Congo : Une concertation politique prévue à Madingou en prévision de la présidentielle 2021
Brazzaville, Congo (PANA) – Une concertation politique en prévision de l’élection présidentielle de 2021, sera organisée courant novembre à Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, a annoncé jeudi à Brazzaville le ministre congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, sans toutefois préciser la date.
Lors d’une rencontre avec les responsables des partis politiques réunis à la préfecture de Brazzaville, Raymond Zéphirin Mboulou a demandé à ces derniers de se préparer pour effectuer le déplacement de Madingou.
"Nous sommes en train de préparer les invitations. Compte tenu des difficultés financières que le pays éprouve et à cause de la pandémie du coronavirus, la participation se fera par groupement politique et en fonction du poids électoral ", a-t-il précisé.
Insistant sur le poids électoral, il a rappelé qu’il y a des partis qui sont représentés au niveau de l’Assemblée nationale et du Sénat. "Nous regarderons tout cela, mais en respectant la majorité présidentielle, l’opposition, les partis du centre et la société civile", a indiqué Raymond Zéphirin Mboulou.
Selon lui, la tenue de cette énième concertation politique s’inscrit dans le cadre d’une démarche enclenchée depuis 2009. Il s’agit de rassembler la classe politique à l’approche des élections. "A Madingou, il s’agira également de voir avec la classe politique ce que nous avons arrêté à Ouesso en 2017. Il faut prendre toutes les dispositions pour que nous nous retrouvons à Madingou", a signifié le ministre de l'Intérieur.
Il a, par ailleurs, rappelé que ses services étaient en train de mettre de l’ordre dans le fichier des partis politiques, conformément à la loi relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financement des partis politiques. « Nous devons nous fonder sur cette loi organique non seulement parce qu’elle est la loi de l’Etat, mais aussi parce que son application rigoureuse a été l’une des recommandations de nos différentes concertations », a-t-il expliqué.
Cette démarche ne consiste pas, a-t-il précisé, à mettre un terme à la création des partis politiques ou à la liberté publique, constitutionnellement garantie, mais à l’encadrer. D’après lui, le Congo comptait en 2018 plus de cinquante partis politiques. Un chiffre qui a quelque peu diminué avec la fusion par absorption et les annulations des récépissés de certains d’entre eux par le ministère de l'Intérieur.
"Il y a des partis politiques qui continuent d’exister qu’à Brazzaville et n’apparaissent qu’à l’orée des grands évènements politiques. Ceux-là, nous continuerons de les mettre de côté. Nous avons pris un arrêté, une décision qui consistera à publier, chaque année, la liste des partis politiques qui sont conformes à la loi ", a annoncé le ministre de l’Intérieur.
Présent à la rencontre, le président du Parti africain pour un développement intégral et solidaire, Anatole Libongo-Ngoka, a annoncé sa participation à la concertation politique de Madingou. Membre de l’opposition, il estime que les conclusions de cette concertation n’auront pas une très grande portée institutionnelle.
"C’est le gouvernement qui nous propose une concertation, nous verrons bien. Nous allons y participer, s’il y a quelque chose à leur dire, nous le dirons. Il y a eu plusieurs concertations, une élection c’est les résultats des urnes’’, a confié Anatole Libongo-Ngoka.
-0- PANA MB/TBM 23oct2020