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Deuxième jour à Tunis des travaux de l'ADEA

Tunis, Tunisie (PANA) - L’Agence pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) a entamé mercredi matin à Tunis le deuxième jour de ses deux "ateliers méthodologiques" qui préparent la Triennale pour l’éducation et la formation en Afrique qui se tiendra du 27 novembre au 2 décembre prochain à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Cette rencontre de trois jours regroupe des représentants de plusieurs pays africains, d’organisations régionales et internationales qui interviennent dans le domaine de l’éducation.

Le premier atelier porte sur "le développement de compétences de base (socle commun) pour l’apprentissage tout au long de la vie".

Plusieurs pays dont l’Angola, le Burkina Faso, le Mali, le Nigeria et le Kenya présenteront leurs expériences respectives et leurs approches dans le domaine des réformes des systèmes et des politiques en matière de développement de l’éducation de base.

L’atelier permettra une discussion et une réflexion de contributions d’organisations, en particulier l’UNESCO et la JICA (Japon) relatives au socle commun de compétences pour un apprentissage tout au long de la vie.

Il s’agira en outre de débattre de l’emploi en matière de développement des compétences techniques et professionnelles et de l’application des Technologies de l’information et de la communication (TIC) à cet effet.

A ce sujet, une étude comparative transnationale dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest sera présentée aux participants qui auront également à évaluer la réactivité des systèmes d’éducation nationale dans les situations fragiles de post-conflit et d’urgence.

Le second sous-thème à l’ordre du jour concerne "le développement de compétences de haut niveau (scientifiques et technologiques) pour la compétitivité de l’Afrique au niveau mondial".

Il tentera d’identifier les voies permettant de construire et renforcer la capacité des pays africains à acquérir, adopter et utiliser les connaissances scientifiques et technologiques pour un développement social et économique durable dans un contexte de concurrence et de défis mondiaux.

"Investir dans la science et la technologie ou périr: les défis posés aux collèges de science et de technologie, aux écoles d’ingénieurs et aux collèges polytechniques africains dans le domaine de l’économie du savoir", telle est la problématique qui sera débattue à partir de cas de deux pays africains, à savoir le Nigeria et le Sénégal.

Des contributions sur l’impact des réformes récentes en science et technologie (le cas du Kenya) et le développement des capacités scientifiques et techniques en Afrique orientale et occidentale, ainsi qu’une étude sur les "nouveaux défis pour la région du Maghreb" figurent aussi au programme de cet atelier qui prévoit l’étude d’une enquête sur le lien entre les établissements de l’Enseignement supérieur et le secteur productif.

Les objectifs assignés à ces travaux, par l’ADEA, visent une meilleure compréhension des réformes, stratégies et politiques à mettre en œuvre.

Ils consistent par ailleurs à définir en commun de nouveaux dispositifs de développement des connaissances et compétences ou une amélioration des dispositifs existants.

Il s’agit en troisième lieu de promouvoir de nouveaux modes de gouvernance et de partenariats, une meilleure articulation entre l’éducation et la formation, d’une part et les besoins du marché du travail, d’autre part.

La Triennale 2011 de l’ADEA est l’événement majeur de l’éducation en Afrique tant au niveau de la participation, des centaines de ministres africains et d’experts que du contenu qui s’appuie sur la recherche et les consultations approfondies menées par et entre les parties prenantes de l’éducation et de la formation.
-0- PANA BB/AAS/IBA 30mars 2011