Félix Tshisekedi attendu prochainement en Guinée
Conakry, Guinée (PANA) - Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Congolais, Félix Tshisekedi, est attendu incessamment dans la capitale guinéenne, a confié mardi à la PANA, une source bien informée.
Le président congolais, qui fut l’un des premiers chefs d’Etat africains à condamner le putsch intervenu dimanche, très tôt, dans la matinée, avait plaidé pour la sauvegarde de l’intégrité du Président Alpha Condé à défaut de le réinstaller dans ses fonctions.
«Tshisekedi viendra discuter de la situation nationale avec la junte et exiger également la libération du président déchu », a expliqué la même source.
Après la condamnation du président en exercice de l’UA, les gouvernements burundais, sud-africain et gambien ont aussi protesté contre le changement brutal de régime.
Selon plusieurs sources, un sommet extraordinaire virtuel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est prévu cette semaine, pour plancher sur la situation socio-politique de la Guinée.
Le chef de la junte, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, qui a rencontré lundi les anciens dignitaires interdits de sortie du pays, devrait prochainement recevoir la classe politique en vue de mettre en place les grandes lignes de la transition.
Depuis son accession à l’indépendance en 1958, la Guinée vient d’enregistrer le troisième coup d’état perpétré par les militaires aprè ceux de 1984, au lendemain du décès des suites de maladie aux Etats-Unis du premier président, Ahmed Sékou Touré, renversé par le colonel Lansana Conté.
En décembre 2008, de jeunes officiers, conduits par le capitaine Moussa Dadis Camara, ont également pris le pouvoir au lendemain du décès du tombeur du défunt premier président.
Le capitaine Camara, qui a été grièvement blessé en 2009 au cours d’une tentative d’assassinat perpétrée par son aide de camp, Aboubacar Toumba Diakité, a été remplacé par le général Sékouba Konaté qui a achevé la transition et organisé la première élection démocratique, remportée en 2010 par Alpha Condé qui a rempilé en 2015 pour un second et dernier quinquennat.
A l’approche de la fin de son mandat, il a organisé un référendum pour le changement de la Constitution, boycotté et critiqué par des partis d’opposition et des acteurs de la société civile.
-0- PANA AC/IS/SOC 07sept2021