Congo : Lancement d’une campagne de sensibilisation de l’opinion contre les violences faites aux femmes
Brazzaville, Congo (PANA) - L’ONG Avenir Nepad-Congo a lancé, mercredi à Brazzaville, à la faveur de la journée mondiale de l’élimination des violences basées sur le genre, une campagne de seize jours de sensibilisation de l’opinion contre les violences faites aux femmes.
Cette association a organisé un forum au cours duquel ont été publiées trois enquêtes menées sur les violences faites aux femmes en République du Congo. Dans la première étude intitulée ‘’ Adolescents, jeunes et la santé sexuelle et de la reproduction au Congo ‘’, réalisée à Brazzaville, Pointe-Noire et Ouesso, Avenir Nepad a mis en relief la santé sexuelle et reproductive des adolescentes et jeunes filles sur la problématique des avortements.
Il ressort de cette enquête que les jeunes filles dont l’âge varie entre 17 et 21 ans, entretiennent des relations sexuelles permanentes. Cependant, précise l’étude, plus de la moitié d’entre elles ignorent l’usage de la contraception. Ce qui les expose aux grossesses indésirées et aux risques d’avortements clandestins. Un phénomène à l'origine des décès de plusieurs femmes et jeunes filles.
Dans la seconde étude dénommée ‘’ Accès aux services, droits et santé sexuelle et reproductive dans le contexte de COVID-19 en République du Congo, l’ONG notifie que le confinement total décrété par le gouvernement, dans le cadre de la riposte au coronavirus, a eu un impact négatif sur la santé reproductive de la femme".
La dernière étude intitulée ‘’ Impact de la COVID-19 sur les violences basées sur le genre ‘’ précise que les femmes ont subi des viols du fait de la cohabitation forcée, régulière et inhabituelle avec son époux ou conjoint. Cet état de fait, renchérit l’enquête, a entrainé de nombreuses grossesses non planifiées, par-delà, des avortements indésirées, causant aussi des morts.
Le coordonnateur d’Avenir Nepad, Etanislas Ngodi, a appelé les pouvoirs publics à règlementer et renforcer la règlementation sur les violences basées sur le genre, afin de protéger la femme, conformément à la Déclaration de Maputo.
Pendant seize jours, cette ONG ira auprès des femmes pour les sensibiliser au phénomène puis recueillera leurs doléances afin de les soumettre au gouvernement. Le forum a été ouvert par la directrice générale du Centre de recherche et de documentation sur la femme, Virginie Ndessabeka.
-0- PANA MB/IS 25nov2020