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Retrait de l’Union africaine de la CPI : "le Burkina Faso réservé", selon Kaboré

Ouagadougou, Burkina Faso(PANA) - Le Burkina Faso est "réservé" quant au retrait de l’Union africaine de la Cour pénale internationale (CPI), "décriée" par certains intellectuels africains, a déclaré mardi le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, de retour de Kigali (Rwanda), où il a pris part au 27ème sommet de l’Union africaine.

"Le Burkina Faso avec un certain nombre de pays (six), a émis une réserve à partir du moment où il fallait qu’on tienne compte de la législation de chaque pays pour permettre d’abord d’entreprendre des discussions qui permettront d’entériner ou pas cette décision", a déclaré M. Kaboré à sa descente d’avion à Ouagadougou.

Il a soutenu : "nous allons plancher sur cette question d’importance, parce que l’Union africaine considère que la Cour africaine de justice à travers le procès Hissène Habré, a montré ses capacités à juger des chefs d’Etat (africains)".

"Dans une certaine transparence, il était important que nous assumions plus nos responsabilités que de participer à la signature du traité de Rome comme nous l’avons déjà fait", a-t-il ajouté.

La Cour pénale internationale est une juridiction permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d'agression et de crime de guerre.

Depuis quelques années, plusieurs intellectuels, notamment africains, réclament le retrait de leurs pays respectifs de cette cour, qu’ils accusent de s’acharner "uniquement contre les Africains".
-0- PANA NDT/TBM SOC 19juill2016