Congo : Des ONG de la société civile exigent la libération de cinq activistes
Brazzaville, Congo (PANA) - Le responsable de stratégie et organisation du mouvement citoyen ras-le bol, Chris Freeman Bouka a demandé, samedi à Brazzaville, la libération des cinq activistes emprisonnés à la maison d’arrêt de la capitale congolaise, estimant ‘’ les raisons de leur arrestation est à caractère politique ‘’.
Ces ONG ont également appelé les autorités à mettre fin à toute forme d’intimidation et de harcèlement judiciaire à l’encontre des acteurs de la société civile.
‘’ La plateforme des organisations de la société civile pour le respect des droits de l’homme et la démocratie a des raisons de croire que les accusations portées contre Celeste Nlemvo Makéla, Franck Donal Saboukoulou, Parfait Mabiala, Guil Ossebi et Meldry Dissavoulou sont à caractère politique ‘’, a souligné Chris Freeman Bouka, lors d’une conférence de presse.
Pour les membres de la plateforme, les activistes ne font pas de la politique, puisque leur mouvement n’est pas politique. ‘’ Les autorités congolaises reproche, par exemple à Celeste Nlemvo Makela, le chef d’incitation au trouble à l’ordre public sur la base de la loi sur les partis politiques, alors qu’il n’est ni dirigeant, ni membre d’un parti politique. Les quatre autres ont été arrêtés pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ‘’, a-t-il déclaré.
La plateforme s’inquiète du spectre de la violence politique et de la répression qui devient plus visible au Congo. ‘’ A l’approche de l’élections présidentielle de 2021, ces arrestations sonnent comme un signal négatif envoyé à des organisations de la société civile mais aussi politique qui voudraient faire usage des libertés d’expression et de manifestation pacifiques dans ce contexte politique tendu et incertain ‘’, a-t-il poursuivi.
De son côté, le président de l’Association M22, Alex Dzabana Wa Ibaka a notifié que les motifs d’arrestation n’étaient pas fondés. ‘’ On ne peut pas reprocher à une personne qui boit sa bière dans un bistrot de trouble à l’ordre public. Les autres, il leur est reproché un soutien affiché sur les réseaux sociaux aux idéaux que prône une dynamique politique basée en France, dénommée « incarner Espoir » dont le coordonnateur s’est déclaré officiellement depuis la France, candidat à l’élection présidentielle de 2021 au Congo ‘’, a-t-il dit.
La plateforme de la société civile a interpellé la communauté internationale sur la situation des droits humains et des libertés fondamentales au Congo.
-0- PANA MB/IS 03fevr2020