Le Comité militaire 5+5 rassure les Libyens sur le maintien du cessez-le-feu
Tripoli, Libye (PANA) - Le Comité militaire conjoint (5+5) a rassuré les Libyens sur le maintien et la stabilité du cessez-le-feu signé en 2020 à Genève sous les auspices des Nations unies et sur la poursuite du travail de toutes ses commissions supervisant sa mise en œuvre et son suivi avec tout le dévouement et la sincérité requises.
En 2020, le Comité militaire conjoint, composé, à parité, d'officiers supérieurs des régions de l'Ouest et de l'Est de la Libye, a signé un cessez-le-feu à Genève, portant, entre autres, sur le départ progressif des combattants, mercenaires et forces étrangères du pays.
Ce cessez-le-feu, en dépit des échecs de l'application de toutes ses clauses, avait permis de relancer le processus politique avec l'élection d'une Autorité exécutive unifiée, le Conseil présidentiel et le gouvernement d'unité nationale avec une phase de transition devant aboutir à des élections générales en décembre 2021.
Mais les désaccords persistants entre les protagonistes de la crise n'ont pas permis de respecter cet agenda.
Le Comité militaire mixte 5+5 a tenu, dimanche, une réunion à Syrte (Centre), son siège permanent, en présence des deux parties du comité, y compris les dirigeants militaires et sécuritaires du Commandement général de l'Armée nationale libyenne basée à l'Est et de l'Armée libyenne relevant du gouvernement d'unité nationale, le chef par intérim de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL), Stephanie Khoury, et un certain nombre de responsables de la mission.
Le comité a réaffirmé, dans le communiqué final de ses réunions à Syrte, que toute la rumeur selon laquelle, il aurait abandonné son rôle n'est qu'une pure calomnie et un manque de compréhension et d'appréciation de la mission assignée au comité, soulignant que il travaille dans un cadre spécifique lié au cessez-le-feu et surveille sa mise en œuvre.
Il a indiqué qu'il n'est pas chargé d'unifier l'institution militaire et ne dispose pas non plus des pouvoirs et des capacités nécessaires pour expulser les mercenaires et les forces étrangères ou pour organiser et annexer des groupes armés, assurant que cela relève des pouvoirs des organes exécutifs de l'État.
Le comité a également affirmé son plein engagement à activer son siège à Syrte, à travailler par son intermédiaire et à tenir ses réunions uniquement à son siège à Syrte de manière permanente jusqu'à la fin de la mission qui lui est assignée.
Dans son communiqué, le comité a souligné avoir étudié, lors de sa réunion samedi et dimanche, l'état de division politique et son impact sur la mise en œuvre du reste des dispositions du cessez-le-feu, ainsi que l'état de la sécurité nationale en général, indiquant qu'il fera connaître sa position à ce sujet aux Libyens dans les prochains jours.
La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour les affaires politiques, cheffe par intérim de la Mission d'appui des Nations unies en Libye, Stephanie Khoury, a déclaré, pour sa part, sur son compte sur la plateforme "X" que la réunion a discuté "des développements et des défis en Libye, notamment au niveau de la sécurité", ajoutant qu'elle a souligné "le rôle crucial joué par le Comité dans le soutien à l'accord de cessez-le-feu".
Mme Khoury a ajouté que la réunion a également discuté "des moyens de continuer à mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu, y compris le retrait des combattants et mercenaires étrangers".
Elle a estimé que "la paix et la stabilité sont devenues, plus que jamais, vitales pour les citoyens libyens qui aspirent à trouver une solution politique durable".
La réunion du Comité militaire mixte 5 + 5 intervient en vue de préserver le cessez-le-feu signé en 2020 à Genève à un moment crucial où la situation sécuritaire dans le pays connaît des tensions militaires sur fonds d'une impasse du processus politique en raison des divergences entre les principaux acteurs institutionnels libyens sur les lois électorales et des questions politiques en suspens.
-0- PANA BY/JSG/SOC 26août2024