PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Des perspectives positives se présentent pour une solution politique en Libye
Tripoli, Libye (PANA) - Les événements se sont précipités ces derniers jours sur la scène libyenne donnant une nouvelle tournure inattendue et des perspectives positives d'un règlement politique définitif de la crise politique et sécuritaire qui secoue le pays, alors que le pessimisme prédominait en raison de l'impasse dans laquelle s'est engagé le processus initié par l'ONU en Libye.
Ainsi, vendredi dernier les protagonistes libyens ont convenu au cours d'une réunion en Tunisie sous les auspices de la Mission d'Appui des Nations unies (MANUL), de signer mercredi 16 décembre courant, l'Accord politique définitif, relançant ainsi le processus politique, en s'engageant à ne pas rouvrir la porte aux amendements du texte de l'Accord, afin de parvenir rapidement à une solution durable.
Une semaine auparavant et toujours en Tunisie, des députés des deux institutions législatives rivales, le CNG et le Parlement avaient signé une déclaration d'intention pour régler la crise comprenant le retour à la Constitution de 1956 sous le régime de la monarchie et de créer une commission chargée de choisir le Premier ministre du gouvernement d'union nationale et les autres membres de la présidence du gouvernement.
Mais cette dernière rencontre s'est avérée être une tentative visant à saborder l'initiative des Nations unies et les efforts de la communauté internationale qui veut en découdre avec la crise libyenne, qui n'a que trop perduré depuis plus de quatre ans.
Un tournant qui a suscité les interrogations des observateurs sur les raisons de cette volte face qui ressemble à une course-contre la montre dans laquelle semble s'être lancés les protagonistes libyens.
Est-ce la lassitude du chaos et du chienlit dans le pays, érodant ses ressources et éreintant les citoyens, qui en ont vu de toutes les couleurs tout au long de plus de quatre ans après la révolution censée apporter prospérité, démocratie, liberté et développement d'un pays dont les ressources et l'emplacement géographique lui conféraient un rôle de premier plan dans le monde, qui a poussé les protagonistes libyens à mettre les bouchées doubles pour arriver à une issue rapide?
Les protagonistes politiques ont -ils subitement pris conscience de la nécessité de régler cette crise politique et sécuritaire qui servait in fine les intérêts des ennemis de la Libye ou ont-il été pris de remords à l'égard des souffrances subies par leurs compatriotes qui ne rêvent que de vivre en toute quiétude et en harmonie entre eux dans le respect et la coexistence pacifique?
Toujours est-il que cet élan positif qui souffle sur le processus politique en Libye sera exploité par la Conférence internationale sur la Libye qui a entamé ce dimanche soir ses travaux sous l'égide des ministres italiens des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni et américain, John Kerry en présence des autres pays membres du Conseil de sécurité, des pays du voisinage et des protagonistes libyens.
Il est attendu que la rencontre de Rome encourage les Libyens à persister dans la voie de la recherche rapide d'une solution rapide et durable à la crise et mobiliser un financement pour soutenir le prochain gouvernement d'union nationale.
Pour l'analyste politique libyen Soufiène Dheifallah, la Conférence de Rome reflète les préoccupations des pays occidentaux devant la menace grandissante de "Daech" (Etat islamique) qui a fait de la Libye sa base arrière et œuvre à assurer une stabilisation de la Libye en prélude à son soutien militaire pour mener une guerre par procuration face à "Daech".
Déjà engagée en Irak et en Syrie contre l'organisation "Daech", la coalition internationale qui représente les pays occidentaux particulièrement, ne peut pas se tourner vers la Libye actuellement, ce qui risque de disperser ses forces et les rendre moins efficaces face à l'organisation dans son fief au Moyen-Orient, a ajouté M. Deifallah qui précise que le but de ces pays est de trouver un gouvernement pour lui livrer des armes et équipements pour affronter les combattants de l'Etat islamique.
Plus nuancé, Mustapha al-Misouri, un universitaire, tout en concédant l'exactitude des intentions des pays occidentaux dans leur guerre contre "Daech" en voulant la faire par procuration, a souligné la nécessité pour ces pays de fournir au moins une couverture aérienne et de renseignements en plus des équipements militaires aux unités libyennes au sol pour assurer une plus grande efficacité de l'action contre l'organisation terroriste "Daech".
Il a, par ailleurs, affirmé que: "les protagonistes libyens ont eux aussi pris conscience du danger de "Daech", certes mais c'est surtout la détérioration des conditions de vie et de la situation financière du pays qui est en perdition qui a poussé les parties en conflit en Libye à aller rapidement vers la paix".
Selon lui, "cette situation de chaos ne peut plus durer, le pays perdait sa place dans le monde et sombrait dans la déliquescence qui le noie dans le désordre total".
Mais pour Adelkrim Slah, un fonctionnaire dans l'administration publique, le prochain obstacle à surmonter est l'adoption et l'entérinement de l'accord signé par les protagonistes sous les auspices des Nations unies, soulignant que certaines parties au sein du Parlement et du Congrès font de la résistance et préfèrent le chaos qui sert leurs intérêts personnels.
"Il faut que des sanctions ciblées soient préparées pour punir tout ceux qui se mettent au travers de la paix en Libye", a indiqué M. Slah, précisant que: "certains vont sortir des arguments futiles et autres prétextes pour perpétuer la situation de division dans le pays".
Des voix ont commencé à se lever dans certaines villes notamment les maires des municipalités de Benghazi pour dénoncer l'accord signé par les protagonistes sous l'égide des Nations unies en Tunisie, évoquant des agendas étrangers contenus dans cet accord.
Jamais la Libye n'a été aussi proche de régler sa crise en raison de plusieurs facteurs positifs dont doivent profiter aux Libyens pour mettre en sourdine leurs divergences et mettre fin à ces dissensions et construire leur pays pour lui faire retrouver sa place dans le concert des nations.
-0- PANA BY/TBM/IBA 13dec2015
Ainsi, vendredi dernier les protagonistes libyens ont convenu au cours d'une réunion en Tunisie sous les auspices de la Mission d'Appui des Nations unies (MANUL), de signer mercredi 16 décembre courant, l'Accord politique définitif, relançant ainsi le processus politique, en s'engageant à ne pas rouvrir la porte aux amendements du texte de l'Accord, afin de parvenir rapidement à une solution durable.
Une semaine auparavant et toujours en Tunisie, des députés des deux institutions législatives rivales, le CNG et le Parlement avaient signé une déclaration d'intention pour régler la crise comprenant le retour à la Constitution de 1956 sous le régime de la monarchie et de créer une commission chargée de choisir le Premier ministre du gouvernement d'union nationale et les autres membres de la présidence du gouvernement.
Mais cette dernière rencontre s'est avérée être une tentative visant à saborder l'initiative des Nations unies et les efforts de la communauté internationale qui veut en découdre avec la crise libyenne, qui n'a que trop perduré depuis plus de quatre ans.
Un tournant qui a suscité les interrogations des observateurs sur les raisons de cette volte face qui ressemble à une course-contre la montre dans laquelle semble s'être lancés les protagonistes libyens.
Est-ce la lassitude du chaos et du chienlit dans le pays, érodant ses ressources et éreintant les citoyens, qui en ont vu de toutes les couleurs tout au long de plus de quatre ans après la révolution censée apporter prospérité, démocratie, liberté et développement d'un pays dont les ressources et l'emplacement géographique lui conféraient un rôle de premier plan dans le monde, qui a poussé les protagonistes libyens à mettre les bouchées doubles pour arriver à une issue rapide?
Les protagonistes politiques ont -ils subitement pris conscience de la nécessité de régler cette crise politique et sécuritaire qui servait in fine les intérêts des ennemis de la Libye ou ont-il été pris de remords à l'égard des souffrances subies par leurs compatriotes qui ne rêvent que de vivre en toute quiétude et en harmonie entre eux dans le respect et la coexistence pacifique?
Toujours est-il que cet élan positif qui souffle sur le processus politique en Libye sera exploité par la Conférence internationale sur la Libye qui a entamé ce dimanche soir ses travaux sous l'égide des ministres italiens des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni et américain, John Kerry en présence des autres pays membres du Conseil de sécurité, des pays du voisinage et des protagonistes libyens.
Il est attendu que la rencontre de Rome encourage les Libyens à persister dans la voie de la recherche rapide d'une solution rapide et durable à la crise et mobiliser un financement pour soutenir le prochain gouvernement d'union nationale.
Pour l'analyste politique libyen Soufiène Dheifallah, la Conférence de Rome reflète les préoccupations des pays occidentaux devant la menace grandissante de "Daech" (Etat islamique) qui a fait de la Libye sa base arrière et œuvre à assurer une stabilisation de la Libye en prélude à son soutien militaire pour mener une guerre par procuration face à "Daech".
Déjà engagée en Irak et en Syrie contre l'organisation "Daech", la coalition internationale qui représente les pays occidentaux particulièrement, ne peut pas se tourner vers la Libye actuellement, ce qui risque de disperser ses forces et les rendre moins efficaces face à l'organisation dans son fief au Moyen-Orient, a ajouté M. Deifallah qui précise que le but de ces pays est de trouver un gouvernement pour lui livrer des armes et équipements pour affronter les combattants de l'Etat islamique.
Plus nuancé, Mustapha al-Misouri, un universitaire, tout en concédant l'exactitude des intentions des pays occidentaux dans leur guerre contre "Daech" en voulant la faire par procuration, a souligné la nécessité pour ces pays de fournir au moins une couverture aérienne et de renseignements en plus des équipements militaires aux unités libyennes au sol pour assurer une plus grande efficacité de l'action contre l'organisation terroriste "Daech".
Il a, par ailleurs, affirmé que: "les protagonistes libyens ont eux aussi pris conscience du danger de "Daech", certes mais c'est surtout la détérioration des conditions de vie et de la situation financière du pays qui est en perdition qui a poussé les parties en conflit en Libye à aller rapidement vers la paix".
Selon lui, "cette situation de chaos ne peut plus durer, le pays perdait sa place dans le monde et sombrait dans la déliquescence qui le noie dans le désordre total".
Mais pour Adelkrim Slah, un fonctionnaire dans l'administration publique, le prochain obstacle à surmonter est l'adoption et l'entérinement de l'accord signé par les protagonistes sous les auspices des Nations unies, soulignant que certaines parties au sein du Parlement et du Congrès font de la résistance et préfèrent le chaos qui sert leurs intérêts personnels.
"Il faut que des sanctions ciblées soient préparées pour punir tout ceux qui se mettent au travers de la paix en Libye", a indiqué M. Slah, précisant que: "certains vont sortir des arguments futiles et autres prétextes pour perpétuer la situation de division dans le pays".
Des voix ont commencé à se lever dans certaines villes notamment les maires des municipalités de Benghazi pour dénoncer l'accord signé par les protagonistes sous l'égide des Nations unies en Tunisie, évoquant des agendas étrangers contenus dans cet accord.
Jamais la Libye n'a été aussi proche de régler sa crise en raison de plusieurs facteurs positifs dont doivent profiter aux Libyens pour mettre en sourdine leurs divergences et mettre fin à ces dissensions et construire leur pays pour lui faire retrouver sa place dans le concert des nations.
-0- PANA BY/TBM/IBA 13dec2015