La France demande "en urgence" le désarmement des groupes armés en Centrafrique après le massacre de Poua
Paris, France (PANA) – La France a estimé qu’il est urgent de désarmer tous les groupes armés en Centrafrique après une série d’attaques perpétrées mardi par le groupe armé 3R (Retour, Réclamation, Réconciliation) dans la région de Paoua, dans le Nord-ouest de la Centrafricaine, qui a fait plus de 50 civils tués.
« Cette attaque démontre l’urgence du désarmement et de la démobilisation des groupes armés qui, à Bangui comme dans le reste du pays, doivent cesser toute forme de violence et d’activités déstabilisatrices, déposer les armes et s’engager sans délai et sans condition dans le processus de paix », a déclaré jeudi, le ministère français des Affaires étrangères.
Le massacre s'est déroulé dans deux villages situés près de la frontière avec le Tchad où mardi dernier, plusieurs éléments du groupe armé 3R avaient organisé une réunion avec les habitants et ont ouvert le feu lorsque les villageois se sont présentés.
La France, qui a condamné avec la plus grande fermeté cette attaque et appelé à ce que les responsables soient traduits devant la justice dans les plus brefs délais, a réitéré son appel à ce que toutes les parties mettent en œuvre l’accord du 6 février dernier, qui ouvre une vraie perspective de sortie de crise en Centrafrique.
« Cette attaque constitue une violation majeure de l’accord de paix du 6 février 2019 signé entre les gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, porté par l’Union africaine et soutenu par les Nations unies et les pays de la région », a souligné le Quai d’Orsay.
Le Groupe 3R, rappelle-t-on, est signataire de l’accord du 6 février.
Malgré l’accord de paix signé par les groupes armés, ceux-ci continuent à contrôler 80 % du territoire de la Centrafrique sous des rivalités meurtrières entraînant la fuite d’un million de Centrafricains vers les pays voisins.
-0- PANA BM/TBM/SOC 24mai2019