat des voix des électeurs, notamment dans les régions de l'intérieur.
Abondant dans le même sens, un fonctionnaire de Tunis, Samir Abouda, affirme que la majorité des Tunisiens qui manquaient de conscience politique, a été trahie lors les candidats des élections de 2011.
Le peuple risque de vivre encore le même scénario avec les promesses des partis qui, selon lui, ne sont préoccupés que par leurs intérêts partisans étroits. Ils sont, a-t-il ajouté, dépourvus de vision stratégique claire et scientifique à moyen et long termes pour l'avenir du pays. C'est pourquoi, a-t-il insisté, ''je ne suis pas optimiste pour ces élections''.
La prochaine Assemblée nationale élue pour cinq ans, gage de stabilité pour lutter contre le terrorisme latent et la crise économique, sera sans doute dominée par le Mouvement Ennehdha de Rached Ghannouchi et Nidaa Tounes de Beji Caïd Essebsi.
A coté de ces grands, on peut citer le Front populaire capable de perturber la quiétude des favoris, alors que de nombreux partis ont annoncé le boycott du scrutin pour protester, notamment contre la loi électorale qu'ils jugent anti-démocratique.
-0- PANA AD/IN/IS/SOC 25oct2014