Congo : Lancement d’un projet contre la mortalité maternelle et néonatale en milieu rural
Brazzaville, Congo (PANA) – Le Premier ministre congolais Clément Mouamba, a lancé, jeudi à Sibiti, ville située à plus de 300 km au sud-ouest de Brazzaville, un projet destiné à améliorer la santé du couple mère-enfant en milieu rural, en réduisant la mortalité, a annoncé la radio publique.
Ce projet va durer dix-huit mois avant le passage à l’échelle nationale sur une période de quatre ans. A terme, plus de 500.000 femmes et 70.000 nouveau-nés des contrées reculées du pays sont ciblés.
Selon le chef du gouvernement congolais, dans un premier temps, le projet s’exécutera dans cinq districts sanitaires du pays, notamment ceux de Ouesso et Sembé, au nord du pays, dans le département de la Sangha, Sibiti et Zanaga dans le département de la Lékoumou, de Talangai à Brazzaville.
La deuxième phase sera mise en œuvre dans 47 autres districts sanitaires des zones semi-urbaines et rurales dans les départements du Pool, au sud, de la Likouala, de la Cuvette-ouest, au nord, des Plateaux, au centre, de la Bouenza, du Niari, du Kouilou, de Pointe-Noire, a expliqué Dr Anselme Ludovic Gnekoumou Libaba, coordonnateur dudit projet.
Pour ce faire, les établissements de santé dans les contrées reculées seront équipés de systèmes solaires et d’appareils à ultrasons portables, afin que le personnel sanitaire puisse facilement identifier et gérer les grossesses à haut risque et fournir des soins obstétricaux et néonatals d’urgence.
Les agents de santé communautaires desservant les communautés éloignées seront dotés des équipements nécessaires pour assister les accouchements, ainsi que des téléphones pour une assistance technique à distance.
‘’ Il est question d’améliorer, à travers ce projet, l’accès aux services, l’offre de soins obstétricaux et néonatals d’urgence en faveur de la mère et de l’enfant ‘’, a déclaré la ministre congolaise de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo. Par ailleurs, elle a reconnu que malgré les efforts consentis pour réduire la mortalité du couple mère-enfant lors des accouchements beaucoup reste à faire, car 90 pour cent des décès maternels sont dus au dysfonctionnement dans l’organisation des services et confirme la faible aptitude de la majorité des formations sanitaires à offrir les soins obstétricaux et néonatals d’urgence.
-0- PANA MB/BEH 27août2020