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Le FMI s'attend à ce que la Côte d'Ivoire stimule le redressement des réserves officielles régionales

Abidjan, Côte d'Ivoire (PANA) - Les services du Fonds monétaire international (FMI) et les autorités ivoiriennes sont parvenus à un accord au niveau des services sur la troisième revue du programme de réforme économique du pays soutenu par les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité élargie de crédit (FEC), et sur la deuxième revue de leur programme de réforme du changement climatique soutenu par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).

Un communiqué du FMI indique que les autorités font progresser leurs programmes de réforme pour préserver la stabilité macroéconomique, approfondir la transformation économique en vue d'atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et renforcer la résilience au changement climatique grâce à des réformes d'adaptation et d'atténuation.

En outre, les autorités ivoiriennes cherchent à stimuler la croissance inclusive en faisant avancer les réformes visant à réduire l'informalité et les inégalités sociales et à s'attaquer aux disparités entre les hommes et les femmes.

L'achèvement des revues par le Conseil d'administration du FMI conduira à deux décaissements pour un montant de 825 millions de dollars US, dont 498 millions de dollars US et 327 millions de dollars US seront respectivement au titre des accords FEP/FCE et FRS.

Une équipe du FMI, dirigée par M. Olaf Unteroberdoerster, s'est entretenue avec les autorités ivoiriennes du 23 septembre au 9 octobre sur les progrès réalisés dans le cadre du programme économique et financier des autorités, soutenu par les trois facilités, et du programme de réforme climatique, ainsi que sur les consultations au titre de l'article IV pour 2024.

« Après des discussions constructives avec les autorités ivoiriennes, j'ai le plaisir d'annoncer que les résultats obtenus dans le cadre des deux programmes ont été satisfaisants jusqu'à présent et que nous sommes parvenus à un accord au niveau des services sur toutes les politiques et mesures de réforme conformes aux objectifs des programmes », a fait remarquer M. Unteroberdoerster.

En ce qui concerne l'accord FEP/FCE, il a déclaré que les autorités et le personnel se sont mis d'accord sur des mesures de recettes supplémentaires pour atteindre les objectifs budgétaires de 2024, sur les mesures politiques clés de 2025, y compris la poursuite de l'assainissement budgétaire basé sur les recettes pour réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB d'ici 2025, et sur les mesures structurelles pour renforcer la mobilisation des recettes nationales, la gestion des finances publiques et la gouvernance.

En ce qui concerne le FSR, des accords ont été conclus sur la mise en œuvre en temps voulu des mesures de réforme prévues pour le reste de l'année 2024, axées sur le renforcement de la gouvernance des politiques climatiques, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'augmentation du financement vert et durable pour les entreprises privées et publiques.

Les discussions ont également porté sur la coordination entre les parties prenantes et les plans de développement nationaux, ainsi que sur les prochaines étapes après la table ronde sur le financement climatique de juillet 2024, en vue d'annoncer les financements spécifiques et l'assistance technique promis lors de la COP29 à la mi-novembre 2024.

Selon M. Unteroberdoerster, l'achèvement des revues des programmes et le décaissement des prochaines tranches pour un total d'environ 825 millions de dollars US seront soumis à l'approbation du Conseil d'administration du FMI.

Il a déclaré que l'économie de la Côte d'Ivoire reste résiliente, malgré une légère modération de la croissance en 2024 à 6,1 % contre 6,2 % en 2023, reflétant en partie une production agricole et une activité de construction plus faibles au cours du premier semestre de l'année et un environnement régional et extérieur difficile.

L'amélioration des termes de l'échange, due à la hausse des prix du cacao, devrait permettre de réduire le déficit de la balance courante à moins de 5 % du PIB en 2024. Le déficit budgétaire devrait tomber à 4 % du PIB, conformément aux objectifs du programme.

Les perspectives à moyen terme restent favorables. La croissance devrait atteindre une moyenne de 6,7 % sur la période 2025-2029, grâce à la reprise de la production de cacao et à l'augmentation de la production d'hydrocarbures et de la production minière. L'inflation devrait atteindre une moyenne de 4 % en 2024 et continuer à baisser à moyen terme dans la fourchette cible de la BCEAO d'ici à la fin 2025.

« Grâce aux efforts soutenus de mobilisation des recettes intérieures dans le cadre de la stratégie globale de mobilisation des recettes à moyen terme adoptée par le gouvernement en mai 2024, le déficit budgétaire devrait continuer à diminuer pour atteindre 3 % du PIB en 2025, convergeant ainsi vers l'objectif de l'UEMOA.

L'équipe du FMI a noté que la gestion prudente des finances publiques et de la dette contribuera à préserver un risque modéré de surendettement pour la dette publique et la dette extérieure. Le déficit du compte courant devrait continuer à se réduire pour atteindre une moyenne d'environ 2 % du PIB grâce à des termes de l'échange favorables, à un rebond des exportations agricoles et à de nouvelles augmentations des exportations d'hydrocarbures.

La Côte d'Ivoire devrait contribuer de manière significative au redressement des réserves officielles régionales. De l'avis de l'équipe du FMI, la réduction de l'informalité dans l'ensemble de l'économie pourrait contribuer à une croissance plus forte et plus inclusive, à la réduction de la pauvreté, au renforcement du capital humain, à la mobilisation des recettes intérieures et à la poursuite des efforts pour atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

-0- PANA AR/MA/BAI/JSG/SOC 11oct2024