La Cour pénale internationale aux trousses du térroriste malien Iyad Ag Rhali
Bamako, Mali (PANA) - La Cour pénale internationale (CPI) a décidé de lever les scellés qui entouraient le mandat d’arrêt à l’encontre du chef terrorisme malien dans le Sahel, Iyad Ag Ghaly, un Touareg originaire de Kidal, à l'extrême-nord du Mali, selon un communiqué de la cour, relayé abondamment par les médias maliens.
Fondateur du groupe terroriste Ansardine, Iyad Ag Rhali a prêté allégeance au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), une branche sahélienne de l’EI (Etat islamique),dont il se revendique être l’émir.
La Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) a rendu public le mandat d’arrêt à l’encontre d’Iyad Ag Ghaly. Le Procureur de la Cour qui a demandé la levée des scellés, conclu aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis au nord du Mali entre janvier 2012 et Janvier 2013.
Iyad Ag Ghaly est suspecté d’être responsable de crimes de guerre, dont le meurtre des soldats hors de combat à Aguelhoc , dans la région de Kidal, le viol, l’esclavage sexuel et toute autre forme de violence sexuelle, l’atteinte à l’intégrité corporelle (mutilation, châtiments, traitements cruels et torture) et atteinte à la dignité de la personne (traitements humiliants et dégradants) .
A cela s'ajoutent les attaques intentionnellement dirigées contre des bâtiments consacrés à la religion et monuments historiques au nord du Mali, des faits de crimes contre l’humanité, dont l’emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique ,les tortures, la persécution pour des motifs religieux et la persécution des femmes et jeunes filles pour des motifs sexistes entre autres.
Ces crimes auraient été commis dans les régions de Tombouctou et Gao, entre janvier 2012 et janvier 2013 lorsque les groupes terroristes y compris Ansardine de Iyad Ag Rhali, avaient occupé les régions nord du Mali avant d'être chassés par la force française Serval et les fores armées maliennes.
Pour le crime de meurtre de soldats, à Aguelhoc, le 24 janvier 2012, Iyad Ag Ghaly serait également responsable de commission de ces crimes, conjointement ou avec d’autres personnes. Notamment, pour avoir ordonné ou encouragé leur commission, ou apporté son aide, son concours ou toute autre forme d’assistance, ou contribué de toute autre manière ; et/ou en tant que chef militaire.
Plusieurs dizaines de soldats maliens avaient été égorgés par les rebelles touaregs indépendantistes appuyés, semble-t-il, par Iyad Ag Rhali.
Sur ces bases, la Chambre a ordonné au Greffier de la Cour de préparer une demande de coopération pour l’arrestation et la remise du suspect, et de l’adresser aux autorités compétentes de tout État pertinent et/ou toute autre autorité pertinente.
Pour rappel,un premier mandat avait été initialement délivré le 18 juillet 201 contre l'homme, mais sous scellés, ces motifs n’étaient pas parvenus aux mains du Procureur de la cour.
-0- PANA GT/JSG 24juin2024