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Burkina Faso: le Niger dresse le bilan de sa présidence du G5 Sahel
Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Alors que le Niger s’apprête à passer la main au Burkina Faso, le président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou a dressé, mardi à Ouagadougou, le bilan de la présidence de son pays, à la tête du G5 Sahel.
Selon le président du Niger, le G5 Sahel a été créé, il y a cinq ans, autour de deux préoccupations majeures: la sécurité et le développement. Le bilan de la mise en œuvre de la feuille de route de la présidence nigérienne du G5 Sahel, centré sur ces deux questions majeures, vient s’agréger aux bilans précédents: ceux des présidences mauritanienne, tchadienne et malienne, a-t-il souligné dans son discours.
S’agissant de la sécurité, on se rappelle qu’à partir de 2011, la crise libyenne, dans le déclenchement de laquelle les pays du Sahel n’ont aucune responsabilité, a amplifié les menaces des organisations terroristes et criminelles dans notre espace commun, a expliqué le président du Niger.
Il a rappelé que le terrorisme et le crime organisé n’ont pas de frontière: "ils ont non seulement effacé les frontières géographiques entre pays, mais aussi la frontière traditionnelle qui existait entre sécurité intérieure et sécurité extérieure".
"Conscients de cela et au regard de la faiblesse de nos capacités, nous avons décidé de mutualiser nos moyens, en mettant en place la Force conjointe du G5-Sahel", a-t-il dit.
Il a soutenu qu’à la prise de la présidence en exercice du G5 Sahel par le Niger, les ressources disponibles pour la première année de son opérationnalisation étaient de 294 millions d’euros pour des besoins de 423 millions d’euros.
Une conférence fut convoquée, à Bruxelles, le 23 février 2018, en vue d’obtenir le complément du financement. "Cette conférence fut un grand succès et permit de mobiliser 414 millions d’euros. En tenant compte des annonces supplémentaires faites après la conférence, les promesses se chiffrent aujourd’hui à 431 millions d’euros environ, dont 267 millions effectivement versés".
Le fonds fiduciaire créé pour recevoir les contributions des partenaires est opérationnel, a dit le président sortant, remerciant "tous les partenaires pour cette marque de solidarité dont ils ont fait preuve vis-à-vis des populations du Sahel".
Pour rendre cette force opérationnelle, plusieurs autres activités ont été menées par les différents organes du G5 Sahel, notamment le Conseil des ministres, le Secrétariat permanent et le Comité de défense et de sécurité. Repartie en trois fuseaux, le fuseau Est (Tchad-Niger), Centre (Niger-Burkina-Mali) et Ouest (Mali-Mauritanie).
"Je me réjouis de dire que la Force conjointe est opérationnelle et a déjà mené plusieurs opérations, notamment au niveau du fuseau Centre. Je me réjouis également des accords de coopération signés entre cette force et la force "Barkhane" d’un côté et la MINUSMA de l’autre", a dit M. Issoufou qui, par contre, "regrette que nous ne soyons pas encore parvenus à la placer sous le Chapitre 7 de la Charte des Nations Unies".
Le président a pointé du doigt l’explosion démographique que "connaissent nos pays, notre jeunesse, si nous n’arrivons pas à la nourrir, à l’éduquer, à la former, à la soigner et à lui trouver des emplois, elle aura tendance à céder, de plus en plus, aux sirènes du terrorisme".
"Voilà pourquoi, en plus de ce que nous faisons isolément au niveau national, nous avons conçu le Plan d’Investissements Prioritaires du G5-Sahel, validé en juin 2017 à Bamako, plan qui a pour objectifs la réalisation d’infrastructures routières, ferroviaires et énergétiques, le renforcement de la gouvernance, de la défense et de la sécurité, la résilience et le développement humain dans les zones frontalières fragiles exposées aux menaces terroristes", a-t-il indiqué.
Il a rappelé que ce plan était constitué de 105 projets dont le coût global est estimé à environ six milliards d’euros.
La première phase de ce plan, couvrant la période 2019- 2021, d’un montant de deux milliards d’euros a fait l’objet de la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds, le 6 décembre 2018 à Nouakchott. Cette conférence a permis d’enregistrer 2,4 milliards d’euros d’annonces.
Par ailleurs, des requêtes ont été déjà transmises à des partenaires pour des projets d’infrastructures routières, les termes de référence de l’étude de faisabilité du projet de chemin de fer reliant les capitales du G5-Sahel sont disponibles, tandis que la réflexion sur la création d’une compagnie aérienne commune se poursuit.
-0- PANA NDT/IS/IBA 05févr2019
Selon le président du Niger, le G5 Sahel a été créé, il y a cinq ans, autour de deux préoccupations majeures: la sécurité et le développement. Le bilan de la mise en œuvre de la feuille de route de la présidence nigérienne du G5 Sahel, centré sur ces deux questions majeures, vient s’agréger aux bilans précédents: ceux des présidences mauritanienne, tchadienne et malienne, a-t-il souligné dans son discours.
S’agissant de la sécurité, on se rappelle qu’à partir de 2011, la crise libyenne, dans le déclenchement de laquelle les pays du Sahel n’ont aucune responsabilité, a amplifié les menaces des organisations terroristes et criminelles dans notre espace commun, a expliqué le président du Niger.
Il a rappelé que le terrorisme et le crime organisé n’ont pas de frontière: "ils ont non seulement effacé les frontières géographiques entre pays, mais aussi la frontière traditionnelle qui existait entre sécurité intérieure et sécurité extérieure".
"Conscients de cela et au regard de la faiblesse de nos capacités, nous avons décidé de mutualiser nos moyens, en mettant en place la Force conjointe du G5-Sahel", a-t-il dit.
Il a soutenu qu’à la prise de la présidence en exercice du G5 Sahel par le Niger, les ressources disponibles pour la première année de son opérationnalisation étaient de 294 millions d’euros pour des besoins de 423 millions d’euros.
Une conférence fut convoquée, à Bruxelles, le 23 février 2018, en vue d’obtenir le complément du financement. "Cette conférence fut un grand succès et permit de mobiliser 414 millions d’euros. En tenant compte des annonces supplémentaires faites après la conférence, les promesses se chiffrent aujourd’hui à 431 millions d’euros environ, dont 267 millions effectivement versés".
Le fonds fiduciaire créé pour recevoir les contributions des partenaires est opérationnel, a dit le président sortant, remerciant "tous les partenaires pour cette marque de solidarité dont ils ont fait preuve vis-à-vis des populations du Sahel".
Pour rendre cette force opérationnelle, plusieurs autres activités ont été menées par les différents organes du G5 Sahel, notamment le Conseil des ministres, le Secrétariat permanent et le Comité de défense et de sécurité. Repartie en trois fuseaux, le fuseau Est (Tchad-Niger), Centre (Niger-Burkina-Mali) et Ouest (Mali-Mauritanie).
"Je me réjouis de dire que la Force conjointe est opérationnelle et a déjà mené plusieurs opérations, notamment au niveau du fuseau Centre. Je me réjouis également des accords de coopération signés entre cette force et la force "Barkhane" d’un côté et la MINUSMA de l’autre", a dit M. Issoufou qui, par contre, "regrette que nous ne soyons pas encore parvenus à la placer sous le Chapitre 7 de la Charte des Nations Unies".
Le président a pointé du doigt l’explosion démographique que "connaissent nos pays, notre jeunesse, si nous n’arrivons pas à la nourrir, à l’éduquer, à la former, à la soigner et à lui trouver des emplois, elle aura tendance à céder, de plus en plus, aux sirènes du terrorisme".
"Voilà pourquoi, en plus de ce que nous faisons isolément au niveau national, nous avons conçu le Plan d’Investissements Prioritaires du G5-Sahel, validé en juin 2017 à Bamako, plan qui a pour objectifs la réalisation d’infrastructures routières, ferroviaires et énergétiques, le renforcement de la gouvernance, de la défense et de la sécurité, la résilience et le développement humain dans les zones frontalières fragiles exposées aux menaces terroristes", a-t-il indiqué.
Il a rappelé que ce plan était constitué de 105 projets dont le coût global est estimé à environ six milliards d’euros.
La première phase de ce plan, couvrant la période 2019- 2021, d’un montant de deux milliards d’euros a fait l’objet de la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds, le 6 décembre 2018 à Nouakchott. Cette conférence a permis d’enregistrer 2,4 milliards d’euros d’annonces.
Par ailleurs, des requêtes ont été déjà transmises à des partenaires pour des projets d’infrastructures routières, les termes de référence de l’étude de faisabilité du projet de chemin de fer reliant les capitales du G5-Sahel sont disponibles, tandis que la réflexion sur la création d’une compagnie aérienne commune se poursuit.
-0- PANA NDT/IS/IBA 05févr2019