L'Afrique, un continent idéal pour le développement vert, selon un fonctionnaire de l'UNICEF
Abidjan, Côte d'ivoire (PANA)- L'Afrique est un continent idéal pour le développement vert, s'est réjouit vendredi à Abidjan, M. Jean François BASSE, représentant -résident de l'UNICEF en Côte d'Ivoire, à l'ouverture de la douzième conférence sur le changement climatique et le développement de l'Afrique (CCDA).
"L'Afrique est une puissance de solutions pour sauver le climat. ...Le continent est un endroit idéal pour faire progresser le développement vert et résilient au climat. Il abrite un capital naturel riche, tel que le bassin du Congo qui contient certaines des plus grandes forêts tropicales du monde. En utilisant uniquement la séquestration basée sur la nature, les pays africains pourraient fournir jusqu'à 30% des besoins mondiaux en séquestration de carbone", a déclaré M. Basse à l'ouverture de cette conférence qui porte sur le thème ": « Financement de l’adaptation et de la résilience au changement climatique en Afrique "..." .
Pour M.Basse dont l'institution co-organise la conférence, "Aujourd'hui, le défi principal réside dans la mobilisation de financements suffisants pour l'adaptation au changement climatique ainsi que dans l'exploitation efficace des ressources abondantes de l'Afrique de manière durable et inclusive, afin quelles se traduisent par des bénéfices tangibles pour les populations du continent".
L'Objectif de fournir 100 milliards de dollars par an ne s'est pas encore matérialisé et est loin de répondre au besoin réel qui est 13 fois plus élevé selon certaines estimations, a déploré M.Basse indiquant que "Le financement mondial du climat pour l'adaptation devait doubler d'ici 2025, mais il est au contraire en déclin, mettant en péril les ODD de l'ONU et menaçant les investissements déjà réalisés dans les solutions de résilience".
Sans investissement dans l'adaptation, le continent ne pourra pas capitaliser sur les opportunités de création d'emploi, de croissance verte et de réduction des pertes, a-t-il averti, appelant à un changement de paradigme pour mobiliser les fonds nécessaires.
Les ressources de l'Afrique constituent une classe d'actifs importante pour mobiliser le financement climatique et les investissements, a- t-il ajouté indiquant que le besoin de dispositifs et de mécanismes de financement plus innovant ne peut être surestimé.
Pour M. Basse ,il est indispensable de développer des marchés régionaux du carbone, renforcer l'intégrité des marchés, augmenter le prix du carbone, améliorer l'accès aux fonds mondiaux tels que le fonds vert pour le climat et le nouveau fonds pour les pertes et dommages.
Il est impératif , souligne t-il, d'adhérer à ces principes fondamentaux pour favoriser les synergies entre l'action climatique et le développement en conséquence.
Cette conférence et la prochaine conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE), prévue mardi, représentent une excellente occasion de développer et de ratifier des solutions capables de relever les défis les plus pressants du continent africain et du monde, a précisé M.Basse.
La CCDA-12 est, rappelle-t-on, organisée par la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec la PACJA, l'UNICEF et d’autres partenaires.
Cette conférence annuelle est, rappelle-t-on, un événement phare de ClimDev-Africa, offrant un forum aux parties prenantes telles que les décideurs politiques, les chercheurs sur le climat, la société civile, les femmes et les jeunes de tout le continent pour s’engager sur les questions de changement climatique.
L’événement qui prend fin lundi est organisé en reconnaissance du fait que les utilisateurs finaux du travail et des résultats de ClimDev-Africa sont les communautés rurales et urbaines dont les moyens de subsistance, la santé et la sécurité sont affectés par le changement climatique.
-0- PANA IT/JSG/SOC 31août2024