Agence Panafricaine d'information

Cent vingt acteurs de la chaine judiciaire du Mali formés sur la prise en charge psychosociale des enfants victimes de violation de leurs droits

Bamako, Mali (PANA) - Un atelier de formation de 120 acteurs de la chaîne judiciaire sur la prise en charge psychosociale des enfants victimes de violation de leurs droits se tient depuis vendredi à Bamako, a appris la PANA de source officielle.

Cet atelier de trois jours dont la cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre malien de la Justice, Mamoudou Kassogué, entre dans le cadre du Projet d'appui à la protection des enfants victimes de violation de leurs droits (PAPEV), financé par l’Agence Italienne pour la coopération au développement (AICS) et mis en œuvre par le Haut commissariat des droits de l’Homme de l'ONU (HCDH).

Selon la même source, ce projet soutient les institutions maliennes pour améliorer la législation et les services disponibles pour les enfants dont les droits ont été violés.

Pendant trois jours, l'atelier va renforcer la connaissance des acteurs judicaires, des officiers de police judiciaire et des travailleurs sociaux sur le cadre légal et juridique de la protection des enfants, les techniques d'écoute, de dialogue et des approches thérapeutiques pour la prise en charge psychosocial des enfants victimes, la configuration et gouvernance des systèmes nationaux de protection des enfants.

Ouvrant les travaux, le ministre malien de la Justice a estimé que la crise sécuritaire au Mali fait que les enfants sont privés d'un grand nombre de droits tels que le droit à l'éducation, le droit à la santé.

Dans son intervention, le Représentant du Bureau régional du HCDH Andréa Orthisa a indiqué que cet atelier s’inscrit dans le cadre du renforcement de capacités des acteurs de la chaîne judiciaire au Mali.

Quant à la Coordinatrice Pays de l’AICS, Mme Kassogué Claudia Berlendis, elle a exprimé sa satisfaction sur les progrès réalisés en matière de protection de l'enfance au Mali, ajoutant que l'Italie accorde une attention particulière à la protection des droits des enfants et reconnaît le principe de "ne laisser personne de côté", comme indiqué dans l'Agenda 2030 des Nations unies.

"Nous sommes très heureux des progrès réalisés grâce à ce projet, mais le chemin est encore long et certains défis persistent, notamment dans le domaine de l'emploi à travers le travail des enfants, la traite, la mobilité forcée, le mariage précoce, les violences physiques, les Mutilations génitales féminines (MGF), les grossesses d'enfants".

-0- PANA GT/JSG/SOC 12mars2022