PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Amnesty demande des moyens pour la Commission d'enquête sur la mort des mineurs sud-africains
Nairobi, Kenya (PANA) - Les pouvoirs et capacités d'action de la Commission d'enquête désignée pour enquêter sur la mort en août de 44 personnes près de la mine de Lonmin Marikana doivent être renforcés pour garantir justice et réparations à toutes les personnes concernées, selon Amnesty International.
A quelques jours du début des travaux de la commission d'enquête sud-africaine, présidée par le juge Ian Farlam, on ne sait pas encore exactement de quels pouvoirs elle disposera pour collecter des éléments sans entrave, exiger la coopération de témoins ou offrir une protection à ceux qui craignent des représailles.
L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme n'est également pas certaine que la Commission dispose des ressources adéquates pour soutenir comme il se doit tous ceux qui souhaitent apporter leur concours à l'enquête.
Un grand nombre de témoins potentiels pourraient avoir besoin d'une aide financière pour se rapprocher de la commission, notamment pour couvrir d'éventuels frais de conseil juridique et de transport.
Par ailleurs, la commission est sous la pression de devoir commencer ses travaux dans un délai extrêmement court et n'a que quatre mois pour rendre ses conclusions.
"Quarante-quatre personnes sont mortes à Marikana, pour la plupart à la suite de l'utilisation d'une force excessive par la Police et d'autres violations graves des droits humains", a rappelé Noel Kututwa, directeur d'Amnesty International pour l'Afrique australe. "La commission ne peut pas se permettre d’échouer", a-t-il ajouté.
Les événements de Marikana ont divisé les populations directement touchées et plus largement la société sud-africaine dans son ensemble.
La commission, qui a pour mission d'établir la vérité sur ce qui s'est passé et faire des recommandations en vue de poursuites pénales ou préconiser toute autre mesure qu'elle jugera nécessaire, s'attelle à sa tâche dans un climat de défiance.
Le lendemain de la mort des mineurs, la Direction indépendante d'enquête sur la Police, un organe officiel, a annoncé qu'elle avait ouvert une enquête pour déterminer si les tirs de la Police avaient été proportionnés à une éventuelle menace.
Le jour même, cependant, le directeur national de la Police a déclaré que l'action des forces de l'ordre était justifiée, ce qui a remis en cause la possibilité pour la Direction indépendante de mener cette enquête.
Les mineurs grévistes, eux, ont été arrêtés et inculpés, y compris, pendant une courte période, de meurtre. Ils auraient été brutalisés dans les cellules des postes de Police à la suite de la fusillade.
Amnesty International craint que, dans cette situation marquée par des attitudes bien différentes de la part des pouvoirs publics, la commission ne puisse véritablement recueillir des éléments auprès de tous les témoins concernés, dont les commandants et les membres de l'unité de Police impliquée dans la fusillade.
-0- PANA DJ/SEG/NFB/TBM/IBA 28sept2012
A quelques jours du début des travaux de la commission d'enquête sud-africaine, présidée par le juge Ian Farlam, on ne sait pas encore exactement de quels pouvoirs elle disposera pour collecter des éléments sans entrave, exiger la coopération de témoins ou offrir une protection à ceux qui craignent des représailles.
L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme n'est également pas certaine que la Commission dispose des ressources adéquates pour soutenir comme il se doit tous ceux qui souhaitent apporter leur concours à l'enquête.
Un grand nombre de témoins potentiels pourraient avoir besoin d'une aide financière pour se rapprocher de la commission, notamment pour couvrir d'éventuels frais de conseil juridique et de transport.
Par ailleurs, la commission est sous la pression de devoir commencer ses travaux dans un délai extrêmement court et n'a que quatre mois pour rendre ses conclusions.
"Quarante-quatre personnes sont mortes à Marikana, pour la plupart à la suite de l'utilisation d'une force excessive par la Police et d'autres violations graves des droits humains", a rappelé Noel Kututwa, directeur d'Amnesty International pour l'Afrique australe. "La commission ne peut pas se permettre d’échouer", a-t-il ajouté.
Les événements de Marikana ont divisé les populations directement touchées et plus largement la société sud-africaine dans son ensemble.
La commission, qui a pour mission d'établir la vérité sur ce qui s'est passé et faire des recommandations en vue de poursuites pénales ou préconiser toute autre mesure qu'elle jugera nécessaire, s'attelle à sa tâche dans un climat de défiance.
Le lendemain de la mort des mineurs, la Direction indépendante d'enquête sur la Police, un organe officiel, a annoncé qu'elle avait ouvert une enquête pour déterminer si les tirs de la Police avaient été proportionnés à une éventuelle menace.
Le jour même, cependant, le directeur national de la Police a déclaré que l'action des forces de l'ordre était justifiée, ce qui a remis en cause la possibilité pour la Direction indépendante de mener cette enquête.
Les mineurs grévistes, eux, ont été arrêtés et inculpés, y compris, pendant une courte période, de meurtre. Ils auraient été brutalisés dans les cellules des postes de Police à la suite de la fusillade.
Amnesty International craint que, dans cette situation marquée par des attitudes bien différentes de la part des pouvoirs publics, la commission ne puisse véritablement recueillir des éléments auprès de tous les témoins concernés, dont les commandants et les membres de l'unité de Police impliquée dans la fusillade.
-0- PANA DJ/SEG/NFB/TBM/IBA 28sept2012