PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Baisse drastique du budget du Festival panafricain de musique prévu en juillet
Brazzaville, Congo (PANA) – Initialement prévu à 6,5 milliards de FCFA, le budget de la 10ème édition du Festival panafricain de musique (Fespam) prévu du 18 juillet au 25 juillet prochain à Brazzaville, est revu à la baisse passant à 1,5 milliard de FCFA contre quatre milliards en 2013 par le gouvernement congolais suite à la baisse du baril de pétrole, a appris mardi la PANA, de sources proches du ministère de la Culture et des Arts.
A quelques mois de la tenue du festival, aucun financement n’a encore été décaissé sur le milliard et demi prévu. On assure d’ailleurs qu’environ 40% seulement du budget pourraient être disponibles, a déclaré le Commissaire général du Fespam, Dieudonné Moyongo.
‘’Le pétrole a connu une baisse du prix du baril. Pour être en mesure de contenir les dépenses de cet exercice budgétaire, le ministère des Finances s’est résolu à réduire les budgets de tous les départements ministériels’’, précise Moyongo, soulignant que cependant, la baisse drastique du budget du festival, associée à la réduction de celui du fonctionnement du Commissariat général passant de 350 millions de F*CFA à 90 millions de FCFA cette année, laisse entendre plusieurs interrogations.
‘’Ce n’est pas parce que le budget a été réduit que cela présenterait une difficulté majeure qui empêcherait sa bonne organisation. Nous allons redimensionner nos activités’’, rassure le Commissaire général du Fespam.
Selon M. Moyongo, ce nettoyage budgétaire a, d’ailleurs, contraint le ministère de la Culture à remercier' environ 25 salariés du Commissariat général du Fespam. Les responsables de cette institution culturelle estiment que la décision a été prise ‘’avec toutes les responsabilités pour éviter de gérer une situation plus compliquée par la suite’’.
Quoique des arguments budgétaires liés à la baisse du prix du baril de pétrole expliquent le rétrécissement de l’enveloppe du festival, des propos font allusion à un ras-le-bol de l’Etat qui finance à 90% un rendez-vous qui peine à s’autofinancer et à se développer véritablement.
‘’Si déjà avec quatre milliards de FCFA, nous avons le résultat que nous déplorons tous, que réaliseront-ils avec 1,5 milliard de FCFA‘’, s’interroge un artiste qui a requis l’anonymat.
En 20 ans d’existence, le Fespam aurait connu un rayonnement différent de celui qu’on lui reconnaît actuellement. ‘’Il faut lui redonner un peu plus d’éclat. Je crois qu’il faut redéfinir un certain nombre de choses. Dans ce genre d’organisation, il faut aussi faire appel à des gens qui ont beaucoup de maîtrise’’, a souligné l’ancien Commissaire général du Fespam, Constant Ferrol Ngassaki.
Au-delà du côté festif, le Fespam devrait jouer véritablement son rôle de promotion de la musique africaine. Le festival devrait insérer la musique africaine dans les grands réseaux de distribution au monde, en faisant venir des bailleurs qui financent l’activité musicale, des directeurs de festival pour inscrire les artistes congolais et d’ailleurs dans l’agenda d’importants rendez-vous, dit Hugues Ondaye, membre du comité de gestion du Fespam et responsable du festival Feux de Brazza.
Cette 10ème édition aura pour thème: ‘’La dynamique des musiques africaines dans la diversité des expressions culturelles’’.
-0- PANA MB/BEH/IBA 21avril2015
A quelques mois de la tenue du festival, aucun financement n’a encore été décaissé sur le milliard et demi prévu. On assure d’ailleurs qu’environ 40% seulement du budget pourraient être disponibles, a déclaré le Commissaire général du Fespam, Dieudonné Moyongo.
‘’Le pétrole a connu une baisse du prix du baril. Pour être en mesure de contenir les dépenses de cet exercice budgétaire, le ministère des Finances s’est résolu à réduire les budgets de tous les départements ministériels’’, précise Moyongo, soulignant que cependant, la baisse drastique du budget du festival, associée à la réduction de celui du fonctionnement du Commissariat général passant de 350 millions de F*CFA à 90 millions de FCFA cette année, laisse entendre plusieurs interrogations.
‘’Ce n’est pas parce que le budget a été réduit que cela présenterait une difficulté majeure qui empêcherait sa bonne organisation. Nous allons redimensionner nos activités’’, rassure le Commissaire général du Fespam.
Selon M. Moyongo, ce nettoyage budgétaire a, d’ailleurs, contraint le ministère de la Culture à remercier' environ 25 salariés du Commissariat général du Fespam. Les responsables de cette institution culturelle estiment que la décision a été prise ‘’avec toutes les responsabilités pour éviter de gérer une situation plus compliquée par la suite’’.
Quoique des arguments budgétaires liés à la baisse du prix du baril de pétrole expliquent le rétrécissement de l’enveloppe du festival, des propos font allusion à un ras-le-bol de l’Etat qui finance à 90% un rendez-vous qui peine à s’autofinancer et à se développer véritablement.
‘’Si déjà avec quatre milliards de FCFA, nous avons le résultat que nous déplorons tous, que réaliseront-ils avec 1,5 milliard de FCFA‘’, s’interroge un artiste qui a requis l’anonymat.
En 20 ans d’existence, le Fespam aurait connu un rayonnement différent de celui qu’on lui reconnaît actuellement. ‘’Il faut lui redonner un peu plus d’éclat. Je crois qu’il faut redéfinir un certain nombre de choses. Dans ce genre d’organisation, il faut aussi faire appel à des gens qui ont beaucoup de maîtrise’’, a souligné l’ancien Commissaire général du Fespam, Constant Ferrol Ngassaki.
Au-delà du côté festif, le Fespam devrait jouer véritablement son rôle de promotion de la musique africaine. Le festival devrait insérer la musique africaine dans les grands réseaux de distribution au monde, en faisant venir des bailleurs qui financent l’activité musicale, des directeurs de festival pour inscrire les artistes congolais et d’ailleurs dans l’agenda d’importants rendez-vous, dit Hugues Ondaye, membre du comité de gestion du Fespam et responsable du festival Feux de Brazza.
Cette 10ème édition aura pour thème: ‘’La dynamique des musiques africaines dans la diversité des expressions culturelles’’.
-0- PANA MB/BEH/IBA 21avril2015