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Afrique du Sud: un petit-fils de Mandela soutient les ministres de l’époque apartheid ‎

Le Cap, Afrique du Sud (PANA) - Un petit-fils de Nelson Mandela, ancien homme d'Etat de dimension mondiale, a condamné vendredi les accusations criminelles portées contre l'ancien président F. W. de Klerk et ‎le ministre de la Police de l'époque apartheid, Adriaan Vlok.

Plus tôt cette semaine, le Forum d'action contre le racisme a étalé 22 accusations contre de Klerk et Vlok pour ‎des crimes commis contre les Noirs pendant l'apartheid.

Il a accusé de Klerk des crimes comprenant le massacre de Sebokeng en juillet 1990, dans lequel 27 ‎personnes ont été tuées, la tuerie du Cradock Four et le massacre de Daveyton en 1991 où 13 personnes sont ‎mortes. Il a déclaré que les deux hommes ne sont pas amnistiés par la Commission Vérité et Réconciliation ‎pour leurs crimes.

En réponse, la Fondation F. W. de Klerk a déclaré qu'elle avait pris note de la "tentative par une organisation ‎inconnue à générer de la publicité de division et de sensation", ajoutant que: "les allégations sont sans ‎fondement et nous ne sommes pas du tout concernés".

De Klerk a partagé le Prix Nobel de la paix avec Mandela en 1993, tandis que Vlok s’est personnellement ‎excusé auprès de certaines victimes de l’époque apartheid.

Le petit-fils de Mandela a déclaré que les accusations sont «contraires à l'esprit de la réconciliation ‎nationale et sont une attaque sur l'édifice même qui sous-tend notre démocratie".

Il a appelé le forum à reconsidérer leur décision et de ne pas défaire les travaux de la Commission Vérité et ‎Réconciliation.

‎"C’était cette commission qui nous a permis de passer du précipice de la guerre civile, à l'étape au-delà des ‎ravages de division de l'apartheid et à s’échapper des réactionnaires qui étaient acharnés à détruire notre ‎démocratie dès ses premiers moments", a-t-il ajouté.
‎-0- PANA CU/AR/MTA/BEH/IBA 05fév2016 ‎