Arrivée au Congo d’une délégation de la BAD pour fixer les voies d’accès au pont-route-rail entre Brazzaville et Kinshasa
Brazzaville, Congo (PANA) - Une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) séjourne actuellement à Brazzaville dans le cadre du projet d’aménagement des voies d’accès au pont-route-rail devant relier Brazzaville et Kinshasa, a annoncé la radio publique vendredi.
La délégation de la BAD a pour mission de fixer, avec les autorités des deux pays, les composantes et les coûts du projet en fonction des activités retenues ainsi que les modalités pratiques de sa mise en œuvre. Cette mission d’évaluation permettra de déterminer avec plus de précision les tronçons à aménager.
Estimé à 500 millions de dollars, ce projet permettra de relier, par un pont route-rail, Kinshasa et Brazzaville. La BAD contribuera à hauteur de 210 millions de dollars pour raccorder ces deux capitales les plus proches au monde, séparées par le fleuve Congo, large de 4 km.
‘’ Il a été décidé que les pays financent ces accès routiers. Nous sommes donc en mission d’évaluation pour déterminer les sections qui feront l’objet d’aménagement pour également nous entendre sur les études techniques préliminaires qu’il faudrait réaliser avant de passer en phase de travaux ‘’, a déclaré Augustin Karanga, le chef de mission de la BAD.
Cette importante infrastructure est un vieux projet de l'Union africaine conçu dans le cadre du nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique dont l'objectif est d'accompagner l'intégration continentale. Ainsi, pour rendre ce projet intégrateur, il est prévu l’aménagement des voies d’accès au pont-route-rail, dont les voies de contournement pour faciliter la circulation des véhicules.
Du côté de Kinshasa, six km 800 de voies d’accès devront être aménagés et trois km 200 du côté de Brazzaville. Mais l’Etat congolais peine encore à maîtriser le financement pour la réhabilitation des 23 km de voies de contournement, contrairement à la République démocratique du Congo (RDC) qui saura trouver sans trop de difficultés, le financement pour réaliser les 30 km de voies de contournement, en raison de son éligibilité au Fonds africain de développement (FAD).
‘’ Mais j’indiquerai que le projet de l’ouvrage entre dans le cadre d’une transaction en partenariat public-privé au sens où les investisseurs privés seront mobilisés pour prendre part au financement de l’ouvrage, à l’exploitation et à l’entretien de l’ouvrage aux côtés des Etats, aux côtés d’autres bailleurs de fonds multilatéraux, bilatéraux qui voudraient participer au financement de l’ensemble de l’infrastructure ‘’, a indiqué Augustin Karanga, à l’issue d’un entretien avec le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Emile Ouosso.
Concernant les accès routiers, la première phase consiste à mener un ensemble d’études techniques préalables avant d’envisager l’exécution des travaux prévue en 2020. Seul problème, le financement. Le Congo n’étant pas éligible au FAD, en dépit de l’accord avec le Fonds monétaire international, ne pourrait pas donc bénéficier d’un appui financier. Dans le souci de faire avancer le projet, le Fonds fiduciaire a consenti de faire un don de 2,5 millions de dollars au Congo pour financer les études complémentaires.
En juillet dernier, une mission de la BAD a séjourné à Brazzaville dans le cadre de la construction du pont et ses accès, sans oublier les différents projets en co-financement et d’autres en attente de financement.
-0- PANA MB/BEH/SOC 04oct2019