Les autorités appelées à renforcer la sécurité dans les sites de déplacés dans l'Est de la RD Congo
Kinshasa, RD Congo (PANA) - La nécessité de renforcer la sécurité dans les sites des déplacés au Nord-Kivu, dans l'est de la RD Congo, a été rappelée aux autorités congolaises par les acteurs de la société civile et cadres de base, a-t-on appris ce dimanche des sources locales.
« Je suis en train de solliciter l'implication de toutes les autorités pour voir réellement ce qui se passe dans ces camps. Qu'il y ait renforcement des mesures de sécurité sinon, nous allons enregistrer encore beaucoup des victimes », a indiqué dans un entretien, Dedesi Mitima, chef du quartier Lac vert.
« Je suis entouré par six camps des déplacés qui rejoignent plusieurs de nos compatriotes en provenance des milieux en guerre. On a toujours eu à enregistrer, dans différents camps, surtout dans celui de Bulengo, des tueries, des détonations d'armes lourdes et légères, des fusillades, des incursions des militaires et des Wazalendo, il y a des gens qui sont blessés par balles. Donc, il y a encore une libre circulation des hommes en armes au sein des camps. C'est la communauté qui est directement affectée par cette insécurité », a-t-il ajouté.
Les cas des morts par balles sont de plus en plus enregistrés, dans et autour des camps des déplacés à Goma et à Nyiragongo (Nord-Kivu).
Dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 juin, une jeune fille a été tuée par des bandits armés dans le groupement Muja (territoire de Nyiragongo).
Cet incident sécuritaire est intervenu au lendemain du meurtre par balle d’un déplacé dans le groupement Rusayo, toujours dans le territoire de Nyiragongo.
« Il faut dire que depuis le début de cette semaine, on a déjà enregistré quatre cas des personnes qui ont été fusillées par des porteurs d'armes. Au niveau du groupement Rusayo, par exemple, un déplacé a été tué par balle par des hommes en tenue militaire. Dans la nuit d'hier à aujourd'hui, une jeune fille de 17 ans a également été tuée par balles par des inconnus armés », a dit, pour sa part, Thierry Gasasiro, rapporteur technique de la société civile du territoire de Nyiragongo.
Et d’ajouter : « C'est chaque jour qu'il y a des crépitements des balles et malheureusement, on ne sent pas l'autorité mettre fin à celà. D'où, nous demandons ici au gouverneur de province de s'impliquer personnellement et à toutes les autorités militaires de stopper ces bavures que commettent les porteurs d'armes »,
La situation est similaire dans et autour des camps des déplacés situés dans l'Ouest de Goma où des cas des tueries, vols, viols et autres abus sont rapportés chaque jour.
Le mois dernier, rappelle-t-on, des bombes étaient tombées dans les camps de déplacés de Mugunga, dans la périphérie de la ville de Goma, tuant 35 personnes.
-0- PANA KON/JSG 9juin2024