Une commission parlementaire libyenne refuse la mise aux enchères des biens de la LAICO en Centrafrique
Tripoli, Libye (PANA) - La Commission économique et d'investissement du Parlement libyen a refusé la mise en vente aux enchères publiques des biens appartenant à la Société libyenne africaine des investissements (LAICO-sigle en anglais) à Bangui, la capitale centrafricaine, s'engageant à ouvrir une procédure pénale si les enchères se poursuivaient.
Un communiqué publié samedi par le président de la Commission parlementaire, Badr Ali Souleiman, a indiqué que "l'opération de vente de cette manière, et en ce moment, est une violation légale et morale et un pillage des potentialités du peuple libyen", appelant à "arrêter immédiatement la vente aux enchères et à prendre toutes les mesures nécessaires pour demander des comptes aux responsables et pour protéger les investissements libyens en Centrafrique et dans d'autres pays du monde".
La commission a affirmé "son intention de prendre les mesures juridiques nécessaires contre les parties qui achèteront", invitant "le gouvernement centrafricain à ne pas envisager les enchères, à prendre des mesures pour les arrêter immédiatement et à œuvrer pour protéger les investissements libyens, conformément aux accords conclus entre les deux pays".
La Libye possède en Centrafrique un hôtel cinq étoiles, deux immeubles résidentiels et un terrain obtenu par l'État libyen en échange de prêts accordés à l'État centrafricain dans le cadre d'un accord signé entre les deux pays en 2007 pour protéger et encourager les investissements, selon un communiqué publié par la LAICO.
Dans son communiqué, la Société libyenne africaine des investissements a accusé un employé détaché auprès de sa filiale centrafricaine de s'être abstenu de céder les fonctions de direction de l'entreprise à la fin de sa période de détachement, d'avoir saisi sa direction, de se livrer à des pratiques illégales et d'avoir pris des décisions contraires aux lois et règlements régissant le travail, profitant du climat de la division politique et administrative qui a affecté les institutions de l'État libyen de 2016 à 2018.
Le communiqué a signalé avoir constaté les pratiques illégales commises par l'ancien employé en usant de "son influence et de ses relations suspectes avec l'État centrafricain, y compris l'expulsion de représentants de l'État libyen et de la LAICO de l'aéroport à plus d'une occasion, et en les empêchant d'exercer les missions de suivi des conditions d'investissement en Centrafrique".
La LAICO a également indiqué avoir porté plainte contre des personnes ayant pris des mesures pour contrôler sa gestion en Centrafrique, à l'instar de ce qu'a fait son ancien dirigeant.
-0- PANA BY/JSG/SOC 30jan2021