Congo : Le secteur touristique durement affecté par le coronavirus dans le pays
Brazzaville, Congo (PANA) - Les chaînes hôtelières, les restaurants et les agences de voyage sont quasiment a l'arrêt depuis des deux mois, en raison de la crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus, menaçant de nombreux emplois et des recettes dans le pays.
La décision prise par les responsables de l'hôtel Ledger Plaza Maya-Maya, le 13 mai dernier, de mettre en chômage technique ses salariés pour compter du mois de juin et de se séparer de certains d'entre eux en contrats à durée déterminée, illustre bien la situation difficile de l'industrie hôtelière au Congo.
A Brazzaville, huit hôtels seulement ont été réquisitionnés et les autres obligés de fermer les portes jusqu'à nouvel ordre. Du côté de la restauration, même si quelques restaurants de la place ont ouvert leurs portes avec le déconfinement progressif, la fréquentation n'est pas la même comme avant le couvre-feu.
Les professionnels du secteur craignent pour leur avenir et leurs familles. Le secrétaire général de l'association des cuisiniers du Congo, Pascal Ottarad, témoigne du désastre que vivent des collaborateurs. Le secteur gastronomique est durement impacté par la crise sanitaire dû au COVID-19.
''Nous sommes seulement à la maison espérant que les choses vont très vite s'arranger '', espère Pascal Ottarad. Fin mars dernier, le gouvernement congolais a décidé de fermer toutes les frontières du pays, empêchant toute entrée et sortie. Ces mesures de restrictions vers l'intérieur du pays, ont mis un coup de frein aux activités touristiques.
Les agences de voyage qui exercent dans la billetterie et les autres activités telles que la réservation des hôtels et les services à l'aéroport ont tout simplement fermé leurs portes. Il est difficile de chiffrer les pertes financières infligées par le coronavirus au Congo.
Le réseau des experts de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEAC) vient de publier un livre blanc sur le secteur du tourisme au niveau sous-régional avançant les chiffres de 437 millions USD de pertes mensuelles, soit 260 milliards de FCFA.
Le document a été préfacé par le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, avec un avant propos signé par la ministre congolaise du Tourisme et de l'Environnement, Arlette Soudan-Nonault.
Le risque de perte d'emploi est de fournir à 2% des actifs, estiment les experts. ''Les recettes mensuelles sont à environ 163 millions USD pour le secteur touristique hormis le sous-secteur de la restauration dont les données sont difficilement accessible.
Les recettes sont importantes, les données fournies par la Banque africaine de développement (BAD) estiment la contribution globale mensuelle du tourisme dans les pays de la CEEAC à environ 437 millions USD. Ces chiffres pourraient représenter les pertes liées au coronavirus sur une période d'un mois, selon le rapport des experts.
La contribution du tourisme au PIB au sein de la sous-région varie d'un pays à l'autre allant de 3,7% à 24,3%. Selon les données compilées par l'étude, environ 3,5 millions de touristes ont visité la zone en 2016 pour une recette de plus de 1,5 million USD.
-0- PANA MB/IS 28mai2020
