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La forte consommation et la demande d'investissement sont parmi les facteurs qui améliorent les perspectives de la Côte d'Ivoire

Abidjan, Côte d'Ivoire (PANA) - L'économie ivoirienne reste résiliente dans un contexte mondial toujours difficile. Malgré une production de cacao plus faible que prévu, les perspectives à moyen terme du pays restent favorables et ont été stimulées par une consommation et une demande d'investissement toujours fortes, ainsi que par de nouvelles activités dans le secteur de l'exploration et de la production d'hydrocarbures.

 

Selon le Fonds monétaire international (FMI), les risques sont devenus plus équilibrés, ce qui se traduit par un intérêt accru de la part des investisseurs étrangers et par le relèvement des notations et des perspectives par les agences de notation.

 

Pour 2024, la croissance devrait être de 6,5%, tandis que l'inflation devrait revenir dans la fourchette cible de 1 à 3% de l'IPC de la BCEAO d'ici la fin de l'année 2024.

 

En outre, le déficit des comptes courants de cette année devrait se réduire à 3,8% du PIB, et le déficit budgétaire devrait se consolider davantage pour atteindre 4% du PIB.

 

Le Conseil d'administration du FMI a fait cette observation mardi lorsqu'il a achevé les deuxièmes revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit et de la facilité de crédit élargie, ainsi que la première revue de l'accord au titre de la facilité de résilience et de viabilité pour la Côte d'Ivoire.

 

Le Conseil a noté que les autorités ivoiriennes restent fermement engagées à stimuler les recettes fiscales à moyen terme et à mettre en œuvre la stratégie de recettes à moyen terme (SRMT) approuvée en mai 2024.

 

Un effort soutenu est attendu de la part des autorités pour augmenter les recettes fiscales de 0,5% du PIB, chaque année entre 2024 et 2026, grâce à des mesures nouvelles, permanentes et de haute qualité en matière de politique fiscale et d'administration de l'impôt. Cet effort sera renforcé par les efforts des autorités pour incorporer dans le budget les recettes qui sont collectées par les ministères de tutelle mais qui ne sont pas enregistrées dans les comptes budgétaires.

 

Selon le conseil d'administration du FMI, d'importantes réformes structurelles sont en cours pour améliorer le climat des affaires et accroître la participation du secteur privé au développement du pays.

 

À cette fin, les améliorations de la transparence et de la responsabilité des entreprises publiques, le renforcement de la gouvernance et de l'intégrité financière (en particulier le cadre AML/CFT), ainsi que l'investissement dans le capital humain, l'inclusion financière élargie et la résilience climatique, afin de soutenir une croissance plus élevée de la productivité, seront déterminants.

 

L'évaluation du Conseil d'administration a affirmé que la croissance et l'intérêt des investisseurs étrangers sont restés forts, soulignant les dividendes de la détermination des autorités à soutenir les réformes économiques importantes. En particulier, les efforts déployés pour stimuler la mobilisation des recettes intérieures portent leurs fruits.

 

Le conseil d'administration s'est dit convaincu que la poursuite des réformes en matière de gouvernance et de gestion des finances publiques, ainsi que d'autres réformes structurelles visant à accroître l'inclusion financière et la résilience climatique, contribueront à reconstituer les réserves budgétaires et à améliorer l'environnement des entreprises.

 

"Tous ces domaines de réforme restent essentiels pour débloquer les financements nécessaires à la transformation économique du pays", a déclaré le Conseil, soulignant que le programme économique de la Côte d'Ivoire reste sur la bonne voie et bien ciblé.

 

Le maintien d'un assainissement budgétaire basé sur les recettes en 2024 et 2025 renforcera également la note modérée de surendettement du pays et soutiendra la convergence vers l'objectif de déficit de 3% du PIB fixé par l'UEMOA.

 

L'opération de gestion de la dette a permis de faire en sorte que les risques de viabilité de la dette restent dans les limites de la note modérée de surendettement. Néanmoins, le maintien de la dette à un niveau compatible avec une note modérée de surendettement devra rester une priorité.

 

Le conseil d'administration a noté que le maintien de la dynamique des réformes structurelles dans le cadre du programme sera essentiel pour soutenir les objectifs du plan de développement national. Les efforts en vue d'une croissance plus élevée et plus inclusive seront étayés par des efforts visant à promouvoir une croissance tirée par le secteur privé, notamment en renforçant la gouvernance, l'inclusion financière et en réduisant le coût de l'activité.

 

En outre, le rapport suggère que les autorités surveillent attentivement les risques budgétaires potentiels liés au secteur de l'électricité et accélèrent les plans visant à réduire les arriérés de paiement des fournisseurs nationaux, y compris en procédant à de nouveaux ajustements tarifaires.

-0- PANA AR/MA/BAI/IS 26Juin2024