Un ministre ivoirien déplore le bilan décevant du financement climatique
Abidjan, Côte d'Ivoire (PANA) - Le ministre ivoirien de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, M.Jacques Assahoré Konan, a déploré, vendredi à Abidjan, le bilan décevant du financement climatique en Afrique, à l'ouverture de la douzième conférence sur le changement cliùmatique et le développement de l'Afrique.
M. Konan qui procédait au lancement des travaux de cette conférence qui porte sur le thème « Financer l’adaptation au climat et la résilience en Afrique », s'est insurgé de ce que l'Afrique qui produit moins de 4 % des émissions totales de Gaz à Effet de Serre au niveau mondial soit la plus impactée par les conséquences néfastes du changement climatique.
Parlant des subventions internationales au changement climatique, M.Konan a déploré:"... À l’heure du bilan, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs et le soutien réel des pays développés est demeuré bien inférieur à ce que les chiffres officiels laissent penser, abîmant ainsi la confiance internationale et les chances de succès des négociations climatiques, et compromettant par la même occasion, les engagements climatiques contenus dans nos différentes Contributions Déterminées au niveau National (CDN)".
La question de l’adaptation aux effets néfastes est une préoccupation majeure et la question du financement, un souci de premier plan, a souligné M.Konan, arguant que le choix du thème de la conférence constitue un motif d'espoir permettant entre autres d' harmoniser les priorités africaines et ses implications, produire des contributions solides conformément aux résultats du premier bilan mondial, de faire le bilan et analyser les résultats de la mise en œuvre des différentes contributions déterminées au niveau national en vue de mobiliser et de faciliter l’engagement et les partenariats multipartites pour des réponses adaptées changement climatique et d'identifier et explorer les besoins et les options de financement en relation avec l’adaptation en Afrique, alignés sur les résultats du bilan mondial ;
La réunion permettra également d'examiner les approches et les moyens pour renforcer la capacité des avocats africains spécialisés dans le climat dans le cadre des pertes et dommages associés à l’impact du changement climatique, et d'exprimer les besoins et les opportunités d'une action renforcée sur le lien entre le climat et la biodiversité à travers une synergie des stratégies et des plans d'action de l'Union africaine sur la résilience climatique et l'utilisation et la gestion durables de la biodiversité.
La CCDA-12 est organisée par la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec la PACJA, l'UNICEF et d’autres partenaires.
Cette conférence annuelle est, rappelle-t-on, un événement phare de ClimDev-Africa, offrant un forum aux parties prenantes telles que les décideurs politiques, les chercheurs sur le climat, la société civile, les femmes et les jeunes de tout le continent pour s’engager sur les questions de changement climatique.
L’événement qui prend fin lundi est organisé en reconnaissance du fait que les utilisateurs finaux du travail et des résultats de ClimDev-Africa sont les communautés rurales et urbaines dont les moyens de subsistance, la santé et la sécurité sont affectés par le changement climatique.
-0- PANA IT/JSG/SOC 31août2024
