Amnesty International dénonce la poursuite des meurtres et des violences sexuelles en Centrafrique malgré l'accord de paix
Nairobi, Kenya (PANA) - Alors que la République centrafricaine (RCA) célèbre ce jeudi le premier anniversaire de la signature de l'Accord de paix de Khartoum, la violence et les abus sexuels se poursuivent, regrette l'organisation de défense des droits humains, Amnesty International.
Conseillère juridique d'Amnesty International, Alice Banens, a indiqué dans un communiqué que l'Accord devait être une nouvelle occasion de renforcer les efforts de protection de la population civile contre la violence.
"Un an après la signature de l'Accord de paix, la violence contre les civils n'a pas cessé", a-t-elle noté.
Divers groupes armés ont continué à commettre de graves exactions contre des civils, notamment des homicides et des violences sexuelles.
Le nombre de victimes continue d'augmenter, tandis que les victimes de graves violations des droits de l'homme et de violations commises avant la signature de l'Accord de paix attendent toujours que justice soit rendue.
Les autorités centrafricaines ont une possibilité sans précédent d'ouvrir des enquêtes et, si elles documentent des preuves suffisantes, de traduire leurs auteurs en justice dans le cadre de procès équitables, a souligné l'organisation internationale de défense des droits humains.
"Ce sera un premier pas vers la fin de la culture de l'impunité", a estimé Mme Banens.
Pour étayer ses allégations de violations des droits humains, Amnesty International a cité un certain nombre d'atrocités commises contre des civils.
Il y a un an, le 6 février 2019, le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés d'opposition ont signé un accord politique à Khartoum pour la paix et la réconciliation, dans le but de mettre fin à un conflit qui a connu de graves violations des droits humains internationaux depuis décembre 2012.
Malgré la signature de cet Accord de paix, divers groupes armés ont continué à commettre de graves exactions contre des civils, notamment des homicides illégaux et des violences sexuelles.
Plus de 30 personnes ont été tuées le 25 décembre dans le quartier PK5 de la capitale, Bangui, et le 26 janvier, 11.000 personnes ont été déplacées en raison d'affrontements entre groupes armés dans la ville orientale de Bria.
Bien que des efforts importants aient été déployés aux niveaux national et international pour traduire en justice des auteurs présumés de violations graves des droits humains et de violations des droits humains dans des conflits successifs depuis 2003, il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre l'impunité, a déclaré Amnesty International.
-0- PANA DJ/MA/AKA/JSG/SOC 6fev2020